Chapitre 13 : Le Pacte avec les Ombres

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Emma se réveilla le lendemain avec un sentiment de malaise profond, comme si l’air autour d’elle était devenu plus lourd. Chaque ombre dans sa chambre semblait plus sombre, plus menaçante, et son esprit était envahi par l’image du futur terrible que la déesse Asidiae lui avait montré. La vision de la mort de Taranis ne la quittait pas, la hantant comme une prophétie qu’elle ne savait comment éviter.

Elle se leva, se prépara en silence, et se dirigea vers l'école, sachant qu'elle devait agir, mais ne sachant toujours pas quoi faire. Le ciel au-dessus d’elle était gris, presque noir, et une pluie fine commençait à tomber, comme si le monde entier portait le poids de l'inquiétude d'Emma.

Quand elle arriva à l'école, elle se sentit encore plus isolée que d’habitude. Ses camarades lui semblaient distants, leurs rires et leurs conversations résonnaient comme des échos lointains dans son esprit. Même ses amis les plus proches semblaient... différents. Ce n’était pas quelque chose de tangible, mais Emma pouvait sentir une ombre, une influence subtile mais insidieuse qui enveloppait l'école. Les regards étaient vides, les sourires, forcés, et une tension électrique flottait dans l’air.

« Je dois en avoir le cœur net, » murmura-t-elle pour elle-même.

Elle se dirigea vers la bibliothèque, l'un des seuls endroits où elle se sentait encore en sécurité. Mais même là, l’atmosphère était différente. Les lumières fluorescentes clignotaient légèrement, et les ombres des étagères semblaient se tordre d'une manière étrange et inquiétante.

Emma s'assit à une table, sortit ses livres, mais ne parvint pas à se concentrer. Elle avait l'impression que quelque chose ou quelqu'un l'observait, une présence invisible mais palpable.

Au bout de quelques minutes, incapable de supporter l'inquiétude grandissante, elle prit la flûte de pan en bronze céleste de son sac. Sans attendre, elle souffla une douce mélodie, un appel désespéré à Cernunnos et Taranis. Le son résonna dans la bibliothèque, se mêlant à l’atmosphère oppressante.

Un vent soudain balaya la pièce, faisant virevolter les pages des livres autour d'elle. Les lumières clignotèrent une fois de plus, puis s’éteignirent complètement. Pendant un instant, Emma fut plongée dans l’obscurité totale, son cœur battant à tout rompre. Puis, lentement, une lueur verte émana de la flûte, éclairant faiblement la pièce.

Devant elle, dans cette lueur surnaturelle, apparut Cernunnos, majestueux comme toujours, mais avec une ombre d'inquiétude dans ses yeux. À ses côtés, Taranis se matérialisa, l'air sombre, le visage fermé. Les deux dieux échangeaient des regards lourds de signification, comme s’ils avaient déjà deviné la nature du mal qui s'était abattu sur l'école.

« Emma, » commença Cernunnos, sa voix profonde emplie de gravité, « quelque chose de sombre s'agite ici. »

Taranis, toujours aussi direct, croisa les bras. « Ce n'est pas qu'un simple trouble. Je sens l'énergie des ombres, une magie ancienne et corrompue. »

Emma hocha la tête. « J’ai senti cela depuis ce matin. C’est comme si mes camarades de classe étaient... différents. Comme s’ils étaient sous l’emprise de quelque chose. »

Cernunnos et Taranis échangèrent un autre regard. La tension entre les deux dieux était palpable, chacun semblant prêt à se jeter dans la bataille, mais conscients du danger que représentait l'ennemi invisible.

« L’Ombre Primordiale, » murmura Cernunnos. « Elle est plus proche que nous ne le pensions. Elle a déjà étendu son influence ici. »

Taranis serra les poings, ses yeux étincelant de colère contenue. « Ce n’est pas par hasard qu’elle a choisi ce lieu. Elle sait que tu es ici, Emma. Elle cherche à t’affaiblir, à te manipuler à travers ceux que tu aimes. »

Emma sentit un frisson glacé parcourir son dos. L’idée que l’Ombre Primordiale, cette force maléfique, puisse utiliser ses amis contre elle était terrifiante. Mais plus encore, c’était l’idée que tout cela puisse être lié à la vision qu’Asidiae lui avait montrée.

