Chapitre 9 : Retour à la Réalité (Ou presque)

15 minutes de lecture


Emma se tenait à l’entrée de son lycée, les mains tremblantes légèrement alors qu’elle glissait la flûte de pan en bronze céleste dans son sac à dos. Elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une nervosité croissante. Depuis son retour de l’étrange aventure dans le parc d’attractions, les choses avaient été... différentes. Et pas dans le bon sens du terme.

Les élèves qui déambulaient dans les couloirs semblaient être des versions ombrageuses d’eux-mêmes. Leurs rires étaient moins fréquents, leurs sourires forcés. Pire encore, ils se déplaçaient en groupes, chuchotant entre eux de manière inquiétante. Emma avait même surpris un de ses amis proches, Lucas, la fixant avec des yeux vides, comme s’il ne la reconnaissait plus.

« Qu’est-ce qui se passe ici ? » murmura-t-elle pour elle-même en franchissant les portes de l’établissement.

C’était un jour comme un autre, mais l’atmosphère était lourde, oppressante, presque suffocante. En entrant dans la salle de classe, Emma sentit immédiatement le changement. Ses camarades étaient assis en silence, leurs regards fixés droit devant eux, comme des statues. Pas un murmure, pas un sourire, rien.

Mme Carter, leur professeur de sciences, était debout devant le tableau, mais quelque chose clochait. Ses mouvements étaient mécaniques, ses yeux manquaient de la lueur d’intelligence habituelle. Elle griffonnait des formules sans fin sur le tableau, comme si elle était en transe.

Emma se glissa à son bureau et jeta un coup d’œil autour d’elle, le cœur battant. Elle se sentait piégée, comme si elle avait pénétré dans une dimension parallèle où tout le monde n’était qu’une marionnette, tirée par des fils invisibles.

La tension devint trop grande. Emma ouvrit son sac discrètement et en sortit la flûte de pan. Ses doigts caressaient les tubes en bronze, le métal froid contre sa peau l’ancrant dans la réalité. Elle savait que quelque chose de terrible se passait ici, et elle avait besoin de réponses.

Prudemment, elle porta l’instrument à ses lèvres et joua une note douce, juste assez pour être imperceptible à ses camarades endormis. La vibration subtile résonna dans l’air, et elle sentit immédiatement une connexion se former.

En une fraction de seconde, Cernunnos apparut à côté de son bureau, un esprit projeté de manière éthérée que seule Emma pouvait voir. Il avait l’air aussi solennel que la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés.

« Tu as bien fait de m’appeler, » dit-il, sa voix grave résonnant dans son esprit. « Je ressens une corruption ici, quelque chose d’ancien et de puissant. »

Emma déglutit, jetant un regard furtif autour d’elle. « Mes amis... ils ne sont plus eux-mêmes. Je ne sais pas quoi faire. »

Cernunnos plissa les yeux, fixant la classe. « Ce n’est pas l’œuvre d’un simple esprit. C’est quelque chose de bien plus sombre. »

Avant qu’Emma puisse poser une autre question, une violente rafale de vent s’engouffra dans la pièce. Les fenêtres tremblèrent et les papiers s’envolèrent dans tous les sens. Taranis apparut à côté de Cernunnos dans une éclatante lumière dorée, l’air sévère.

« Nous sommes en retard, » grogna Taranis. « Ils sont déjà ici. »

« Qui ça, *ils* ? » demanda Emma, sa voix secouée par la peur.

« Les Fomoires, » répondit Cernunnos, la gravité dans sa voix faisant écho à l’horreur de ce nom. « Des créatures anciennes, issues du chaos primordial, qui prospèrent dans la désolation et la peur. »

« Ils ont infiltré cette école, prenant possession des esprits vulnérables. Mais c’est plus qu’un simple envahissement. Ils se nourrissent de l’essence même de ces enfants. S’ils ne sont pas arrêtés, leurs âmes seront perdues à jamais, » ajouta Taranis.

Emma sentit le sol se dérober sous ses pieds. Sauver ses amis n’allait pas être une simple affaire de magie ou de force brute. Il allait falloir de la finesse, de la stratégie. Et surtout, une bonne dose de courage.

« Que devons-nous faire ? » demanda-t-elle, sa voix tremblant à peine.

