J'ai effleuré du regard les personnes dans le café avant de le voir, patientant en regardant ce que proposait le lieu, assis à une table. J'ai retiré ma capuche et mes écouteurs, rangeant mon téléphone dans ma poche, et me suis dirigé vers sa table en soupirant. En m'attablant en face de lui, il releva les yeux et m'adressa un sourire qui partit aussitôt alors que je lui renvoyais un regard noir.

 - Et bah, t'as pas vraiment changé, essaya-t-il. Tu es juste un peu plus, comment dire, différent qu'avant. Pourquoi tu as coupé tes cheveux ?

Je ne lui ai pas répondu. Il n'en vallait pas la peine. Il marmonna un d'accord avant de me demander ce que je voulais. Aucune réponse ne franchit mes lèvres alors il nous prit un café et un thé. J'ai tourné ma tête, presque gêné qu'il se souvienne de ma boisson préférée. Cela ne lui échappa pas car il rigola légèrement et posa une de ses mains sur la mienne, lui valant un regard indigné de ma part.

 - Quoi ? Je te rappelle que j'ai encore de l'emprise sur toi. Je te connais. On se quitte, tu fais mine que tu me détestes et quand je te demande de venir me voir tu accoures et retombe dans mes bras. N'est-ce pas, Logan ? dit-il en me fixant dans les yeux.

 - Arrête.. Je n'ai pas envie de retourner avec toi, tu m'as abandonné et joué avec moi... Laisse tomber, nous deux ça marchera jamais.

 - Même si je te dis que, étant donné que je suis le meilleur ami de Matt, que dans votre famille à Jayden et toi, être gay est courant ?

Il m'adressa un sourire en me voyant écarquillé les yeux alors que le serveur nous ammenait nos boissons. C'était impossible... Jayden, mon petit Jayden était gay ? Comment se fallait-il que je ne sois pas au courant ?

 - Oh tu ne savais pas ? Dommage, et lui il sait que toi aussi tu l'es ?

 - La ferme Liam.

 - Oh oh ! J'ai touché dans le mille ! Je suis vraiment bien chanceux, rétorqua le blond, posant une nouvelle fois ses yeux noirs sur moi.

 - Tu me veux quoi ? finis-je par demander. Si tu m'as invité, c'est pas par bonté de coeur, alors tu veux quoi ?

 - Je suis démasqué on dirait ! Bien vu Sherlock, j'aimerais qu'on ressorte ensemble toi et moi. Si on fait chacun des efforts on pourrait même finir, un jour, par se marier.

 - Non. Je ne veux pas être avec un coureur de jupons. T'appelles ça sortir avec quelqu'un ? Coucher avec, écouter toute son histoire, et par la suite la tromper et la faire tomber dans la dépression au point qu'elle haïsse son propre corps, refusant presque de le toucher ou de le voir ? balançais-je, les larmes me venant aux yeux.

 - C'est ce que tu vis ? Tu hais ton corps ? Mais, moi je le trouve magnifique, surtout le soir, sussura-t-il, un de ses pieds commençant à bouger le long de ma cuisse.

J'ai arrêté de bouger, resserant mes jambes, espérant qu'il arrête. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait ça. On était dans un lieu public ! Il grogna et força tellement que j'ai décollé mes jambes, lui faisant immédiatement l'accès de l'endroit où il voulait aller. Il posa son pied dessus et le frotta,me faisant trembler.

 - Tu veux que j'arrête ? demanda-t-il sournoisement, connaissant déjà ma réponse.

 - Oui... Je..je ne veux pas que tu me fasses ça en public... Arrête, tu-tu vas me faire gémir..

J'ai relevé la tête et mes yeux rencontrèrent les siens. Liam me souriait alors que je me retenais tant bien que mal à ne pas gémir. Quel enfoiré ! C'est à cause de lui qu'eux mon fait ça. Juste à cause de ses agissements en public !

Il s'arrêta subitement, me regardant sans ciller. Je l'ai interrogé du regard avant de remarquer pourquoi il me fixait et pourquoi il s'était arrêté. J'ai rougit de honte encore plus que je ne l'étais et lui il souriait sadiquement.

 - Et bah ? Ce que je t'ai fait te rends déjà dur ? Tu veux pas qu'on aille jouer à notre petit jeu ensemble ? Rien que toi et moi, promis.