« Que devons-nous faire ? » demanda-t-elle, sa voix trahissant son anxiété.

Cernunnos posa une main rassurante sur son épaule. « Ne perds pas espoir, Emma. Nous allons trouver un moyen de briser cette emprise. Mais il faut d’abord identifier exactement ce qui se passe ici. »

« L’école elle-même pourrait être corrompue, » ajouta Taranis, ses yeux analysant chaque recoin de la bibliothèque. « Il nous faut localiser la source de cette corruption. »

Emma se leva, déterminée. « Alors cherchons-la. »

Le trio se mit en marche, traversant les couloirs de l'école. Les lumières semblaient faiblir à leur passage, comme si les ombres elles-mêmes tentaient de les arrêter. Le vent froid s’insinuait sous les portes, portant des murmures à peine audibles. Emma serrait la flûte de pan, sentant la présence rassurante de Cernunnos et Taranis à ses côtés.

Ils arrivèrent enfin à l’auditorium, un lieu que peu d'élèves fréquentaient depuis des années. L’endroit avait toujours eu une aura étrange, mais aujourd’hui, il était carrément sinistre. Les rideaux lourds étaient fermés, bloquant toute lumière naturelle, et l’air était saturé d’une énergie lourde et oppressante.

Cernunnos fronça les sourcils, tendant la main pour toucher l’un des rideaux. À cet instant, un cri perçant résonna dans l’obscurité. Emma recula instinctivement, tandis que les rideaux se déchiraient d’eux-mêmes, révélant une scène surréaliste.

Sur l’estrade, au centre de l’auditorium, une silhouette se tenait, enveloppée de ténèbres mouvantes. Une femme, au visage caché sous un voile noir, tenait dans ses mains une orbe lumineuse qui pulsait d’une énergie malsaine.

« Qui ose défier mon royaume ? » siffla la voix de la femme, résonnant à travers la pièce comme un coup de tonnerre.

Taranis s’avança, l’électricité crépitant autour de lui. « C'est toi qui as amené cette corruption ici. Tu es au service de l'Ombre Primordiale, n'est-ce pas ? »

La femme rit, un son glacial qui fit trembler les murs. « L'Ombre Primordiale ne sert personne, dieu des tempêtes. Elle est le début et la fin, la dévastation qui engloutira tout. »

Emma sentit son cœur s'accélérer. Cette femme... cette créature... était l’incarnation de la corruption qui rongeait son école. Si elle ne l’arrêtait pas, ses amis seraient perdus à jamais.

« Laisse mes amis tranquilles ! » cria Emma, sa voix résonnant dans l’auditorium. « Tu ne les contrôleras pas ! »

La femme tourna lentement la tête vers Emma, ses yeux brillants d'une lueur malsaine. « Pauvre enfant... Tu crois vraiment que tu peux sauver ce qui est déjà condamné ? »

Cernunnos se plaça devant Emma, ses bois s'illuminant d'une lueur verte. « Elle n’est pas seule. Nous sommes ici pour restaurer l'équilibre que vous avez corrompu. »

La femme grogna, mais avant qu'elle ne puisse répliquer, Taranis lança une décharge d’énergie pure dans sa direction. La créature hurla de douleur, sa forme se dissipant momentanément, mais l’orbe lumineuse qu’elle tenait resta intacte, continuant de pulser d'une lumière malsaine.

« Détruisez l’orbe ! » cria Taranis. « C'est la source de sa puissance ! »

Emma savait ce qu’elle devait faire. Elle saisit la flûte de pan et souffla une mélodie puissante, une note après l’autre, infusant la magie de Cernunnos dans chaque son. Les racines d’arbres surgirent du sol, se dirigeant vers l’orbe pour l’envelopper et l’écraser.

Mais avant que les racines ne puissent atteindre leur cible, la femme se ressaisit et lança une vague de ténèbres qui les repoussa. Taranis, sans se laisser abattre, concentra toute son énergie dans un ultime assaut. Un éclair d'une intensité aveuglante frappa l'orbe, la faisant éclater en mille morceaux.