Cernunnos posa une main rassurante sur son épaule. « Tu devras jouer. Mais cette fois, ce ne sera pas pour appeler à l’aide. Tu devras purifier l’esprit de chacun ici, les libérer de l’emprise des Fomoires. »

« Mais ils sont nombreux, » objecta Emma. « Comment puis-je les sauver tous à la fois ? »

« Par la musique, » répondit Taranis d’un ton solennel. « Tu es le pont entre les mondes, Emma. Ta mélodie touchera chacun d’eux, les ramenant à la lumière. Mais tu devras être rapide, car les Fomoires ne resteront pas passifs. »

Sans perdre une seconde, Emma se leva de sa chaise. Elle se plaça au centre de la classe, ferma les yeux et commença à jouer. Au début, les notes étaient hésitantes, mais bientôt, elles prirent de l’assurance, gagnant en puissance. C’était une mélodie ancienne, une chanson de renaissance et de lumière, transmise par les esprits de la nature à travers les âges.

Les élèves commencèrent à réagir. Les yeux se mirent à cligner, les muscles à se détendre. Emma pouvait voir les expressions de ses camarades changer, comme si un voile sombre se levait enfin.

Mais les Fomoires n’allaient pas se laisser faire. Le sol trembla, et des ombres se mirent à ramper le long des murs, s’étirant, se tordant en formes grotesques. Elles se dirigèrent vers Emma, essayant de l’interrompre, de l’effrayer.

Cernunnos et Taranis prirent position de part et d’autre d’Emma. Avec un rugissement, Taranis leva la main, et des éclairs jaillirent de ses doigts, frappant les ombres qui tentaient de s’approcher. Cernunnos invoqua des lianes épaisses et des racines noueuses du sol, emprisonnant les créatures et les tirant vers la terre.

Mais même avec leur aide, la tâche était ardue. Les ombres étaient nombreuses, incessantes, et Emma commençait à faiblir. Ses doigts glissaient presque sur les tubes de bronze, mais elle ne pouvait pas s’arrêter.

« Emma, concentre-toi ! » la rappela Cernunnos, sa voix ferme. « La musique est ta force. Elle est le lien qui te connecte à la Terre, à nous, à eux. »

Taranis gronda alors qu’il repoussait une nouvelle vague de ténèbres. « Si tu faiblis, ils gagneront. Et ce monde sombrera dans les ténèbres. »

Emma serra les dents. Elle se concentra, repoussant la fatigue qui menaçait de l’engloutir. Elle se rappela pourquoi elle faisait cela. Pour ses amis, pour la Terre, pour tout ce qui comptait.

Elle imagina un monde sans ces ténèbres, un monde où ses amis pouvaient rire à nouveau, où la nature pouvait prospérer. Et cette vision imprégna sa musique. La mélodie devint plus forte, plus claire. Les ombres hésitèrent, puis commencèrent à se dissiper, emportées par la puissance de la musique.

Peu à peu, la salle de classe redevint silencieuse. Les ombres avaient disparu, ne laissant derrière elles que des élèves épuisés, mais indemnes. Emma cessa de jouer et s’effondra presque, à bout de souffle.

Cernunnos posa une main rassurante sur son épaule. « Tu as réussi, Emma. Tu les as sauvés. »

Taranis hocha la tête, l’air moins sévère que d’habitude. « Ce n’est que le début, mais aujourd’hui, tu as remporté une grande victoire. »

Emma sourit faiblement, se laissant tomber sur une chaise. Elle regarda ses amis commencer à revenir à eux, leurs visages marqués par la confusion mais aussi par un soulagement palpable.

« Merci, » murmura-t-elle, regardant tour à tour les deux dieux.

« Non, Emma, » dit Cernunnos doucement. « C’est nous qui te remercions. Tu as montré aujourd’hui que même au milieu des ténèbres, il y a de la lumière. Et tant que tu resteras cette lumière, il y aura de l’espoir. »

Emma hocha la tête, ressentant une vague de détermination la submerger. Il y aurait d’autres défis, d’autres batailles à venir, mais elle savait maintenant qu’elle était prête. Avec Cernunnos et Taranis à ses côtés, et avec la force de la musique et de la nature en elle, rien ne pourrait l’arrêter.

Le son de la cloche retentit, signalant la fin des cours. Les élèves commencèrent à ranger leurs affaires, comme si rien d’anormal ne s’était produit. Emma, encore épuisée mais soulagée, observa la scène avec une certaine incrédulité. Les regards vides avaient disparu, remplacés par des expressions d’étonnement et de confusion. Les rires timides et les murmures reprenaient leur place, comme si la classe reprenait son cours normal, mais avec une légèreté nouvelle.

