Chapitre 23
Il est déjà 22h. Je suis prête depuis bien quinze bonnes grosses minutes mais je ne peux me résoudre à quitter ma tache de naissance des yeux. La tache de tous nos malheurs. La tache que tout le monde verra ce soir. Qu'il verra lui. La tache qu'il cherche depuis si longtemps. La tache qui signifie que je suis la sauveuse. La tache qui me condamne parce qu'il veut me voir morte.
— Eliona ! Tu viens ? La soirée a commencé ! m'appelle Noah.
Mais je ne peux pas. Je ne me sens pas capable de porter cette robe qui dévoile mon identité à tout le complexe, à lui, à Charles Bowers.
— Tout va bien ? demande-t-il en entrant dans la pièce. Wouah ! Tu es... tu es magnifique.
Je le regarde à travers le miroir de la salle de bain et lui souris.
— Merci.
— Qu'est-ce qui ne va pas, Bunny ?
— Je... je ne peux pas y aller, Noah. J'ai trop peur. Imagine Monsieur Bowers m’emmène directement pour je ne sais quoi avant de me tuer. Imagine il-
— Eh, Bunny ! Regarde-moi ! Ça va aller, d'accord ? Comme Matt l'a dit, Charles Bowers te désire, ce qui me déplaît fortement et je suis horriblement déçu de ne pas pouvoir lui foutre mon poing dans sa gueule. Seulement, il faut y aller. Toi aussi tu as un rôle important dans l'histoire, tu dois endormir Charles afin que nous puissions fuir sans soucis et je crois aussi fort en toi qu'en Raphaël. Vous avez un énorme point commun, et tu veux savoir lequel ? me demande-t-il ses mains sur mes joues, après s'être rapproché.
Je hoche la tête pour qu'il continue son réconfort.
— Vous êtes tous les deux forts, très très forts. Seulement, vous ne l’avez pas encore remarqué mais moi je le sais. Il suffit de vous regarder dans les yeux pour le voir. À l'intérieur de toi, il y a une force que tu ne peux pas imaginer. Il faut juste le déclencheur qui te sauvera au moment où tu t'y attends le moins. Crois en toi, comme moi je crois en toi.
Il finit sa phrase en m'étreignant de ses bras. Ce câlin m'apaise et me fait oublier mes problèmes quelques instants. Je l'aime et je l'aimerais quoi qu'il se passe ce soir.
Nous nous détachons et une tête bien trop rigolote pour ne pas éclater de rire surgit dans l'encadrement de la salle de bain. Alec se trouve là, à nous fixer en louchant et en laissant pendre sa langue d'une façon étrange.
— Les namoureux font-ils prêts a y aller ? demande-t-il avec un accent encore plus étrange.
Notre rire redouble et nous nous dirigeons main dans la main jusque dans le salon.
— Juste. Avant que nous montions, entame Montana à notre attention. Si jamais vous veniez à vous parler durant la soirée vous deux. Essayez d'être plus discrets parce que sinon on est cuit.
Nous rougissons et les autres franchissent la porte tout en pouffant.
— Sérieusement, nous étions si mauvais que ça pour nous cacher ? demande Noah en les rattrapant.
Le manque de sa main chaude dans la mienne me saisit et un frisson de peur parcourt mon corps chaud. Je me ressaisis vite et me concentre sur la conversation qui se poursuit dans l'ascenseur.
— Ou quand vous vous êtes dit « je t'aime » en pensant que tout le monde dormait, d'ailleurs c'était très niais, approfondit Aloïse.
— Les petits gest-
Liam est coupé par les portes de l'ascenseur s'ouvrant à quelques étages avant le lieu de la soirée, malheureusement la cage de métal est déjà pleine.
— Allez-y les jeunes, nous prendrons le prochain, chantonne un homme d'âge mûr en nous souriant, les bras autour de la taille d'une jolie femme.
