L’affaire de la ratte au court-bouillon. Chapitre 13.

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Jo.

Appartement privé de Violi.

– Il fait chier Ralph, qu’est-ce qu’il croit que je vais trouver dans la piaule de ce rat ? C’est toujours pour moi les coups foireux… Si Violi se pointe avec Ragamuffin, vont faire qu’une bouchée de moi.

– Arrête de te plaindre Jo, t’adore ces missions de l’extrême, et puis je suis avec toi.

– Ah, Germaine 69, si je ne me retenais pas, j’te ferais un gosse tout de suite. Chuuut, je crois qu’on arrive à la piaule du rat… Ouais, c’est là… Germaine, reste à la porte, tu me préviens si tu vois ou entends quelqu’un approcher. OK ?

– Oui mon amour…

Enfoiré, le ratas il s’emmerde pas… la grandeur de la piaule… J’pourrais loger tout un harem de gonzesses là-dedans. J’me vois bien comme un nabab en train de quetter dans tous les coins… la belle vie… Bon, arrête de rêver Jo et fouille la chambre. Mais qu’est-ce que je cherche ?… Si Ralph m’a fait venir ici, c’est qu’il a une idée derrière le museau. Le Violi tient peut-être un listing de ses affaires… Mouais, pas sûr, il doit se rat peler de tout… Hé, hé, t’es con Jo, se rat peler… En parlant de peler, fait pas bien chaud dans cette turne, j’sens un petit courant d’air. Tient, tient, tient, il vient de là, par une ouverture sous le mur… un passage secret à tous les coups. C’est un malin ce rat Violi, mais où est le déclencheur pour ouvrir ? Laaaaà, le voilà, une pression et… bingo. Allez j’vais voir ce qu’il y a au bout…

Une autre porte, merde, elle est fermée à clef. J’vais frapper, on sait jamais.

Toc toc toc…

– Ho, y a quelqu’un derrière ?

Non, rien, merde, c’est une fausse piste.

– Au secours, à l’aide, aidez-moi…

Si, y a quelqu’un… et j’te parie que…

– C’est vous Tiche ?

– Oui, je suis enfermée depuis trois jours, mon mari me séquestre.

– Je m’appelle Jo, je suis une puce, on est à votre recherche, c’est Suzie qui nous a prévenue. Vous savez où Violi cache la clef de la porte.

– Suzie !! Quel amour cette chienne… Non, je ne sais pas où elle est, sûrement dans la chambre, mais elle va être trop lourde pour vo…

– Jooooooooo, Jooooooooo, t’es oùùùùùùù ?

– Merde Germaine 69, j’l’avais oublié… j’suis là et arrête de gueuler, tu vas rat meter tout le quartier.

– Jo, j’entends de drôles de bruits à la porte, on dirait ceux d’une bataille, ça résonne partout dans les tuyaux. J’ai la trouille Jo, faut se tirer.

– Aide-moi d’abord à trouver la clef de cette porte, Tiche est prisonnière derrière.

– Tiche est là ?

– Ouais j’te dis. Les bruits que t’as entendu, c’est sûrement Germaine 1 qui a trouvé où Gamuffin et Violi cache leur viande. Elle a dû leur tomber dessus avec le commando. Faut aller les aider… mais d’abord, on sort Tiche de là.

– On ne va pas avoir le temps Jo, les bruits se rapprochaient vite.

– Merde… Madame Tiche, nous ne pouvons pas vous sortir de là tout de suite, nous allons revenir avec des renforts. Ne dites à personne que nous vous avons trouvé. Capiche ?

– Oui Monsieur Jo.

– … Jo, planque-toi, du monde arrive…

– Merde, vite Germaine 69, derrière le canapé…

– … Regarde, c’est Violi avec Gamuffin, ils ont l’air affolé.