Emma sentit une main se poser sur son épaule et tourna la tête pour voir Lucas, l'un de ses amis les plus proches, avec un sourire hésitant. Ses yeux avaient retrouvé leur éclat normal, bien que la confusion soit encore visible sur son visage. « Emma, qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai eu cette sensation étrange, comme si j’étais sous l’eau ou... je ne sais pas. »

Emma esquissa un sourire rassurant. « Je ne sais pas exactement comment tout cela fonctionne, mais je pense que nous avons été sous l’influence de quelque chose de mauvais. Mais c’est terminé maintenant. Nous sommes tous sauvés. »

Lucas hocha la tête, encore un peu sceptique mais visiblement soulagé. « Merci. J’ai entendu des rumeurs sur des choses étranges qui se passent à l’école ces derniers temps, mais je n’aurais jamais imaginé... »

« Il y a encore beaucoup de choses que tu ne sais pas, » murmura Emma. Elle se tourna vers Cernunnos et Taranis, qui se tenaient à l’arrière de la classe, cachés dans les ombres pour ne pas être vus par les autres élèves. « Merci à vous deux. Vous avez été incroyables. »

Cernunnos sourit avec une sagesse tranquille. « Il n’est pas nécessaire de me remercier. Nous avons simplement fait ce que nous devions faire. Mais n’oublie pas, Emma, il reste encore beaucoup à faire. Les Fomoires ne sont qu’une partie du problème. Leur influence est vaste, et il faudra beaucoup de courage et de persévérance pour les repousser complètement. »

Taranis, quant à lui, semblait plus préoccupé. « Nous avons eu de la chance cette fois-ci. Mais la prochaine fois, nous pourrions ne pas être aussi rapides. Il est crucial que tu restes vigilante, Emma. Les dangers ne sont jamais loin. »

Emma hocha la tête, ses yeux brillants de détermination. « Je comprends. Je ferai tout ce qu’il faut pour protéger mes amis et ma ville. »

Elle sentit une vague de fatigue l’envahir alors que la tension retombait. Le poids de ce qu’elle venait d’accomplir était énorme, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas se reposer sur ses lauriers. Il y avait encore des menaces à affronter, des défis à surmonter.

Alors que la cloche annonçait la fin de la journée scolaire, les élèves commencèrent à quitter la salle, leurs visages illuminés de soulagement et de curiosité. Emma fit de son mieux pour passer inaperçue, se mêlant à la foule des élèves qui déambulaient dans les couloirs. Elle sentait la fatigue lui alourdir les jambes, mais elle avait un objectif en tête : retourner chez elle et réfléchir à tout ce qu’elle avait appris aujourd’hui.

Dehors, alors que le soleil commençait à se coucher, Emma retrouva Lucas et quelques autres amis dans la cour de l’école. Ils étaient tous en train de discuter de ce qui s’était passé, leurs voix animées par un mélange de confusion et d’enthousiasme.

« Alors, Emma, tu penses que quelque chose de pareil pourrait arriver à nouveau ? » demanda Lucas, les yeux remplis d’une curiosité enfantine.

Emma réfléchit un instant, puis répondit avec un sourire mystérieux. « Je ne peux pas dire avec certitude ce qui se passera, mais une chose est certaine : nous devons rester unis et vigilants. Il y a des choses dans ce monde que nous ne comprenons pas encore, et il est important que nous soyons prêts à affronter ces défis ensemble. »

Les amis hochèrent la tête, comprenant que les événements récents les avaient changés d’une manière ou d’une autre. Il y avait une nouvelle profondeur dans leur regard, une compréhension tacite de la complexité de leur monde.

En rentrant chez elle, Emma se sentait comme si elle avait franchi un seuil. Les défis à venir seraient nombreux, mais elle était prête à les affronter. La flûte de pan en bronze céleste, cachée dans son sac, était plus qu’un simple outil ; c’était un symbole de sa nouvelle responsabilité et de son engagement envers la protection de ceux qu’elle aimait.

À la maison, elle trouva un moment de calme et de solitude pour réfléchir à la journée. Elle sortit la flûte et la posa sur son bureau, observant les reflets du bronze à la lumière du soir. Cernunnos avait raison ; la lutte n’était pas terminée, et elle devait être prête à agir à tout moment.

Soudain, un léger bruit attira son attention. Emma se tourna pour voir Taranis apparaître à ses côtés dans un éclair de lumière dorée. Cernunnos était également présent, ses yeux remplis de gravité.

