9. Mon cul, c'est moi qui décide à qui je l'offre!
Gauthier dit à Jules : je voudrai acheter des LED pour ma chambre t’en penses quoi ?
- Tu as raison et devrais en acheter sans tarder.
- T’es sûr ?
- Oui, certain, la beauté des LED se voit sans délai.
- Comprends pas, pourquoi tu dis ça ?
- Car les LED ne sont pas très jolies.
- Pff t’es vraiment trop con toi, la connerie ça se voit sans tarder non plus… Je me casse, j’ai du taf et ce soir j’ai un rencart.
- Mais non c’est une chanson de Gainsbourg, la beauté des laids se voit sans délai. Dis donc, t’es accro toi, on dirait, c’est plus qu’un crush non ?
- Ouais, on verra, et toi la petite brésilienne de l’autre soir?
- Pas de nouvelles, mais aujourd’hui j’ai rendez-vous avec une drôle de meuf pour mon enquête.
- Ma grand-mère disait qu’il fallait jamais mélanger boulot et amour.
- Et si c’est juste pour le sexe ?
- Alors c’est mon grand-père qui parlait : faut pas chercher midi à quatorze heures, une p’tite pause casse-croute avec une collègue, ça fait tenir le lit du couple.
- Mort de rire, ça sort d’où tes expressions à la con ?
- Du Ch’Nord, mon vieux, tu sais, Dunkerque, alors oh hé hein bon, OK !? Salut vieux !
Quand Jules arrive au bureau Legall Détective, douché et sentant bon, Amandine lui dit : « toi tu as l’air en forme mon loulou, tu as trouvé une dulcinée, ou bien ? »
- Non, non, mais je suis sur une piste !
- La piste d’une fille ou celle d’une affaire ?
- Peut-être bien les deux.
- Arrête de faire ton tombeur James Bond, je suis pas Monneypenny ! En plus je te rappelle que je suis mieux payée que toi, alors tes petits airs phallocrates, ça marche pas avec moi.
- C’est vrai, t’es mieux payée que moi !? tu gagnes combien ici ?
- Hahahah, petit curieux, je te le dirai si tu me ramènes un pain au chocolat !
Jules descend à la boulangerie à l’angle de la rue et rapporte des viennoiseries et des chouquettes car il aime le sucre dessus. Amandine et lui partagent le même bureau dans les locaux de Legall Détective. Elle lui dit son salaire et effectivement elle gagne bien plus que lui: "En même temps,tu es alternant, mon petit lu, c’est normal." Puis ils se mettent à bosser. La matinée se déroule comme une matinée au bureau, chacun travaillant de son côté, sans qu’ils ne se parlent. Jules se dit que bientôt il ne sera plus alternant et aura un vrai boulot. Puis il pense à autre chose. Il a un rancart cet après-midi.
A 13 heures il enfourche son destrier de métal et fonce à la gare du Nord. Le soleil brille, direction le Nord. Soit la direction opposée à l’Italie. Fanny l’accueille à nouveau sur le seuil de sa petite maison, mais ne le fait pas rentrer. « Allons marcher. »
Il la suit sur la même allée que la première fois, mais ensuite, elle bifurque sur un autre chemin. Et après une demi-heure, Jules est complètement perdu.
- Je ne suis pas le petit poucet vous savez. J’ai un GPS.
Elle ne lui répond pas mais pose ses mains sur son torse, et le pousse soudainement hors du chemin. Elle l’accule contre un arbre, son regard fixé dans le sien. Avec son air buté. Jules interloqué, attend de savoir ce qu’elle va lui dire.
Elle ne dit toujours rien mais saute sur ses lèvres et l’embrasse avec voracité. Sans un mot toujours, elle tire son bras vers le bas pour l’attirer au sol. Elle pousse à nouveau son torse et Jules se retrouve allongé sur le sol meuble de la forêt.
- Fanny… commence-t-il.
- Chhht, fait-elle en posant un doigt sur ses lèvres.
Accroupie sur lui, elle lui attrape les deux mains et les ramène au-dessus de sa tête : « ne dis rien, et laisse-moi faire, ne me touche pas s’il te plait, j’aime pas ça. » Doucement, son bassin fait de lents mouvements d’avant en arrière, elle se frotte sur lui et Jules sent aussitôt son sexe durcir.
