7. Deuxième nuit.
Alex ne parvint à dormir cette nuit, non pas qu’il n’en ait eu aucune envie, mais sa voisine eut une nuit agitée et bruyante. Elle prit vraisemblablement beaucoup de plaisir à ne pas dormir. Au petit matin, Le vieil homme avait épuisé tout son registre d’insultes. Ce fut le moment que choisit sa voisine pour, il le supposa, s’endormir d’un profond sommeil. Le silence revint, apaisant. Il ne tarda pas à rejoindre les bras du nommé Morphée.
Quelques heures plus tard, Alex s’éveilla. Il regarda son réveil, neuf heures. Il se leva et commença ses ablutions matinales, il rasa son vieux visage sans se couper, se brûla sous la douche et se brossa les dents soigneusement. Il regarda quelques minutes cet homme qui le fixait dans le miroir embué. Tous les matins il était là, toujours à la même place, reproduisant chacun de ses gestes à l’identique. Au début il pensa que que ce vieux fossile se moquait de lui mais il ne souriait jamais. Toujours sérieux. Il ne parlait pas, parfois il ouvrait la bouche mais aucun son n’en sortait, Alex avait l’impression de le connaître, ce devait être quelqu’un de sa famille. Il lui fit un signe et s’habilla.
Comme il sortait de sa chambre, la voisine bruyante fermait la sienne. C’était une femme d’une cinquantaine d’années, des gestes gracieux, des yeux d’une grande tristesse. Il l’avait imaginé plus jeune. Un sourire poli qu’il lui rendit. Ils descendirent ensemble sans rien dire mais semblant partager le même secret.
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