Nous le remercions et refermons les portes de l'ascenseur afin de monter au plus vite et de laisser la place aux prochains invités. Liam ne reprend pas, ni personne d'ailleurs. Ce serait le comble de tomber sur quelqu'un qui aurait entendu notre conversation. Et là, nous serions morts avant même d'avoir tentés quoi que ce soit pour échapper à cet endroit.
Les portes se rouvrent quelques minutes plus tard sur le réfectoire qui, je dois l'avouer, est encore plus époustouflant que ce que j'imaginais. Les couleurs illuminant tous les strass accrochés aux murs ainsi que les paillettes et les ballons rendent encore mieux. Tout semble parfait, à un détail près : nous devons fuir sans foirer ne serait-ce qu'un truc où la dernière chose que nous aurons vécue sera une soirée bien mensongère.
Nous rentrons dans la salle pour nous mêler à la fête et nous nous séparons après un « bonne chance » camouflé par la musique qui résonne, affreusement forte dans la pièce. Je traverse la foule pour atteindre le buffet et je vois déjà les regards se tourner vers moi. Des gens s'arrêtent de danser et d'autres parlent sur moi. Quand je lève la tête, je le vois, là-haut, sur son balcon. Il m'observe. Je le vois malgré la pénombre et les lumières stroboscopiques et je sais que lui aussi. Je le vois rien qu'à son regard.
Arrivée au buffet, je me sers un mets, une petite part de cake aux légumes. Toujours éviter les boissons.
— Il m'a vu, je souffle discrètement dans l'oreillette après m'être tournée dos à ce monstre.
— Reste concentrée sur la mission, Eliona, me répond Montana. Souviens-toi qu'il n'est pas au courant que tu sais. Nous avons l'avantage, alors profites en.
Je suis étonnée par sa concentration et son implication.
J'observe la salle du regard et la repère enfin, qui me fixe. Je fais un léger signe de tête pour la remercier et elle me sourit, déterminée. Je dois trouver un moyen de le faire descendre afin de l'approcher. Lorsque je me retourne discrètement pour tenter un signe qui le ferait venir, il n'est plus là.
— Vous cherchez quelqu'un, Mademoiselle Shields ?
Je me retourne surprise par la voix qui résonne dans mon dos. Lui. Charles Bowers. Ma proie.
— Oh, non ! Personne en particulier. J'admirais la décoration. Nous avons fait du beau travail, vous ne trouvez pas ?
Quand je redirige mon attention sur lui, je le surprends à fixer ma tache de naissance.
— Monsieur Bowers ?
— Oui !
— Oui ?
— Oui, pardon j'étais dans mes pensées, s'excuse-t-il en secouant la tête dans tous les sens. Oui, je trouve que c'est très réussi. Bravo à tout le monde. Et j'ai eu raison de vous nommer superviseure à ce que je vois.
— Me-
— D'ailleurs, j'ai appris qu'une personne d'un groupe dont vous vous occupiez a fait un malaise, ça a été ?
— Oh, vous parlez de Katia ! Oui, ça a été, je lui réponds avec assurance.
— Parfait alors, sourit-il en jetant un rapide coup d'œil à ma tache. Puis-je vous proposer une coupe de champagne ?
Il empoigne deux coupes et m'en tend une.
— Sans façon, merci. Je ne bois pas, je décline gentiment.
Il tique légèrement mais finit par reposer la coupe. De là s'entame une grande discussion entre nous jusqu'à ce qu'il me propose une danse que j'accepte par malheur et obligation.
— La robe que j'ai choisie vous va à merveille, je ne peux détacher mes yeux de votre fabuleux corps mis en valeur.
Sale pervers !
— Vous trouvez ?
— Oh que oui ! Je vous l'assure, Eliona, articule-t-il en resserrant sa poigne sur mes reins.
Nous enchaînons danse après danse et peu à peu je vois mes amis aller et venir jusqu'à ne plus revenir, m'informant que le plan était lancé. Il fallait que j'isole le Chef d'Etat-Major.
— Monsieur, ne... je commence hésitante comme convenue dans le plan.
— Je vous écoute ma chère. Vous pouvez tout me dire.