Elle porte un legging et il sent les lèvres de son sexe glisser sur le sien, durci sous son pantalon. Immobilisé, il ne peut que contempler son visage haletant au-dessus du sien.
Elle lâche ses mains et les pose sur son torse. Jules en profiter pour poser les siennes sur ses fesses. Elle réagit en reprenant ses mains : « Non ! ne me touches pas. Elle a des yeux hallucinés. Tu as confiance en moi, Prince Tudor ? »
- Oui, murmure-t-il.
- Alors laisse toi faire.
Elle sort une cordelette de la poche de sa veste et lui attache les poignets remontés. Replace ses mains sur son torse, et reprend ses mouvements de frottement sur lui
- Je te veux, halète-elle.
Ses doigts fusent vers sa braguette et elle le déboutonne prestement. Fait glisser son pantalon et son boxer. Son sexe surgit à l’air. Elle se repositionne dessus et collant contre ses grandes lèvres, à travers son legging, reprend ses mouvements plus rapidement. Jules sent ses lèvres humides à travers l’étoffe.
Il sent aussi ses ongles rentrer dans la peau de son torse, elle a glissé les mains sous sa chemise, et elle gémit. Elle rapproche son visage de lui, bouche ouverte, regard flou, regard fou, proche de l’extase : « viens mon Prince, viens, je veux ton jus, viens, viens jouir ! »
Jules ne peut plus se retenir, il tremble de plaisir, son corps se cambre, son bassin a des spasmes. Il jouit et sent le liquide chaud se répandre entre leurs deux corps pendant que Julie crie dans ses oreilles, couvrant tout autre bruit de la forêt.
Le calme revenu, elle le détache. Lui sourit, apaisée. Elle se relève, réajuste sa veste longue autour d’elle, couvrant le haut de ses jambes. Il se rhabille, essoufflé. Se lève, s’époussète. La regarde, étonné. Elle a perdu son éclat de folie. Il n’a pas eu le temps d’avoir peur, mais il s’est quand même laissé attacher par une fille quasi inconnue aux yeux hallucinés…
Ils marchent en rentrant sans parler pendant dix minutes, la marche dissipe doucement les effets de leur partie de sexe animale et le sable des allées assourdit leurs pensées. Tout aussi soudainement qu’elle lui a sauté dessus, Fanny se met à parler :
- J’ai 20% des parts de la société et mon frère aussi, soit 40% à nous deux. Ma belle-mère en possède 45% enfin sauf si elle meurt… et ma tante en possède 14%
- Tout ça je le sais déjà.
- Mais devines qui possède le 1% restant ?
- On se tutoie alors ? Ok. Shépa, mais ça vaut rien 1%.
- Maitre Raymond.
- Ouais bon, je le savais, et alors ?
- Il a une clause avec Françoise…
- Quoi ?
- Une clause de rachat de ses parts : si elle meurt il devient gérant de la société et peut racheter ses parts à un prix fixé par contrat il y a 2 ans.
- Mais vous n’avez aucun droit, vous ?
- On n’est pas ses héritiers directs avec Bastien, donc non.
- Putain c’est dingue. Mais admettons qu’il les rachète, il aura 46%, c’est pas suffisant.
- Si Bastien est mis sous tutelle… alors ses 20% seraient partagés ou vendus au plus offrant. Et je n’ai pas une thune.
- Merde…
- Suffit qu’il en achète 5%.
- Putain…
- Ouais. Alors cherches du côté de ma belle-mère. La marâtre morte dans l’eau saumâtre, ils auraient dû mettre ça comme titre dans le journal.
- Ben elle est pas encore morte, justement. Et tu as des preuves de cette clause secrète ?
- Non mais à qui profite le crime vraiment ? Elle a surement conservé des documents à ses bureaux, ou dans son ordi. Un accord privé, facile à faire pour un avocat…
- Pas con, tu es une smart girl sous tes airs de sauvageonne.
- Je suis pas une sauvageonne.
- Tu as l’adresse ?
- 22 Rue saint Gilles, dans le marais.
- Tu as les clés.
- Et quoi encore ? Mon cul ?... Elle lui sourit.
- Je dis pas non.
- On verra, c’est moi qui décide à qui je l’offre mon cul, et seulement quand moi j’en ai envie.
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