Magicien... Tu rêves
Il est minuit à la louche,
L’heure que je me couche,
Dans mes rêves je débouche,
Et non dormir tel une souche.
Magicien je suis sur la scène,
Un nouveau tour j’étrenne,
Avec deux boîtes en chêne,
Je coupe à tête, taille et aine.
Un spectateur dans une boîte,
Elle est beaucoup trop étroite,
Une spectatrice dans une boîte,
Elle n’est pas vraiment étroite.
De mes lames spectatrice je coupe,
Un, deux, puis enfin trois morceaux,
De mes lames spectateur je coupe,
Un, deux, puis enfin trois morceaux.
Aines, tailles et têtes sont séparés,
Applaudissements sont effrénés,
De mes boîtes les mains saluer,
Têtes souriantes et pieds remués.
Mais comment alors reconstituer,
Tout ces morceaux si diminuer,
D’une extrémité, je me suis trompé,
Voilà que les têtes ont déménagées.
Stupide, stupeur et magicien raté,
Car ce tour je ne puis pas réparer,
Spectateurtrice et spectatriceteur,
Je suis un hurlement de terreur.
Sur un ressort enfin je me réveille,
Ce cri pourfendant mes oreilles,
Rêves et cauchemars ne sont pareils,
Que si rires ou larmes ils éveillent.
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