#28

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  • Wouhou !

 L'énorme splach qui s'en suit asperge allègrement les côtés de la piscine. Je ris. Andreas possède une énergie inépuisable. Ces vacances avec lui sont les bienvenues et je les savoure sans modération. Je ne réalise que maintenant mon rythme de folie depuis Mars. Sur ces quatre semaines, au moins, je suis obligé de me mettre sur pause.

 Enfin presque. L'organisation du week-end continue à faire parler. Des machins de mariage me prennent un peu de temps – je ne comprends toujours pas pourquoi mon avis est requis pour la couleur des centres de table, m'enfin, je me plie à toutes les demandes. Le voyage brésilien est calé, mais j'ai intégré la boucle de mails et la conversation privée de la délégation espagnole qui n'est pas avare de détails plus ou moins intéressants concernant l'événement. Je reste également en contact étroit avec Marc qui me parle quotidiennement de sa préparation physique. Et ce soir, je reçois Victoria pour une grosse session de répétition alors qu'Andreas ira camper chez ses grands-parents avec les filles de Lorena. Bon, d'accord, je ne suis pas tant en pause que ça.

 Avant cela, j'ai invité tout ce petit monde pour un apéro de début de soirée. C'est peut-être bête, mais maintenant que ça approche, je suis un peu nerveux à l'idée qu'ils se rencontrent. Pourquoi donc ? Il n'y a aucun enjeu, pourtant : ils vont se voir une fois, et n'auront probablement aucun souvenir les uns des autres par la suite.

 Lorena se pointe la première avec ses filles. Andreas et ses cousines font les andouilles dans la piscine. Je suis ravie de leur relation, malgré la distance géographique qui limite leurs interactions.

  • Ça avance, cette salsa, donc ?, me demande ma soeur non sans amusement.
  • On va dire que ça ne peut pas reculer...
  • J'en reviens pas que tu vas faire ça. Je suis ravie d'être invitée rien que pour voir l'événement du siècle !
  • Oh, ça va ! T'as qu'à me mettre la pression, je ne l'ai pas déjà tu penses...
  • Mooo, Oscarito ! Ça va bien se passer ! T'es entre de bonnes mains à ce que tu disais.
  • Ouai, ouai. Victoria gère. Mais je suis capable de tout foirer.
  • … On parle de la danse, ou d'autre chose ?
  • Autre chose quoi ?
  • Je ne sais pas... « Elle gère mais je suis capable de tout foirer », c'est l'histoire de ta vie sentimentale ça, non ?
  • Je t'emmerde, Lorena, vraiment.

 Elle m'adresse un clin d’œil en gloussant.

  • T'as pas intérêt à faire la moindre allusion à ma vie sentimentale quand elle sera là !
  • Pourquoi ?
  • Parce que figure-toi que je n'en tire aucune fierté, effectivement, et c'est le dernier sujet que je souhaite évoquer.
  • Oh, allez, Oscarito : t'inquiètes pas ! Je ne vais pas te coller la honte.
  • C'est pas comme si t'avais déjà gaffé devant chacune de mes copines avant ça !
  • … Oui enfin, c'est pas ta copine elle, si ?
  • … Non, non, non ! Absolument pas !
  • Pourquoi ta voix part dans les aigus, là ?
  • Mais pas du tout !
  • Bien sûr que si, écoutes-toi !
  • Oh ! MERDE, là ça va, ma voix est assez masculine ?
  • Hyper virile. Bravo, vrai homme.

 Je lui adresse un doigt d'honneur qui ferait défaillir ma mère.

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