Margherita
Mon histoire commence là où s'achève notre romance. Même si celle-ci dura moins longtemps qu'un film au cinéma, sache, ma délicieuse adorée, que tu fus à mes yeux un intermède merveilleux. Quoiqu'en disent les anciens, la passion ne trompe pas : elle arrive soudain. Voluptueuse, tendre, généreuse, tu étais en tout point parfaite, divine reine de la fête. Impossible pour moi de te résister, belle à croquer. De toute façon, tu te doutais bien que je n'étais pas fait de bois tel un pantin capricieux ou chagrin. Tu semblas pourtant surprise, sublime tentation exquise, lorsque je t'emportai loin des regards qui bavaient rien qu'à te voir passer. À quoi t'attendais-tu exactement en te dévoilant aussi impudiquement ? À de simples œillades lancées à la cantonade ? J'essayai malgré tout de m'éloigner de tes séduisants filets, mais ton envoûtant parfum scella ma fin. Nulle autre jusqu'ici n'avait réussi à mettre tous mes sens en si grand appétit. Je reconnais volontiers être un épicurien jouissant des plaisirs au quotidien. Tu l'as d'ailleurs compris au moment précis où tu es entrée dans ma vie. Tu me rassasias comme jamais. Je faillis en pleurer. Submergé par d'incroyables sensations, je manquai même de perdre la raison. À tes côtés, j'ai vécu une expérience unique. Chaque miette de toi restera gravée en moi. En refermant ta boîte tristement vide, je me suis fait une promesse : pour moins souffrir la prochaine fois et puisque je ne les apprécie pas, je commanderai dorénavant des pizzas aux anchois. Adieu, Margherita, je ne t'oublierai pas !
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