Chapitre 19

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15h46.

Ma trachée me brûle à ne plus pouvoir respirer.

15h47.

Ma vue est trouble et je ne distingue plus clairement mon adversaire qui m'atteint d'un coup de pied au visage.

15h48.

Mon souffle est d'autant plus coupé quand je tombe au sol sous les frappes de mon ennemi.

15h49.

Celui-ci dégaine son arme à feu et enclenche la culasse avant de pointer avec précision le canon vers moi.

15h50.

Une détonation retentit et je me réveille haletante du simulateur.

Mes pensées se heurtent les unes aux autres, ma vision est trouble et mon souffle se fait d'autant plus difficile. Je perçois du mouvement autour de moi alors que j'essaie de réguler ma respiration.

Je ne comprends rien. Que se passe-t-il ?

Aucun son ne réussit à franchir la barrière de mes lèvres sèches. Ma gorge me tiraille, tout aussi sèche. Je cherche désespérément à attirer quelqu'un afin de comprendre ce qu'il m'arrive mais en vain.

Cette situation m'angoisse et je perds facilement mes moyens. Mon corps se met brusquement à trembler et des larmes dévalent mes joues. Mes poumons reçoivent de moins en moins d'oxygène et je perçois un lointain son constant et agaçant. Mes paupières deviennent lourdes mais j'arrive à apercevoir un visage qui m’est familier. Matt.

— ...na ! ...liona ! Reste avec nous ! ...ona ! ...vec nous, Eliona ! Tu dois rester vivante ! Tu dois vi... !

— Son coeur... ! Déf... eur ...ite ! Mo... ieur ! ...sieur ! Rest...

***

Un incessant bruit résonne dans la pièce. Je tends mon bras afin de couper ce satané réveil mais je suis retenue par quelque chose accroché à mon bras.

— Eliona ! Elle est réveillée ! crie une voix.

— Mmmhh... me plains-je.

— Tu as mal quelque part ? Tu veux quelque chose ? demande une seconde voix.

J'entends une porte claquer.

— Doucement, ne la brusquons pas, me vient en aide un autre. Laissons-la reprendre doucement ses esprits.

Ne réussissant toujours pas à ouvrir les yeux, je me fie à mon ouïe. Je perçois des bruits de pas qui se rapprochent de moi et je sens assez vite une présence à ma droite. Un bruit de choc me parvient ainsi que le frottement d'un stylo sur une feuille. Aucune parole n'est prononcée. Le silence règne.

— Hmm... je grimace en sentant une douleur irradier mon crâne à cet instant.

— Mademoiselle Shields, je suis le docteur Silva. Je vais augmenter votre dose d'insuline afin de vous éviter les quelques douleurs que vous pourriez ressentir, m'explique l'homme que j'ai découvert d'un certain âge en ouvrant les yeux.

Dans la pièce, Noah, Matt et Aloïse me fixent tous plus inquiets que les autres. Moi, je ne comprends toujours pas ce qu'il se passe.

— Cependant, nous aurions besoin de quelques éclaircissements. Notamment, sur ce qui s'est passé lors de votre passage au simulateur, ainsi que lorsque vous en êtes sortie. Monsieur Bowers s'interro-

— Je pense que nous devrions la laisser reprendre le contrôle total de son corps et de son esprit encore quelques instants, Docteur, le coupe Matt. D'autant plus, que ses amis sont venus lui rendre visite.

Celui-ci s'étant avancé d'un pas vers le médecin, nous pouvions fortement comprendre que le tatoué incitait le Docteur Silva à se retirer, ce qu'il fait.

Une fois la porte fermée, Matt s'approche d'un pas pressé et s'assoit à mon chevet. Je le vois lancer un regard désolé à mes amis sans en comprendre le sens avant qu'il ne l'explique.

— Je suis désolé, mais je dois donner des explications à Eliona afin qu'elle ne donne pas d'éléments compromettants. De plus, je dois comprendre plusieurs choses avant les médecins.

Mes amis acquiescent et prennent place sur les fauteuils restants, à l'affût du moindre mouvement venant du couloir, mais tout autant concentrés sur la conversation qui va avoir lieu.

— Nous n'avons pas beaucoup de temps. Avant tout, un petit récap de ces dernières heures : tu as fait la simulation de combat, mais je t'ai perdue. Tu semblais être là sans pour autant l'être. Cela a durée à peine quelques secondes, puis tu es revenue mais tu avais pris le contrôle de la simulation, ce qui - je le précise - est totalement impossible. SAUF ! si tu es la fille de la prophétie. Après cela, j'ai réussi à te faire sortir de force de la simulation, mais tu étais à moitié consciente. Tu tremblais de tout ton être et des larmes inondaient ton visage. Ta respiration était catastrophique et nous t'avons perdue. Durant 5 minutes, tu es... Durant 5 minutes, nous... Tu es morte, Eliona. Durant 5 longues et affreuses minutes, tu étais morte, lâche Matt accompagné des sanglots de Noah et des reniflements d'Aloïse.