« Emma, » dit Taranis d’une voix ferme, « nous avons vu le potentiel en toi, mais n’oublie pas que tu ne peux pas faire tout cela seule. Nous serons toujours là pour te soutenir, mais tu dois également compter sur tes propres forces et sur l’aide de ceux qui te sont proches. »

Cernunnos acquiesça. « La magie est puissante, mais elle ne remplace pas la force des liens humains. Garder ces liens forts sera essentiel pour ta réussite. »

Emma hocha la tête, acceptant leurs conseils avec gratitude. « Je comprends. Je ferai de mon mieux pour être à la hauteur des attentes. Merci pour tout votre soutien. »

Les deux dieux se retirèrent, laissant Emma seule avec ses pensées. Elle savait que la route serait longue et difficile, mais elle avait maintenant une vision claire de son objectif. Elle était prête à protéger ce qui lui était cher, à combattre les ténèbres et à restaurer l’équilibre dans un monde en déséquilibre.

La nuit tomba, et Emma s’installa dans son lit, la flûte de pan posée à côté d’elle. Alors qu’elle fermait les yeux, elle se sentait prête pour les défis à venir. Les aventures, les batailles et les découvertes n’étaient que le début. Et avec la détermination et le courage qu’elle avait trouvés en elle-même, elle savait qu’elle était prête à affronter tout ce que l’avenir lui réservait.À peine Emma se coucha que le sommeil la submergea. Mais la paix qu’elle avait espérée fut de courte durée. Des rêves étranges et tumultueux envahirent son esprit. Elle se retrouvait dans une forêt dense et sombre, où les arbres semblaient murmurer des secrets anciens. Les branches se tordaient et se déformaient, créant des ombres mouvantes qui dansaient sur le sol. Elle entendait des voix lointaines, des échos d’anciens rituels et des chants de créatures inconnues.

Au milieu de ce tourbillon de rêves, une figure familière émergea des ténèbres : Cernunnos, le Seigneur des Forêts, debout parmi les ombres, son visage empreint de gravité. Il leva une main, comme pour guider Emma à travers cette étrange forêt onirique.

« Emma, tu dois te préparer, » dit-il d’une voix à la fois douce et puissante. « Les Fomoires ne sont pas les seules menaces auxquelles tu devras faire face. D’autres forces, plus obscures encore, se réveillent dans l’ombre. La connexion que tu as restaurée aujourd’hui est fragile. Elle doit être renforcée pour garantir la protection de ce monde. »

« Je ferai tout ce qu’il faut, » répondit Emma, bien que ses mots résonnassent avec une hésitation. « Mais comment puis-je être prête pour ce que je ne comprends pas encore ? »

Cernunnos sourit, un sourire triste mais encourageant. « La connaissance viendra avec le temps. Pour l’heure, concentre-toi sur la force que tu possèdes déjà. N’oublie pas les liens que tu as tissés avec tes amis et la magie que tu as découvert. Ce sont ces forces qui te guideront. »

Le rêve se dissipa alors que Cernunnos s’évanouissait dans une brume légère, laissant Emma seule. Elle se réveilla en sursaut, le cœur battant la chamade, sa chambre baignait dans la lumière pâle du matin. Elle se leva, la flûte de pan toujours à ses côtés, et décida de se préparer pour une journée qui promettait d’être pleine de découvertes et de défis.

À l’école, Emma se sentit comme une observatrice parmi ses camarades, percevant des nuances subtiles dans leurs comportements qu'elle n’avait pas remarquées auparavant. Leurs attitudes avaient changé depuis le combat contre les créatures de l’obscurité, et un sentiment étrange persistait dans l’air, une sorte de méfiance sous-jacente qui ne lui plaisait pas.

Elle se dirigea vers ses cours, toujours à l’affût de tout indice pouvant indiquer une nouvelle menace. En cours de géographie, elle essayait de suivre le rythme de la leçon, mais ses pensées étaient constamment détournées vers les événements récents. Le professeur parlait des effets du changement climatique sur les écosystèmes, et Emma trouva les informations étrangement résonnantes avec sa propre expérience.

Pendant la pause déjeuner, elle retrouva Lucas et quelques autres amis. Ils étaient tous en train de discuter et de rigoler, mais il y avait quelque chose de décalé dans leur joie, quelque chose qu’Emma ne pouvait pas identifier. Lucas l’observa avec un sourire amical, mais ses yeux trahissaient une inquiétude.