La femme hurla alors que son pouvoir se dissipait, ses formes d’ombres se réduisant en cendres. L’obscurité qui régnait dans l’auditorium commença à se dissiper, remplacée par la lumièrequi filtrait à travers les fenêtres brisées. L'atmosphère lourde et oppressante se dégagea peu à peu, laissant place à une étrange tranquillité.

Emma, essoufflée, se tenait au milieu de la scène, regardant les fragments de l’orbe se dissoudre dans l'air. La silhouette de la femme s'évanouit lentement, ne laissant derrière elle qu'une ombre qui se tordait et disparaissait sous les pieds de Taranis.

« C’est fini ? » demanda Emma, à peine croyant que la menace était réellement passée.

Cernunnos hocha la tête, son regard fixé sur l'endroit où l’orbe s’était tenue. « Oui, Emma. Le lien qui tenait tes camarades sous son emprise est rompu. »

Taranis, bien que toujours vigilant, semblait soulagé. « La corruption était forte, mais elle n'était qu'un avant-goût de ce qui pourrait venir si l’Ombre Primordiale décide de frapper en plein cœur. Nous devons rester sur nos gardes. »

Emma ressentit un mélange de soulagement et d'inquiétude. Ses camarades étaient sauvés, mais à quel prix ? Elle avait vu la puissance de l’Ombre Primordiale, et savait désormais que le danger était loin d'être écarté.

Ils quittèrent l’auditorium, retournant dans les couloirs de l’école qui semblaient plus normaux maintenant, presque accueillants. En chemin, Emma remarqua que les autres élèves reprenaient lentement leurs esprits, leurs expressions redevenant naturelles, comme s'ils sortaient d’un long cauchemar.

Le soulagement d’Emma grandit en voyant ses amis redevenir eux-mêmes, même si elle sentait qu’un lourd fardeau pesait encore sur ses épaules. Elle avait gagné une bataille, mais la guerre contre l’Ombre Primordiale ne faisait que commencer.

Alors qu’ils sortaient de l'école, Cernunnos posa une main rassurante sur l'épaule d’Emma. « Tu as bien agi aujourd'hui, Emma. Tu as montré une grande force et un courage indéniable. Mais souviens-toi, ce n’est que le début. Le vrai défi viendra lorsque l'Ombre Primordiale elle-même décidera de se montrer. »

Emma acquiesça, sentant le poids des paroles de Cernunnos. « Je comprends. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher ce futur. Pour protéger ceux que j’aime. »

Taranis la regarda avec un respect nouveau. « Et tu n'es pas seule. Nous serons à tes côtés, jusqu'à ce que cette menace soit éradiquée. »

Ils se séparèrent à l'entrée de l'école, Taranis et Cernunnos retournant à leur domaine respectif, tandis qu'Emma rentrait chez elle, la flûte de pan toujours dans son sac, symbole de la connexion qu’elle avait avec ces dieux anciens.

Cette nuit-là, Emma s'endormit avec un mélange de peur et de détermination. Le monde des anciens dieux était bien plus complexe et dangereux qu’elle ne l'avait imaginé. Mais elle était prête à affronter ce qui viendrait. Peu importe la menace, elle savait qu'elle n'était plus seule.

Cependant, alors que la nuit s’installait, et que le silence enveloppait la ville, une ombre discrète et silencieuse glissa dans les ténèbres. Les restes de l’Ombre Primordiale, bien que gravement affaiblis, n'avaient pas disparu. Elle s’était repliée, se cachant dans les recoins les plus sombres, planifiant son prochain mouvement. Et cette fois, elle frapperait plus fort, et de manière encore plus insidieuse.

Emma ne le savait pas encore, mais les jours de paix qui allaient suivre seraient comptés. Car bientôt, l’Ombre Primordiale reviendrait, plus forte, plus puissante. Et la guerre qui s’annonçait mettrait à l'épreuve non seulement ses capacités physiques, mais aussi la force de ses convictions et la profondeur de ses liens avec ceux qu’elle cherchait à protéger.

Mais pour l’instant, Emma pouvait au moins savourer une victoire durement gagnée, une petite lueur d’espoir dans un monde où les ténèbres menaçaient de tout engloutir.