— Quand tes amis ont appris la nouvelle, nous étions sur le point de te déclarer morte. Tous étaient dévastés. Excepté Montana comme tu dois t'en douter, même si je crois l'avoir aperçu chamboulée lors de l'annonce. Bien sûr, ça n'a duré qu'un millième de seconde.

Il s'arrête un instant, captant mon regard y cherchant sans doute une explication. Explication que je ne savais comment formuler. Je n'ai moi-même pas compris. Je subissais. C’était flippant et atroce. Je n’ai jamais ressentis une chose pareil et j’espère ne plus jamais le vivre. La douleur était si vive et les flashs me frappait aussi fort qu’une boule de destruction pourrait abattre un bâtiment.

— Je...

Un sanglot franchit la barrière de mes lèvres tandis que mes mains s'efforcent à me faire taire.

— Je n'ai... je n'ai pas compris non... non plus, Matt. C'était... horrible ! Je...

Je m'accorde une pause le temps de me calmer. La situation étant critique, je ne pouvais perdre plus de temps en mettant trois quart d'heure à finir ma phrase. C'est après avoir soufflé un peu afin de réguler mon rythme cardiaque qui s'était emballé et avoir réduit mes sanglots à de simples reniflements peu sexy que je reprends :

— Je ne faisais que subir, Matt. Durant une demi-seconde j'ai été comme mise sur pause et ce qui a suivi m’a échappé totalement. Les coups de mon adversaire fusaient et je ne pouvais pas les contrer. Mes membres ne répondaient plus. Comme si j'étais réduit au rôle de simple spectatrice de mon corps. Quelques instants avant que tu ne me sortes du simulateur, l'adversaire avait changé d'aspect. Il n'était plus un simple corps de métal, mais il avait pris le visage d'un homme ayant une longue cicatrice tranchant sa joue gauche et ses yeux noirs était remplis de rage. Mais ce qui a été le plus effrayant fut le moment où cet homme a dégainé une arme à feu, l'a enclenchée et a tiré. La seconde d'après j'étais en crise sur le fauteuil de la salle de simulation. Tout ce que je venais d'y voir semblait tellement réel qu'on aurait pu m'annoncer avoir des séquelles de ce combat que je n'en aurai pas été étonnée.

Essoufflée par ma tirade, je décide de fermer les yeux afin de pouvoir me concentrer sur moi et reprendre le contrôle total.

— Eliona... Tu…, commence la blonde assise proche de Noah. Ces...

— Tu as des séquelles de ce combat comme tu le dis ! Ton corps est maculé de bleus et tu as 7 côtes cassées ! Sans compter sur ton cerveau qui n'a pas supporté ton retour forcé à la réalité par ton maître de formation, s'emporte mon autre ami en se levant et parcourant la petite pièce. Putain !

— S'il te plaît, calme-toi, Noah ? le supplie Aloïse en l'attrapant par le bras et l'incitant à se rassoir. Elle va bien, d'accord ? C'est l'essentiel. Elle se remettra d'aplomb bien assez vite. J'en suis sûre.

Je remercie intérieurement mon amie de le rassurer. Je savais comment Noah était impulsif. Je savais comment Noah pouvait être protecteur, je savais comment il pouvait se montrer possessif bien que personne ne m'intéresse plus que lui. Mais je ne pouvais pas risquer de lui dire quelque chose sous peine de, certainement, réveiller le Noah bouillonnant de désir pour moi. Si par malheur, je réveillais ce Noah-là alors nous étions tous fichus.

Matt enchaine :

— Peu importe ! En effet, tu as les marques de ce que tu as vécu lors de la simulation, mais actuellement le plus important est ce que tu devras dire au médecin.

J'acquiesce, ce qui l'incite à poursuivre.

— Pour ce qui est de ta perte durant la simulation, nous dirons que tu as eu une légère perte de connaissance suite à un manque de sommeil. Tu n'as pas arrêté de me dire que tu dormais mal, donc ça fonctionnera. Pour les marques sur ton corps et ce qu'il s'est passé, nous dirons que tu t'es évanouie peu de temps après ce qui a transformé la simu en cauchemar, explique-t-il doucement afin que je retienne bien chaque détail.

— Ta dernière explication ne résout pas le problème des marques, fait remarquer Noah.

— Tous ceux d'ici savent que les coups portés lors du simulateur deviennent réels pour que l'on apprennent de nos erreurs. D'après Charles : « c'est avec la douleur que nous deviendrons plus forts. » ajoute le tatoué lorsque le docteur Silva ouvre la porte.