– La Germaine 1 doit leur mettre la pattée pour chat…

– Hi, hi, t’es trop funny Jo… heureusement qu’on a eu le temps de refermer le passage secret…

– T’as raison ma Germaine… Merde, ils y entrent… Ils vont chercher la Tiche. Faut en profiter pour se barrer et retrouver Ralph. Vient Germaine 69…

*

– Ralph, t’entends pas des bruits dans les tuyaux ?

– Si Suzie, ça doit camphrer la-dedans. Pourvu que Jo arrive à s’en sortir.

– Regarde Ralph, le voilà…

– Sacré Jo… Alors ma puce, t’as découvert quelque chose,

– Ouais mon Ralph, la Tiche est en vie. J’ai trouvé un passage secret dans la piaule du Violi, il conduit à une chambre dans laquelle il séquestre sa femme.

– Tiche est en vie, gloire à la sainte croquette…

– Du calme Suzie, du calme… Dis-moi Jo, on entend du bruit qui remonte par les tuyaux.

– Ouais, c’est sûrement Germaine 1, faut aller la récupérer au point d’extraction.

– Suzie, ouvre la voie, on y va.

*

– Regarde Ralph, c’est ma Germaine 1 qui sort par l’évier. Elle a l’air amochéé.

– Germaine 1 au rapport…

– On t’écoute germaine 1.

– Nous avons trouvé l’égout où Violi et sa bande cachaient leurs cartons de bouffe avariée. Le commando leur est tombé dessus, et malgré de lourde perte, nous avons mis l’ennemie en déroute. Les rats ont pris la fuite avec les cartons, je les ai perdus de vue dans un boyau, par contre, aucune nouvelle de Violi et Gamuffin, ils ont disparu pendant la bataille.

– Moi je les ai vus, ils ont sûrement pris Tiche avec eux avant de foutre le camp.

– La Tiche est en vie !! gloire à la sainte puce… Demande permission de se réfugier dans les poils de Ralph. Le commando est fatigué, et certaine d’entre nous ont besoin de soins médicaux.

– Permission accordée Germaine 1… Jo, ça va pas être coton de retrouver le Violi et sa clique.

– T’as raison mon Ralph. Vont pas aller à la gargote, trop risqué.

– J’ai une idée Jo… Suzie, va ouvrir la porte de la cave, faut qu’on sorte de la maison.

*

– … Il pleut toujours Ralph, et je crois que j’ai compris ton idée. J’suis pas sûr qu’avec cette pluie…

– Qui ne tente rien n’a rien… Rhouuuuuu, rhouuuuuu… Rhouuuu, rhouuuuu.

– Mais qu’est-ce qu’il fait, il se prend pour un pigeon ?

– Non suzie, il appelle un vieux copain.

– Rhouuuuu, rhouuuu… Rhouuuu, rhouuuu.

– T’époumone pas plus Ralph, le voilà.

– Salut Ralph, salut Jo… Bonjour mademoiselle… Hé, hé, il s’emmerde pas le Ralph, un joli p’tit lot que voilà.

– Salut Raymond.

–Salut Raymond, content de te voir. J’te présente Suzie, c’est la caniche qui habite la maison bourgeoise. Suzie, Raymond le pigeon, un copain de galère.

– Enchanté mademoiselle Suzie.

– Moi de même monsieur Raymond.

– Bon Ralph, si tu m’appelles, c’est que t’as besoin de moi.

–Ouais, mon Raymond, un petit coup d’aile ne serait pas de refus. J’ai besoin d’un appui aérien autour de la maison. J’suis à la recherche d’une bande de rat qui fait du trafic de viande avariée, ils doivent être plusieurs qui transportent des cartons, ils sont accompagnés par un faux ragondin, et ils ont une prisonnière. Tu peux essayer de les localiser ?

– humm, avec cette pluie, ça va pas être facile. Je retourne chez moi pour mettre mes lunettes de vol et je te tiens au jus.

– T’es un pote Raymond.

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