Dis maman, pourquoi t'as menti ?

Pourquoi c'est faux tout ce que tu m'as dit ?

Pourquoi les hommes sont cons ? Et les femmes aussi ?

Tout ce que j'avais entendu, quand j'étais petit,

Il s'avère au final, que c'est pas ça la vie.

Tu citais notre pays, comme le plus joli,

Mais pourquoi aujourd'hui c'est la guerre civile à Paris ?

Des gens dans la rue crient,

La police sort des fusils,

Pourquoi y'a du sang dans une ville en démocratie ?

Des gens en jaunes se battent,

Contre une armée de matraques.

Le méchant va au ski,

Laissent se taper les gentils.

J'entends que des gens meurent,

Je vois des yeux qui pleurent,

Comme une louve en pleine nuit,

Une mère hurle la mort de son petit.

Pourquoi il fait ça maman, le grand méchant ?

Pourquoi il fait pas en sorte que les gens soient contents ?

Pourquoi il les laisse crever ? Au lieu de les représenter ?

Et pourquoi les policiers, ils arrêtent pas de l'écouter ?

Tu ne dis rien ? Tu me diras demain ?

Je t'en prie maman, tiens-moi la main

Dis maman, pourquoi t'as menti ?

Pourquoi c'est faux tout ce que tu m'as dit ?

Pourquoi les hommes sont cons ? Et les femmes aussi ?

Tout ce que j'avais entendu, quand j'étais petit,

Il s'avère au final, que c'est pas ça la vie.

Et ce monsieur tout seul, qui tient une bouteille et qui gueule ?

Tu crois qu'il est heureux ? Et qu'il le hurle aux cieux ?

Maintenant que je sais

Que sa bouteille c'est du saké

Tu peux plus me faire croire, que sa vie n'est pas un cauchemar.

Et pourquoi il dort dehors ? Il fait trop froid dehors !

Faut qu'il rentre chez sa maman, retrouver son lit, changer de vêtement.

Mais je sais maintenant, qu'y'a des gens qu'ont pas de mamans.

Tu me parlais de l'argent, comme si c'était pas important.

Mais les économies, on parle que d'ça dans la vie.

Tout ça pour la survie, mais ça crée que du gâchis.

Avant seulement on jouait, un rien nous amusait.

Mais pourquoi quand t'es grand, t'as plus l'droit d'être un enfant ?

Avant j'me promenais, sans penser à quand je mourrai,

Y'avait le chien pour me protéger, maintenant je suis seul pour rentrer.

Si l'enfant d'antan, regardait l'adulte de maintenant ;

Il lui dirait mais pourquoi ? T'es triste en écrivant cela ?

Dis maman, pourquoi t'as menti ?

Pourquoi c'est faux tout ce que tu m'as dit ?

Pourquoi les hommes sont cons ? Et les femmes aussi ?

Tout ce que j'avais entendu, quand j'étais petit,

Il s'avère au final, que c'est pas ça la vie.

Petit enfant, regarde-moi. C'est quoi ton secret à toi ?

Comment on fait pour être heureux ? Comment on revient au jeu ?

Où est la simplicité ? L'odeur de la liberté ?

Tu te souviens de cette fille qu'on rêvait d'aimer ?

Et ce verbe oublié, où est-il donc passé ?

L'amour n'a d'beauté que quand il est imaginé.

Y'a que du sens ou d'la logique,

Des histoires de chances mais rien de magique.

Aujourd'hui si tu dois aimer, c'est soi réfléchi, ou calculé.

J'aimais une fille il y a peu,

Deux yeux qui brillent en nuances bleu.

Un stable pari qui réussit;

Mon gain m'inondait de béguin.

Son âme flottait autour de moi,

Et je la frôlais du bout des doigts,

Mais très vite le nuage de personnalité,

Dans un élan de peur fût envolé,

Et mes sentiments en givrèrent,

Donnant à ma voix ce goût amer.

Cette fille me remit en enfance,

Comme un vent au gout de danse.

Je l'aimais, mais quand elle fut partie,

Mon amour s'est envolé aussi.

Je n'ai pas aimé, j'ai profité !

De sa bonté, de sa sensualité !

J'ai juste apprécié ce qu'elle me donnait,

Au lieu de l'aimer pour ce qu'elle était.

Apprend moi enfant, à aimer vraiment.

A juste apprécier la beauté chez les gens.

S'il te plait t'en va pas, j'ai besoin de toi,

La vie est plus simple quand t'es près d'moi.

Maintenant ton soleil t'éclaire en gris,

Car tu réalises que maman, t'a menti.

Dis maman, pourquoi t'as menti ?

Pourquoi c'est faux tout ce que tu m'as dit ?

Pourquoi les hommes sont cons ? Et les femmes aussi ?

Tout ce que j'avais entendu, quand j'étais petit,

Il s'avère au final, que c'est pas ça la vie.