— Bien. Nous allons pouvoir vous interroger maintenant que vous avez eu plus de temps pour vous remettre.

— Bien sûr, acquiescé-je en me redressant sur le lit.

Le médecin s'approche et prend la place que Matt a libéré à son entrée. Son regard se tourne vers mes trois amis et chacun se regarde attendant quelque chose de l'autre jusqu'à ce que le docteur Silva leur demande de nous laisser seuls le temps de l'entretien.

— Bien. Nous allons pouvoir commencer.

Il enclenche un bouton sur son bracelet et un hologramme d'ordinateur surgit d'au-dessus, nous séparant d'un écran intangible. Il se racle la gorge et commence :

— Que vous est-il arrivé dans le simulateur, Mademoiselle Shields ? Il paraît que vous avez perdu connaissance ? N'omettez aucun détail, Mademoiselle, c'est essentiel.

Je me lance alors dans des explications, les explications de Matt, en omettant certains détails.

— Très bien ! J'ai ce dont j'avais besoin, annonce-t-il avec un sourire. Je vous remercie, Mademoiselle. Vous pourrez sortir dès ce soir afin de profiter du repas en compagnie de tout le monde.

Je le remercie et me cale confortablement sur le lit de l'infirmerie pour tenter de me reposer bien que ce qu'il s'est passé me perturbe toujours.

C'est aux alentours de 19h45 que je me réveille par des coups sur la porte.

— Mmhh... ? j’émets en sortant de mon sommeil.

Une tête que je reconnais immédiatement surgit de l'entrebâillement de l'entrée de la pièce. Raphaël. Je souris directement à sa vue. Rien que le voir me remplit de joie. Je dois avouer que Raphaël est comme un petit frère pour moi. J'ai d'ailleurs constamment l'envie de l'embêter mais également de le protéger. Il est si innocent, si timide.

— Salut, ose-t-il en se glissant dans la chambre timidement.

— Salut.

— Comment vas-tu ? demande-t-il en s'asseyant sur la chaise qu'avaient occupée Matt et le médecin quelques heures plus tôt. Tu n'as pas trop mal ?

J'esquisse un léger sourire face à son inquiétude.

— Je vais parfaitement bien, Raph'. Moralement, en tout cas, expliqué-je en me redressant. Je n'ai pas encore essayé de me lever ni même de marcher.

Il rit faiblement, comme gêné. Je lui prends la main et la caresse pour lui montrer que je vais bien. Il doit se détendre.

— J'ai eu drôlement peur, souffle-t-il soulagé. Quand... quand Matt est venu nous annoncer ton... état, la coloc était chamboulé. J'... j'ai remarqué que tu étais notre... notre pilier, Eliona. Et sans toi, la coloc est quelque peu perdue, excepté Montana qui s'en contrefout et Aloïse que je sens très débrouillarde bien qu'elle ait été touchée par l'annonce de ton maître de formation. Je...

Un sanglot vient le couper dans son monologue plus qu'émotif. Mes bras s'enroulent autour de son frêle corps - que je découvre finalement légèrement musclé. Nous restons ainsi quelques secondes qui se transforment rapidement en minutes, mais je sais que Raphaël en a besoin. Je le sens peu à peu se détendre au creux de mes bras.

— Ça va mieux ? demandé-je en me détachant légèrement de lui.

Il acquiesce doucement et m'embrasse le dessus du crâne.

Il semble ensuite hésiter à ajouter quelque chose et je finis par rire de sa bouche qui s'ouvre et se ferme comme un poisson qui ferait des bulles.

— Quoi ?

Son interrogation fait redoubler mon rire m’attaquant de douleur les côtes, ce qui déclenche le sien.

— Mais pourquoi tu rigoles ? insiste-t-il en gloussant. Dis-moi !

— Ri... rien ! C'est seu..., rié-je sans pouvoir m'arrêter. C'est seulement que ta tête m'a fait penser à un poisson quand tu hésitais à parler. Aïe ! Je vais arrêter de rire, j’ai trop mal au côtes.

Il sourit après mon explication et je réussis enfin à me calmer.

— Je n'avais rien de spécial à dire, mais maintenant que tu en parles, alors lève-toi ! Nous t'attendons pour dîner, annonce-t-il en tapant ses mains sur ses cuisses d'un air enjoué. Heureusement, que j'ai prévu de la marge sinon nous serions à la bourre.

Son chuchotement telle une discussion top secret me fait glousser tandis que j’ôte le drap qui recouvre le bas de mon corps.

Je sais que je devrais attendre que le médecin vienne débrancher chaque fil qui me relie à ces appareils médicaux, mais je n'ai pas la patience d'attendre qu’il se montre, alors je les défais moi-même. Une fois fait, Raphaël me tend mes éternels vêtements blancs et je me rue dans la salle d'eau afin de rapidement sortir de cet endroit qui empeste le renfermé et les médocs. Nous arrivons dans les derniers au réfectoire sous les regards accusateurs de la salle.