Je lui ai adressé ce que j'espérais être un regard noir mais il avait marqué un point. Comment j'allais régler ça moi même si je déteste voir ou toucher mon corps ? Cet enfoiré avait vraiment tout prévu !

 - Hmm... Comme ton sweat ne va rien cacher et que tout ce que je porte est trop grand pour toi, je vais te passer mon manteau ! Comme ça, rien ni personne ne verra ce que moi seul ai le droit d'observer quand je te fais ça. C'est mon spectacle à moi.

Il a bu son café et m'ordonna de boire mon thé le plus vite possible avant de payer. Il se leva et, après avoir attrapé son manteau, il me le passa, m'intimidant de le mettre. J'ai obéi, me disant qu'après tout, je trouverais bien un moyen d'éviter la suite.

Il ne fallait pas qu'il me fasse ce que lui il veut.

Il m'entraîna hors du café et il commença à m'emmener vers sa voiture. Mes muscles se sont raidis, de mauvais souvenirs refaisants surface. Je devais vite trouver un moyen de m'enfuir, et au plus vite !

 - Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Liam en se retournant, à deux pas de sa voiture. Ne me dis pas que tu veux partir avec ce fâcheux problème ? Tu vois bien que c'est inévitable.

Il me fit m'asseoir sur la banquette arrière, me disant de ne pas essayer de partir. Il s'est ensuite installé au volant, regardant rapidement si je n'avais pas bougé. Il démara sa voiture et je me suis mis à regarder le paysage.

Alors que le décor changeait, quelque chose me mit la puce à l'oreille. Il n'allait pas chez lui. Il m'emmenait à l'opposé. Je l'ai regardé, apeuré de ne pas savoir où on allait.

Plus on avançait, plus les routes se faisaient vides et plus on se retrouvait dans la campagne. J'ai allumé mon téléphone, envoyant un message rapide à Jayden, priant pour qu'il me réponde. Mon stress commençait à monter et je sentais mon coeur battre de plus en plus vite.

Liam nous emmena dans une station service abandonnée. Il se gara sur le vieux parking et verrouilla les portières. J'ai jeté un regard à travers les vitres de la voiture et j'ai pu remarqué que ce lieu était entouré et mangé par la végétation. Aucune personne sensée n'irait ici. Même un fou ou un psychopathe ne s'aventurerait pas là.

La portière de Liam s'ouvrit puis se referma. Mon sang se glaça quand je le vis entrer par la portière à ma gauche. Il s'approcha sauvagement de moi et me plaqua contre la banquette arrière, sur le dos.

 - Alors Logan, et si on règlait enfin ton petit problème ? Mais ne t'en fais pas, j'ai tout prévu, me dit-il en me désignant un préservatif qu'il tenait entre ses doigts, anticipant ce sujet. Il n'y a plus d'échappatoir alors laisse-toi faire et profite.

Il m'embrassa si passionément que ce baiser brûlant me faisait avoir les larmes aux yeux. Ses mains se baladaient sur mon corps, sous mes habits, le redécouvrant après tout ces mois. Il s'arrêta sur mes mamelons, jouant avec en les tordants me faisant gémir timidement. Il décolla ses lèvres, nous faisant retrouver notre souffle.

Il me ôta son manteau et abaissa mon pantalon ainsi que mon caleçon, dévoilant ma verge redressée. Dès qu'il se lècha les lèvres, ma panique reprit le dessus et avec mon pied, je lui donnai un coup dans l'estomac.

Il se recula, toussant de douleur. Quand il releva la tête, ses yeux sombres me regardaient d'un air malveillant, presque sur le point de m'assassiner sur place. Je crûs que s'en était fini de moi quand son sourire narquois apparût et qu'il éclata soudainement de rire, pour ma plus grande confusion.

 - Logan, bien joué. Franchement, ça me rappelle à quel point quand on le faisait, toi, tu te débattais comme une bête mais au final, nous savons tout les deux comment ça va se finir.

 - La ferme ! Je ne veux pas ! Tu n'as pas le droit sans mon consentement ! Tu... Tu me violeras et j'irais te traîner en prison sale porc ! crachais-je, en colère mais aussi apeuré.

 - Peu m'importe, répliqua-t-il. On sait très bien tout les deux que jamais tu n'iras te plaindre à la police. Après tout, qui croiront-ils entre un journaliste pas très reconnu et un avocat ?