Des cadences des astres
Toujours à revers du soleil
C’est ce qu’a dit le blanc bourgeon
Qui s’est éteint hier.
Tu chutes dans le lin,
Seul, noir et froid, Mater
Tessons dans les ténèbres, de sève drapés,
Tu quittes le verger jusque l’humus des cendres.
Le deuil est une trêve courte,
Déjà rugissent les rais rois
Ses hybris incendiaires.
Sans ton couvert, écrin
D’ondées, d’ombres et lierres
Les orions roux virent sang, de masse courbés
Ceints dans le cercle feu, la couronne de ronces,
De furie hurlent-ils, reclus dans la passion
Brouissant souche, racine, et cor d’oubli zélé
Suintant d’ichor souillé, de l’espoir de briller
Séduits par l’aube altière
Ses vertiges félins.
Et d’insanes prières
Sorgue se fait l’amer écho :
Dans l’erreur germe fièvre vile.
Ô Cité corrompue
Brûlant-rêvant d’un fiel mauvais,
Tu gangrènes, conquiers
Dans ton calice airain,
L’or. Pour seule frontière,
L’iliaque corruption, putrescente matrice,
Cité sans poussière, sans cendre. Effacerante.
Loin dehors veillent d’infimes grisures,
Sereins dans l’eau noire ; ils savent venir
La Fin.
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