Poème de Saison, une Ode au Printemps où les plus belles fleurs éclosent.

Toi qui était, il n'y a pas si longtemps,
Cachée sous ton bourgeon, mûrissant,
Attendant les beaux jours, patiemment,
Voici revenir le beau temps.

Une fois sortie de ton carcan,
Il te faut respirer à en perdre haleine,
Avant qu'il ne soit trop tard,
L'été attend, en sentinelle.

Te voilà éclore, belle fleur de printemps,
Bientôt tous voudront butiner ton pollen,
Goûter ton doux nectar,
Bourdons, abeilles, comme jolies coccinelles.

Les laisseras tu regarder sous ta jupe de pétales ?
Préféreras tu la douceur du vent soulevant ton voile,
Qui pour toi n'a rien de sacerdotal,
Et dont l'odeur pour tous peut être fatale ?

Le jardinier t'a couvé tant de temps.
Il te garde pour lui jalousement.
Comme il t'a regardé dormir,
Il te surveille, patiemment, grandir.

De ses mains rugueuses il t'a caressée.
Ton jardin, jalousement gardé, il a arrosé.
Tes racines il a bien aéré.
Beaucoup d'engrais il t'a donné.

La plus belle de toutes tu es devenue.
Au monde tu veux montrer tes beautés.
De tes épines tous sont prévenus,
Il ne faut pas venir te toucher

La première fleur du rosier,
Rouge pourpre, jaune et carmin,
Tous devant toi sont venus s'extasier,
La première rose du jardin.

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Ndlr : la belle de nuit va éclore dans l'édition de demain