Pour paraître un peu plus crédible je me rapproche de lui et resserre ma prise sur ses épaules.
— Humm... je souris faussement gênée. Ne serions nous pas mieux dans un endroit un peu plus... calme ?
Il paraît surpris mais très vite enjoué. Un peu trop vite même.
Soudain, il me prend par la main, fait un signe à quelqu'un derrière moi et me conduit jusqu'à l'ascenseur. En chemin, je croise Liam qui salue ma proie et moi, par la même occasion. Seulement, Liam et moi savons que tout commence réellement maintenant, avec moi, mais Charles ne le sait pas. Et là est tout l'avantage.
Il bouscule les gens qui entrent dans l'ascenseur et nous entrons à notre tour. Cependant, d'autres étaient déjà à l’intérieur.
— DEHORS !
D'un seul coup, il ne reste plus que lui et moi dans la cage de métal et Monsieur Bowers enfonce le bouton de ce qui je suppose être ses quartiers puisque je n'y suis jamais allée et c'est l'étage le plus bas après la salle mystère qu'ils ont rejoint quelques instants plus tôt.
— Veuillez excuser mon agressivité mais je ne supporte pas que l'on ne m'écoute pas, s'excuse-t-il en replaçant sa main sur mes reins.
Je n'ose le regarder et fixe le métal face à moi.
— Quelque chose vous préoccupe, Eliona ?
— Non ! Non, bien sûr que non. J'ai... je commence feignant un rire gêné. Hâte.
— Oh ! Vous m'étonnez beaucoup ce soir. J'aime ça.
Je ris amèrement pour toujours jouer ce rôle de... séductrice et me rapproche un peu plus de lui, ce qui l'incite à commencer des caresses plus que nécessaires et bien trop provocantes.
Je commence à être vraiment gênée et ses câlins bien trop prononcés à mon égard me dérangent davantage mais je dois tenir encore un peu. Juste le temps d'arriver à son appart, ensuite je jouerais la pétasse jusqu'au moment adéquat pour lui administrer le somnifère.
Soudain, l'ascenseur émet le son que j'attendais tant et les portes s'ouvrent sur un séjour trois fois plus grand que celui dans lequel nous cohabitons avec la coloc alors qu'il est seul à vivre à cet étage. Avant même que je puisse faire un pas pour me détacher de lui, il m'embrasse à pleine bouche. Surprise, je pousse un gémissement ce qui le fait réagir et il me pousse dans la grande pièce. Tout en continuant à subir sa langue pâteuse dans ma bouche et à suivre ses mouvements pour le laisser croire jusqu'au bout, nous traversons le salon avant de franchir la porte menant à sa chambre. Il me pousse sur le lit avec violence et je commence sérieusement à paniquer quand il se débarrasse de sa veste de costume et qu'il déboutonne un bouton de sa chemise. Moi-même surprise, je me rapproche de lui, à genoux au bord du lit.
— Non ! je m'exclame en attrapant le second bouton et en dégageant ses mains. Laissez-moi faire.
Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête mais je suis FOLLE ! Je crois que j'ai tenté de gagner du temps en déboutonnant sa chemise avec le peu de sensualité que j'ai ainsi qu'avec le plus de lenteur, mais j'avoue ne pas savoir quoi faire ensuite.
Ses mains glissent à sa ceinture et il l'a détache. Bientôt, son pantalon n'est plus sur ses cuisses et j'essaie toujours de garder mes moyens, mais mon corps se met peu à peu à trembler. Il ne semble pas le voir et grimpe sur le lit simplement en boxer. Il me repousse et je tombe sur le dos. Son corps gras vient me surplomber et son ventre flasque me gratte lorsqu'il remonte à ma bouche.
— J'ai attendu si longtemps ce moment, si vous saviez. Dès votre entrée dans la salle de contrôle je vous ai désiré. Votre corps, votre visage et... et surtout ça, lâche-t-il en pointant ma tâche de naissance avec un regard avide et malsain à la fois.
