De l'essence à l'espace
A la recherche de l'absolu, nous retenons quatre définitions de l'essence :
- caractère ou qualité propre et nécessaire d'un être
- le fond de l'être
- l'être idéal
- ce qu'il y a de plus pur, de plus important
On remarque combien l'essence sert à désigner une connaissance de l'être, peut-être à dessein de mieux le reconnaître. On observe également l'indispensable fixité qui ressort de toutes ces définitions, que dénotent les termes "nécessaire", "fond", "idéal" et les superlatifs "plus pur", "plus important".
Par jeu de ressemblance avec un pair ou un antécédent, un ensemble de propriétés observées chez un être occasionnera donc une attente autour de lui, décomposée à partir de ces quatre définitions.
La première correspond à ce que l'on suppose obtenir d'une certaine interaction avec un être.
La deuxième correspond à ce qui confère à ces interactions une régularité et, par conséquent, un résultat prévisible.
La troisième désigne l'être visualisé dans certaines conditions, les plus à même de rendre cet être aisément reconnaissable.
La quatrième désigne une préférabilité dans la panoplie d'interactions disponibles avec l'être auquel on s'intéresse.
Qui cherche à faire percevoir à un être réfléchi l'attente qui le délimite en tant qu'être commet un viol infécond. On lui dit : "Voilà ce que tu es".
Qui lui propose un rôle offre à l'être réfléchi un espace limité et fécond. On lui demande : "Pour l'heure, voudrais-tu être...?"
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