Chapitre 1

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Stella, la petite étoile de mer, vivait avec ses parents dans l’océan. Elle les aimait beaucoup, mais elle ne se sentait pas à sa place. Souvent la nuit, elle remontait à la surface et allait s’isoler sur une petite île. Elle passait alors des heures à regarder le ciel en soupirant.
— Je viens de là-haut, j’en suis sûre, se disait-elle.

Comme tous les soirs, Stella contemplait le ciel étoilé. Tout à coup, un goéland se posa à ses côtés tandis qu’elle poussait un long soupir.
— Bonsoir mon étoile de mer préférée, dit l’oiseau.
— Je suis la seule étoile de mer que tu connaisses Timée, répondit Stella boudeuse.
Le goéland se gratta la tête du bout de son aile.
— Tu as raison, mais si je connaissais des milliers d’étoiles de mer, tu serais ma préférée !
Un petit sourire apparût sur la frimousse de Stella.

Ils admirèrent ensemble les étoiles en silence un long moment.
— Je ne suis pas une étoile de mer mais une étoile du ciel, murmura-t-elle tristement. J’adore mes parents et mes amis, mais ce n’est pas chez moi en bas, dans l’océan.
Timée essuya doucement une larme qui coulait le long de la joue de Stella et l’entoura de ses grandes ailes. La petite étoile s’y blottit et se sentit un peu moins triste.
— Tu reconnais cette constellation en forme de casserole ? demanda le goéland.
— Oui, c’est la Grande Ourse, répondit Stella allongée bien au chaud dans les ailes de son ami.
— Tu as raison, mais sais-tu pourquoi elle s’appelle ainsi ?
Stella fit non de la tête. Timée commença alors son histoire.
— On raconte qu’il y a très très longtemps, une Maman Ourse et ses petits étaient poursuivis par des chasseurs. Ils se retrouvèrent bloqués par une immense falaise et ne pouvaient plus fuir. Alors que les chasseurs étaient tout proches, un immense aigle apparut et il les emmena tout là-haut dans le ciel. La maman et ses oursons étaient maintenant à l’abri. Et tous les soirs, nous pouvons les voir, quatre étoiles pour Maman Ours suivi d’une pour chacun de ses petits. Ils apparaissent et restent éveillés toute la nuit pour ne se coucher qu’au petit matin. Ils sont là, avec nous, toujours, comme des amis.
— Merci pour ton histoire Timée, dit Stella à moitié endormie.
— Va parler à tes parents, ils t’aiment et ils te comprendront, murmura le goéland à l’oreille de Stella.
Elle resta une grande partie de la nuit dans les ailes de son ami, à l’abri, bien au chaud, bercée par les battements de son cœur.

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