Alors qu’Emma marchait seule dans les rues silencieuses du Vermont, le poids des événements de la journée commença à se faire sentir. Les images de ses camarades possédés, l’ombre maléfique qui avait envahi l’école, et le terrible pouvoir de l’Ombre Primordiale tourbillonnaient dans son esprit. Bien qu’elle ait triomphé, l’ampleur de la menace était indéniable, et elle savait que le pire était encore à venir.

Elle serra la flûte de pan en bronze céleste dans son sac, se rappelant des paroles de Cernunnos. C’était plus qu’un simple instrument. C’était un lien, un rappel que, malgré la solitude apparente, elle n’était jamais vraiment seule. Mais ce qui la troublait le plus était cette sensation d’être observée, une présence qui s’accrochait à ses pas, invisible mais indéniable.

En arrivant chez elle, Emma tenta de se calmer. Elle prit une douche chaude, espérant que l’eau chasserait les dernières traces de la noirceur de la journée. Mais même sous les jets d'eau, elle sentait cette ombre persistante, un frisson qui refusait de disparaître.

Après avoir terminé, elle se rendit dans sa chambre, espérant trouver du réconfort dans son sanctuaire personnel. Elle s’installa dans son lit, essayant de chasser les pensées sombres qui menaçaient de l’envahir. Pourtant, ses yeux, fatigués, scrutaient l’obscurité, à la recherche de ce qu’elle ne pouvait nommer.

C’est alors que cela arriva.

Un léger murmure, presque imperceptible, émergea de l’ombre au coin de sa chambre. Emma se redressa, son cœur battant la chamade. C’était une voix, douce et susurrante, comme un souffle de vent à travers les feuilles mortes. Mais ce n’était pas une voix humaine. C’était l’écho d’une présence ancienne, pernicieuse, qui cherchait à s’infiltrer dans ses pensées.

« Emma… » chuchota la voix, s’étendant à travers la pièce comme un voile de brume. « Tu ne pourras pas me fuir… Je suis partout… Dans chaque ombre… Dans chaque recoin… »

La peur s’empara d’Emma, mais elle se rappela des leçons de Cernunnos et de Taranis. Respirant profondément, elle chercha à se concentrer, à repousser la présence avec sa volonté.

« Montre-toi, » dit-elle d'une voix plus assurée qu’elle ne se sentait. « Si tu penses m’effrayer, tu te trompes. »

Un rire sardonique résonna dans sa tête, se répercutant dans son esprit comme un écho sinistre. « Je ne suis pas ici pour t’effrayer, petite mortelle. Je suis ici pour te rappeler que tu n’es qu’un pion. Rien de plus. Le jeu a déjà commencé, et tu perdras. Inévitablement. »

Emma sentit une vague de désespoir tenter de l'envahir, mais elle serra les poings, refusant de céder à cette influence. « Tu te trompes. J'ai des alliés. Et je ne suis pas seule. »

La présence sembla hésiter un instant, puis le rire s’arrêta brusquement. « Peut-être… Mais nous verrons combien de temps tu pourras tenir. Souviens-toi, je suis partout. »

Puis, aussi soudainement qu’elle était apparue, la présence disparut, laissant derrière elle un silence lourd et oppressant.

Emma resta figée, son cœur battant la chamade. Elle savait que ce n’était pas une simple menace. C’était une promesse. L’Ombre Primordiale rôdait, guettant ses moindres failles, attendant le moment propice pour frapper à nouveau.

Le lendemain, les choses reprirent une apparence de normalité, mais Emma ne pouvait se débarrasser de cette sensation de malaise. À l’école, ses camarades avaient retrouvé leurs comportements habituels, mais elle ne pouvait s’empêcher de les observer avec méfiance, à l’affût du moindre signe de corruption.

Ce fut en milieu de journée, lors de la pause déjeuner, que le sentiment de normalité se fissura de nouveau. Assise à sa table habituelle avec ses amis, Emma remarqua que l’atmosphère était étrange. Ses amis semblaient parler et rire comme d’habitude, mais leurs sourires ne semblaient jamais atteindre leurs yeux. Une froideur sous-jacente se cachait derrière chaque échange, et leurs gestes semblaient mécaniques, dénués de chaleur.