Concentre-toi, Eliona. Tout va bien se passer. Tu ne vas pas mourir et encore moins te faire violer ! Tu dois vivre et surtout lui faire payer. Non ! Pas maintenant. Après. Quand tu reviendras pour mettre fin à cette guerre.
— Sachez que j'ai de grands projets pour vous après notre petite affaire, sourit-il malsain en se penchant sur la table de nuit pour attraper une capote. C'est mon moment.
— Vous me flattez, Monsieur, je réponds en sortant de sous ma robe la seringue que je déverouille et lui plante dans le cou lorsqu'il revient face à moi.
Je presse rapidement la seringue pour lui injecter le somnifère avant qu'il ne se débatte. Je prends peur quand il ne se passe rien alors que Noah m'avait promis plusieurs fois que ça ferait effet instantanément, puis je le vois tomber dans l'incompréhension la plus totale. Je me dégage de sous son corps lourd et m'empresse de l'attacher avec les menottes à empreintes. Ne vous inquiétez pas je ne vais pas mettre la mienne, je ne suis pas aussi bête. Je sors de sa petite pochette plastique le papier sur lequel se trouve l'empreinte du monstre affalé comme un poids mort sur le lit. Je le place sur le lecteur d'empreintes et les menottes se verrouillent autour de ses poignets, coincés entre une barre de la tête de lit. Je lie également ses chevilles et part une bonne fois pour toute de cet étage de malheur. Vivement le camp des rebelles.
Assez vite, j'ai franchi le salon et me retrouve dans l'ascenseur qui me dépose à notre étage. Je longe le couloir et comme convenu, la porte étrange est bien déverrouillée. Lorsque je pénètre à l'intérieur, je découvre une chaufferie. Tout aussi vite, je repère le foulard orange de Matt sur un conduit assez gros pour que nous puissions nous faufiler à l'intérieur. J'ouvre la grille qui le ferme et me glisse dedans. Montez jusqu'à compter cent-vingt-trois marques de soudure, ce sont les indications du tatoué. Il a aussi indiqué des sortes de petits piquets qui nous aideraient à grimper et encore une fois, il avait raison. Je trouve mon rythme au bout de vingt ou trente soudures et j'essaie d'adopter cette allure jusqu'à être arrivée.
Après une quarantaine de minutes, une dizaine de pauses, des courbatures et sûrement un hématome en formation sur mon genou droit, j'arrive enfin à l'étage -2. Je pousse la grille qui me bloque la sortie et elle tombe au sol dans un bruit sourd. Peu de temps après, c'est moi qui tombe. Une main se matérialise devant moi et avant que je ne réalise que ce n'est que Liam, je prends peur et donne un coup de pied dans son tibia.
— Aaaah ! Mais ça va pas la tête ! Tu m'as fait mal, c'est que moi, chuchote-t-il fortement à cause de la douleur.
— Désoléeee, je souffle pour m'excuser en acceptant sa main pour me relever.
— Allez ! Tu es la dernière, tout le monde est là et la voiture blindée est prête, m'explique-t-il en m'entraînant dans la pièce voisine remplie d'innombrables véhicules. Je vois au loin, le reste de mes amis et nous les rejoignons en courant. Assez vite, nous prenons place sur les sièges et fermons la portière. Alec démarre sur les chapeaux de roue et nous franchissons la porte du garage qui mène sur l'extérieur. La pente est un peu raide mais la voiture arrive avec facilité en haut de la pente.
— Vous n'avez pas réussi à trouver Marianne ? je demande à l'intention d'Alec et Aloïse.
— Oh si, si ! déclare Aloïse d'un air excédé. Mais Matt ne nous avait pas prévenus qu'il y aurait un autre système de verrouillage et donc nous avons activé une alarme silencieuse. Vous pouvez être sûrs que les gardes sont déjà au courant d'une intrusion dans la salle secrète.
— Oh, c'est pas vrai, se plaint Montana en soufflant. Avec un peu de chance, ils sont tous dans cette salle et ils n'ont pas renforcé la garde du mur. J'espère aussi qu'ils n'ont pas pensé à mettre à l'écart Raphaël sinon on est dans la merde.
