De l'existence
Si l'être, nous l'avons dit, aspire à la reconnaissance (sans quoi l'on ne peut guère optimiser les interactions entre les êtres), et si, afin d'y parvenir, nous lui attribuons volontiers une essence pour pallier au mieux son caractère ineffable, l'existence procède d'une actualisation de l'être dans un champ d'interactions.
Pour ainsi dire, l'existence n'est autre que la manifestation de l'être dans un repère dont les quatre principales dimensions sont spatiales et temporelles - l'être abstrait, aussi bien que l'être concret, nécessitent un tel support pour exister.
Paradoxalement, nous postulons que l'"être" est un concept-outil permettant d'alléger, grâce à la reconnaissance qu'il requiert, les contraintes de l'existence - via l'optimisation de ses interactions -, laquelle aspire à s'étendre comme l'eau sur le sol. Un tel postulat nous pousse à affirmer que l'existence précède l'être. En effet, ce concept-outil sera d'autant plus affûté s'il considère une longue série d'existences, épurant par le grand nombre sa connaissance de l'être observé. Par la suite et par conséquent, l'être réfléchi sera à même d'agir sur l'existence, créant ainsi une version inédite, voire reproductible de lui-même et des autres êtres.
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