I 

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"It's dark, I wake up in the night..." Fini de dormir. Petit tour à la douche, le boxer trop petit, la veste sur le dos, la saccoche sur l'épaule, je n'ai même pas le temps de prendre un café avant de partir, casque sur les oreilles.

"Where are you now ? Babe, I'm looking for you..." Sur le quai du tram, seul moyen de transport en ville ayant remplacé tous les autres, l'attente n'est jamais courte. Avec les problèmes de la NCTC (Night City Train Company) et les laissez aller de la NRC (National Railway Company) sur le sujet, les retards sont devenus normaux à Night City.

"You know I can't wait, just let it go..." Yeux clos, sac sur les genoux, je continue mon sommeil dans le tram tout en gardant un œuil sur le monde qui m'entoure. Dormir éveillé...

"I went down but I can't go back up, I have to go ahead..." La même musique dans les oreilles, je continue mon chemin dans les basses rues en direction du lycée de l'Arasaka.

"I just..." je coupe ma musique à mon entrée dans l'établissement et me dirige vers ma classe, la 205. J'arrive, personne. À part Elvezia. Nous somme les deux seuls à venir en avance : elle par principe, moi par contrainte. Je m'assois au troisième rang au mur comme à mon habitude. Elvezia, elle, elle s'était assise au premier rang de la rangée centrale, comme d'habitude aussi. 7:43. Je remets mon casque et replonge à la recherche du sommeil sur un fond de musique.

  • T'as pas dormis cette nuit ?

À peine entrouvré-je les yeux qu'elle me surprend, assise de l'autre coté de ma table. Je lui répond d'un bref soupir avant de me remettre à chercher le sommeil.

  • Tu m'as même pas dis "bonjour" ce matin ! se fache-t-elle.
  • 'jour, dis-je à demi mot.
  • Non mais serieusement, c'est un "bonjour" ça ?
  • Mouai...
  • Pff, soupire-t-elle, bonjour... T'as bien dormis ?
  • Mouai...
  • Et tu vas quand même dormir jusqu'à huit heures ?
  • Mouai...
  • Tu peux arréter de me répondre "mouai" ?
  • Mouai...

Elle soupire, descend de la table et s'assoit sur la chaise à ma gauche. Puis, en posant sa tête sur mon épaule, elle me dit : "Je vais dormir avec toi alors..." J'entrouvre les yeux et constate qu'elle a elle aussi fermé les yeux à la recherche du sommeil. J'observe sa peau fine, claire et douce de sa figure ovale posée contre moi, avant de remuer mon épaule : "Bouge de là, tu m'empêche de dormir". Elle soupire de nouveau en rouvrant ses paupières et me regarde avec ses iris vert profond. Je la regarde dans les yeux, contemplant ce vert infini, puis saisit son menton et l'embrasse. "Je t'aime Elvezia, et je sais que tu serais bien mieux sur ta chaise." Elle rit de son petit rire habituel et me fait un bisou sur la joue avant de se rassoir à sa place. Quant à moi, je me remet à ma recherche du sommeil en attendant mes camarades.

***

8h20, les autres viennent enfin. Tristan était déjà venu avant déranger mon sommeil et discute depuis avec Elvezia. Et c'est maintenant que touts les autres de 205 arrivent et que je ne peux désormais plus dormir. À 30 la sonnerie retentit et notre proffesseur arrive en classe. Premier cours : Histoire. Aujourd'hui, eu programme du cours de M. Smith, on voit la guerre de Russie 2022-2023. On est que dans la première partie en 2022 pour l'instant. Évidement, Elvezia a scotché son regard sur le proffesseur et ne rate pas un miette de ce qu'il raconte. Moi je suis à deux doigts de dormir tellement la classe est silencieuse. Mais je m'accorche au parole duvieux Micheal Smith et note tout ce que je peux noter, étant donné que nous sommes en prise de note libre.

Pendant deux heures...

10h35, la sonerie refait son apparition et nous sortons de la salle de classe. C'est la récréation. Dans la grande cour dédiée à tout les lycéen, je vais m'assoir sur un banc et compter les secondes. Adam, mon meilleur ami, me rejoint et s'assoit à son tour.

  • Ça va mec ? commence-t-il.
  • Ouai tranquille, répond-je.
  • Tu sais, je t'ai vu dormir en cours là.
  • Je dormais même pas.
  • Fais pas genre, même que Smith t'a fait une moustache.
  • Non, sérieux ?
  • Mais non, je blague...

Il rit un bon coup et se moque de moi comme d'habitude quand je dors en cours. Mais il se calme subitement et se met à regarder ses pieds passionément. Perplexe, je le regarde en m'interrogeant sur son amour pour c'est pied.

  • Qu'est ce qu'il y a ? demandé-je. Ca va pas ?
  • J'ai entendu un rumeur à propos de ta mère ce matin.
  • Ah bon ?
  • Ouai. Il parrait que la colombe démoniaque...s'est fait couper les ailes...

Choqué de son annonce, je reste perplexe, admirant à mon tour mes pompes. Ma mère est l'une des plus grandes criminelles de cette ville voir même de tout le pays. Depuis plus de trente ans elle court, insaisissable par les forces de l'ordre. Cette capacité à ne pas se faire voir lui a donné le surnom de colombe démonique car elle apporte une paix des ténèbres, en plus qu'elle est à la tête du Clan des Démons, l'un des trois principaux gangs de Night City, dont fait aussi parti Adam. On l'a aussi appellé le Phoenix diabolique pendant un temps, ou encore la Eve de Satan. Et je n'ai pas fait le tour de tout les surnoms de cette criminelle hors pair qui maitrisait la plus grande ville et ses 75,2 millions d'habitants. La Most Wanted, comme on dit, n'a pourtant été jamais vu officiellement malgré sa popularité et son gang de plusieurs milions de membres et de partenaires à travers le monde. En bref, ma mère est une Al caponette mais 10 fois plus dangereuse et populaire que ce dernier.

  • Couper les ailes tu dis ?
  • Oui, on l'a retrouvé sans bras sur la première avenue avec des marques de blessures graves, comme si elle avait été battue par son mari. Mais ton père est mort.
  • J'avais entendu dire qu'elle avait des maitres et des prostitués hommes mais ils étaient tous sous son emprise. Tu sais qui a fait ça selon toi ?
  • La NCNP. Elle s'y était rendue hier.
  • La police ?! Pourquoi ? Elle ne t'a rien transmis pour moi.
  • Juste un enregistrement de quelques secondes et les clés de l'appart. Mais tu en a les doubles non ?
  • Un enregistrement ?! Les vrais clés doivent être dedans.
  • Clés de quoi ?
  • Tu verras... Bon, faut qu'on y aille.
  • Mais où ça ?
  • Chez moi. Les réponses y sont.

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