— N'imaginons pas des scénarios qui n'arriveront peut-être pas et concentrons-nous sur le plan afin qu'il fonctionne à la perfection, nous calme Alec.
Dans la voiture, Brook est calme, trop calme. Elle stresse sûrement la pauvre. Noah, lui, me sourit et me prend la main qu'il serre fort, comme pour se rassurer de ce qui va arriver ainsi que de ce qui s'est passé là-haut, avec ce monstre.
— Tout s'est pas bien passé avec Monsieur Bowers ? demande-t-il calmement.
— Arrête de l'appeler Monsieur, Noah ! C'est un menteur compulsif et sociopathe qui ne cherche qu’Eliona pour avoir le pouvoir, donc stop ! le réprimande Montana en le fusillant du regard.
— On s'en fout de savoir comment on doit l'appeler ! J'essaie de savoir si ça a fonctionné pour tout le monde, au moins.
— EH ! Stop ! je les arrête avant que ça ne dégénère. Pour répondre à ta question, oui ça a fonctionné bien que ça a été légèrement plus long que ce que tu m'avais dit.
— Sérieusement ? C'est pas normal, même un lion enragé devrait tomber raide dès que le somnifère lui est injecté. Une dose aussi forte aurait même pu le tuer aussi vite.
La voiture bringuebale dans tous les sens et Noah paraît sceptique face à ma réponse. J'essaie de le rassurer mais c'est peine perdue. Je vois à son visage crispé qu'il cherche ce qu'il a raté. La voiture est plongée dans le silence le plus total et le plus stressant que je n'ai jamais vécu. Même les examens de fin d'année ne me stressaient pas autant.
— Nous sommes à environ 50 mètres du mur et je peux apercevoir du mouvement, nous informe Alec en montrant un point du doigt.
En effet, il semble y avoir de l'action ce qui veut dire que Raphaël nous a aperçus et qu'il a lancé les hostilités. D'un seul coup, Alec évite quelque chose en faisant une grande embardée qui nous projette violemment sur la paroi gauche de la voiture.
— Il nous tire dessus ! Accrochez-vous bien, on joue dans Fast and furious ou Taxi comme vous préférez.
— Aleeeec ! geint Montana en s'accrochant à la portière.
— Alec, contente toi de nous sortir de ce merdier, crie Aloïse pour se faire entendre par-dessus les bruits de tirs et d'impacts. Et de préférence en un seul morceau !
Il ne répond rien, étant bien trop concentré sur la route accidentée par les mini-bombes envoyées sur notre chemin. Il ne reste plus qu'une dizaine de mètres et Raphaël se trouve déjà prêt sur le côté. Quant à la porte du mur, il ne reste que quelques centimètres pour qu'elle soit totalement ouverte mais nous pouvons très bien passer avec cette ouverture.
— Ouvrez la portière et attrapez-le quand je lui dirais de sauter, nous ordonne Alec en ouvrant sa fenêtre. Raphaël, quand je dirais saute, tu sautes dans la voiture !
Nous le voyons hocher de la tête et avant même de pouvoir dire « ouf », nous sommes à sa hauteur.
— SAUTE !
Il obéit et nous l'attrapons au vol. Ses pieds rappent le sol mais nous le faisons grimper entièrement et refermons la porte.
— WOUHOU !
— AHAH ! On les a bien eus, pauvres nazes ! s'extasie Liam.
— Ne criez pas victoire trop t—
Soudain, un bruit sourd nous bouche les tympans et je n'entends plus rien. Nous volons tous dans la voiture qui semble elle aussi voler puis mon ressentis est confirmé quand nous nous écrasons violemment sur le sol et que la voiture se trouve bousillée. Je n'entends toujours rien et ma vue devient trouble. Je ne sens plus rien et j'essaie désespérément d'interpeller mes amis sans succès. Plus je tente de crier, plus je me sens fatiguée, jusqu'à m'autoriser le droit de me reposer. Juste quelques minutes.
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