— Oh mon Dieu ! Eliona, tu nous as fait si peur ! accourt Brook. Comment te sens-tu ?

Le reste de la coloc arrive derrière elle et tous ont l'air aussi inquiet. Liam me lance un petit regard qui me met directement en confiance.

— Je vais mieux, merci beaucoup, confié-je en souriant chaleureusement. Je vous expliquerais après le dîner ce qu'il s'est passé.

— Tant mieux, confirme Alec. Tu nous as fait une peur bleue. Quand Matt est arrivé et nous a expliqué on a cru que c'était fini.

— J'ai eu si peur, souffle Noah en retenant un sanglot, les yeux vitreux.

Mon être entier se consume à sa vue. Cependant, son expression me glace le sang. Je ne peux le voir ainsi plus longtemps, je dois le voir et le sentir proche de moi. Encore et à jamais.

— J'espère que tu te rétabliras vite, nous surprend Montana.

Je suis décontenancée par son intervention, mais je me réjouis de voir qu'elle n'est pas si noire que ça. Et surtout me délecte de cette gentillesse. Dommage que je ne puisse pas l'enregistrer. J'aurais pu lui ressortir la prochaine fois qu'elle aurait voulu nous jouer le rôle de la méchante.

— Merci, lui souris-je.

Nous regagnons nos places après ces retrouvailles et commençons le dîner alors que Charles arrive. Au menu, un gratin de pâte accompagné de salade avec pour dessert un tiramisu. Dans toutes les bouches revient le sujet de la soirée de vendredi soir. Un groupe de femmes sur la table voisine discutent de la meilleure tenue qu'elles pourraient porter, un groupe d'adolescents sur ma gauche parient sur qui arrivera à inviter qui et ma table juge fortement les gens du réfectoire.

— Regardez Carla ! incite une des filles en un mouvement de tête. On dirait qu'elle s'est renversée de l'huile bouillante sur le visage alors qu'elle a seulement mal réagi à son peeling.

— Oh ! Voyez qui fait son entrée en retard, observe Peter en jetant de brefs coups d'œil à Charles Bowers. J'ai hâte de voir ce que lui réserve le chef.

Je m'attarde alors sur Monsieur Bowers afin de guetter la moindre réaction qu'il pourrait émettre sans pour autant réussir à déchiffrer quoi que ce soit, jusqu'à ce qu’il affiche un air mécontent accompagné d'un signe de tête qui intimait à l'arrivant de monter le rejoindre.

Bon courage.

— Au revoir, Timi.

— Flo ! s'insurge Yolie, la dernière femme du groupe. Ce n'est pas sympa !

— Ooh, ça va, on sait tous comment ça va se terminer, lâche la fameuse Flo.

— Ce n'est pas une raison, insiste un autre gars.

Soudain, alors que certains continuaient à critiquer différentes personnes, le même garçon qui a fait taire Flo m'adresse la parole :

— Et toi ? Tu as quelqu'un qui t'accompagne pour la fête ?

— Euhh... non. Non, pardon, bégayé-je en reposant mon verre d'eau sur mon plateau. Personne ne m'accompagne.

— Greg ! interpelle-t-il un garçon de son groupe. J'ai trouvé une jolie fille libre pour la soirée.

Je m'étouffe avec ma propre salive en entendant ces mots, surprise par le compliment qu'il m'a fait, mais aussi parce qu'il incite un de ses potes à m'inviter à sortir.

La tablée entière éclate de rire sous mon regard perplexe. Greg se calme peu à peu et m'explique :

— Tu n'as pas de soucis à te faire sur : est-ce que je vais t'inviter ou non à sortir vendredi soir ? étant donné que je suis gay. Et oui, tu es belle.

— Me...merci, souris-je faiblement.

— Les potes me charrient juste puisque je n'ai toujours pas trouvé de « cavalier », comme ils aiment appeler.

Je glousse sans discrétion et me racle la gorge par la suite.

— Je comprends, pas de soucis.

Nous continuons à discuter de diverses sujets mais toujours dans l'optique de détendre l'atmosphère.

Au fur et à mesure de la soirée, des gens quittent la salle et appellent l'ascenseur afin de partir profiter de leur soirée au calme dans leur espace de vie. Pour ma part, je quitte le réfectoire rapidement rejoints par Raphaël, Liam et Brook.

Encore légèrement fatiguée par ma journée, je préviens les autres que je pars me coucher et comme je m’y attendais, ils me posent une tonne de questions. Est-ce que j'ai besoin de quelque chose ? Je dois les appeler si ça ne va pas et encore plein d'autres consignes.

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