Emma prit une profonde inspiration et sortit discrètement la flûte de pan de son sac, la dissimulant sous la table. Elle avait appris que cet instrument pouvait capter des énergies subtiles, révéler ce qui était caché. Elle souffla doucement dans l’une des pipes, produisant une note si légère que personne ne sembla la remarquer.

Mais ce qui se passa ensuite fit glacer le sang dans ses veines.

Pour un bref instant, l’apparence de ses amis se brouilla, laissant apparaître des visages pâles, aux traits figés, leurs yeux vides de toute émotion humaine. C’était comme si leurs corps avaient été vidés de leur essence, laissant place à des coquilles habitées par quelque chose d’autre.

Emma sursauta, interrompant la note, et les visages de ses amis redevinrent normaux, souriants et bavards comme si de rien n'était. Mais elle savait maintenant que quelque chose n’allait pas. L’Ombre Primordiale n’avait pas seulement tenté de l'effrayer la veille. Elle avait laissé une trace, une corruption subtile qui s’étendait à travers ses amis.

Se sentant soudain très seule, Emma comprit qu’elle devait agir, et vite. Cette menace était plus insidieuse qu’elle ne l’avait imaginé. Elle devait avertir Cernunnos et Taranis, trouver un moyen de libérer ses camarades sans leur faire de mal.

Le reste de la journée passa dans une brume d’inquiétude. Dès que la cloche sonna la fin des cours, Emma se précipita vers la forêt, à l'endroit où elle savait pouvoir contacter Cernunnos en toute sécurité. La flûte de pan à la main, elle souffla une mélodie que le dieu lui avait apprise, invoquant sa présence.

En quelques instants, la forêt sembla s’animer. Le vent se leva, les arbres murmurèrent entre eux, et Cernunnos apparut, sa silhouette imposante se matérialisant parmi les troncs anciens.

« Emma, » dit-il en se penchant vers elle, son regard empli d'une inquiétude sincère. « Que se passe-t-il ? »

Emma lui expliqua tout, la présence dans sa chambre, le comportement étrange de ses camarades, et ce qu’elle avait vu avec la flûte de pan. Cernunnos resta silencieux un moment, ses yeux verts brillant d’une lumière intense alors qu'il réfléchissait.

« Cela confirme mes craintes, » dit-il enfin. « L’Ombre Primordiale a trouvé un moyen d’infiltrer le cœur même de ce qui t’est cher. C’est une tactique rusée, mais il y a un moyen de la contrer. »

« Comment ? » demanda Emma, désespérée.

« Nous devrons agir rapidement, » répondit-il. « Taranis et moi pourrons créer une barrière autour de l’école, mais ce sera à toi de purifier tes camarades. La flûte de pan sera ton outil. Tu devras jouer une mélodie, une ancienne incantation que je te montrerai. Cela libérera leurs esprits de l’emprise de l’Ombre, mais c’est un processus délicat. »

Taranis, qui avait suivi la conversation à distance, s’approcha d’eux, son expression grave. « Ce sera dangereux, Emma. L’Ombre réagira, elle essaiera de te stopper. Mais tu as prouvé que tu es forte. Ensemble, nous pouvons réussir. »

Emma sentit un mélange de peur et de détermination monter en elle. Elle n’avait pas le choix. Ses amis comptaient sur elle, et elle ferait tout pour les sauver.

Ils planifièrent leur intervention pour la nuit suivante, lorsque l’école serait vide et que l’Ombre serait la plus vulnérable. Emma passa le reste de la journée à apprendre la mélodie de purification, répétant chaque note jusqu’à ce qu’elle devienne une seconde nature. Cernunnos et Taranis l'entraînèrent aussi à résister à l’influence de l’Ombre, renforçant son esprit pour le combat à venir.

Quand la nuit tomba enfin, ils se retrouvèrent tous les trois devant l'école, prête à affronter l’Ombre une fois de plus.

Emma souffla une dernière fois dans la flûte de pan, et l'école sembla frissonner en réponse, comme si elle sentait que quelque chose d'extraordinaire était sur le point de se produire.

Le silence était total alors qu'Emma franchissait les portes de l'école, prête à affronter ses propres ténèbres pour sauver ceux qu'elle aimait.

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