« Emma, tout va bien ? Tu sembles un peu préoccupée. »

Emma hésita, cherchant les mots justes. « Je pense que quelque chose d’étrange se passe ici. Depuis ce que nous avons vécu, je me demande si nous avons vraiment tout réglé. »

Lucas fronça les sourcils. « Je ne vois pas ce que tu veux dire. Tout semble redevenu normal, non ? »

Avant qu’Emma puisse répondre, une alarme retentit soudainement dans l’école, et les lumières s’éteignirent un moment avant de revenir. Les élèves se regardèrent, perplexes, et des murmures inquiets parcoururent les rangs. Emma sentit une vague d’appréhension la submerger. Les alertes étaient souvent des signes que quelque chose ne tournait pas rond.

La journée reprit son cours, mais la vigilance d’Emma ne faiblit pas. Elle avait une étrange impression que quelque chose était à l’affût, quelque chose que ni elle ni ses amis n’avaient encore compris.

En fin de journée, alors que l’école se vidait peu à peu, Emma se retrouva seule dans le couloir, son sac à dos alourdi par la flûte de pan. Elle se dirigea vers le parc adjacent, espérant que la tranquillité du lieu lui permettrait de réfléchir.

Assise sur un banc, elle sortit la flûte de pan et l’observa attentivement. Ses motifs en bronze céleste brillaient à la lumière du crépuscule, et elle ressentait une connexion profonde avec l’objet, comme s’il détenait des secrets importants.

Elle en profita pour appeler Cernunnos et Taranis, utilisant la flûte comme un moyen de communication. Elle souffla dans l’instrument, créant une mélodie douce mais poignante qui semblait résonner avec les anciennes forces de la nature. Les notes flottèrent dans l’air, et Emma attendit, espérant une réponse.

Peu après, Cernunnos et Taranis apparurent dans une éclatante lumière dorée. Cernunnos, toujours aussi imposant, se tenait parmi les arbres, tandis que Taranis, avec son air impérial, se tenait à ses côtés.

« Emma, » dit Cernunnos d’une voix grave, « tu as fait un excellent travail jusqu’à présent, mais il semble que l’influence des Fomoires ait laissé des traces plus profondes que nous ne le pensions. »

Taranis hocha la tête. « Nous avons détecté une perturbation dans l’équilibre naturel. Les forces obscures sont encore présentes, et elles continuent de manipuler les esprits des humains de manière insidieuse. Il est crucial que tu restes vigilante et que tu continues à renforcer les liens avec tes amis. »

Emma serra les dents, frustrée par l’incapacité de résoudre complètement la situation. « Je pensais que nous avions terminé avec les Fomoires. Pourquoi continuent-ils à affecter les gens ? »

« La lutte contre les forces obscures est un processus long et complexe, » expliqua Cernunnos. « Même lorsque nous croyons avoir gagné une bataille, les effets résiduels peuvent persister. Les Fomoires ont un pouvoir de contamination qui peut altérer les esprits et les comportements. Il est important que tu restes en contact avec tes amis et que tu continues à les soutenir. »

Taranis ajouta : « Nous devons également explorer les sources de cette influence. Il se pourrait qu’il y ait des artefacts ou des lieux de pouvoir que les Fomoires utilisent pour manipuler les esprits. Tu dois enquêter sur ces possibilités pour éliminer la menace une fois pour toutes. »

Emma hocha la tête, résolue à poursuivre sa mission malgré les difficultés. « Je comprends. Je ferai tout ce qu’il faut pour protéger mes amis et ma ville. Merci pour votre aide. »

Les deux dieux se retirèrent, laissant Emma seule avec ses pensées. Elle se sentait à la fois déterminée et épuisée, consciente que la route à venir serait semée d’embûches. Mais elle était prête à affronter les défis, armée de la sagesse de ses alliés et de la force de sa propre détermination.

En rentrant chez elle, Emma réfléchit à tout ce qu’elle avait appris et à ce qui l’attendait. Elle savait que la lutte contre les forces obscures était loin d’être terminée, mais elle avait une nouvelle clarté sur ce qu’elle devait faire. Avec ses amis, sa flûte de pan et le soutien de Cernunnos et Taranis, elle se sentait prête à affronter les ténèbres et à restaurer l’équilibre dans le monde.

La nuit s’installait, et Emma, bien que fatiguée, se sentait prête à relever les défis à venir. Elle savait que la route serait longue, mais elle était déterminée à aller jusqu’au bout, à protéger ce qu’elle chérissait et à restaurer l’harmonie dans un monde qui en avait tant besoin.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Cédric Kyoto ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0