Pas le temps

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« Tu seras comme moi, tu n’as pas le choix mon fils ». Mon père, je le voyais peu et à chaque fois depuis mes quatorze ans, il me bassinais cette phrase. Maintenant, je suis majeur et un rite initiatique s’impose à moi.

— Je sens ta peur Adrian.

Il ricane avec son cigare dans sa Rolls Royce d’un modèle récent. Faut dire que je ne connais rien aux bagnoles tout comme aux armes que je remarque dépassant d’un sac noir sur la banquette arrière.

— L’heure de prendre ma suite commence. Je te préviens rien n’est fun, c’est du taf sale qui paye bien. Depuis ton arrière-grand père. Bref, ne perdons pas de temps. Tout te sera expliqué sur place.

Ma mère Sait-elle ce qu’il fait ? Elle ne m’en pas parle beaucoup mais reste heureuse que je passe du temps avec lui. Etrange…Il démarre en trombe dans des routes sinueuses pendant de longues minutes avant d’emprunter une petite route de forêt pour s’arrêter en douceur, les phares éclairées. En face de moi, une vieille villa.

— Pas un mot, suis moi.

Il éteint tout et avec une petite lampe torche, il me guide de l’entrée vers la cave qui peut enfin être allumé sans avoir besoin de la lampe.

— C’est quoi ce bruit ?

— Chut !

D’un regard sévère, je me tais et il me pousse jusqu’à une autre porte pour faire face à…un homme avec les yeux bandés, ligotés sur une chaise. Il a aussi sa bouche fermé.

— John ?

— Tu es enfin là ? Avec ton poulain ?

Un homme sort de l’ombre avec une bière pour saluer mon père. Ce dernier dépose le sac sur une table et John vérifie le matériel.

— Adrian, je sens une nouvelle fois ta peur. On passe tous par là. On est tueur à gages, mandatés par un service secret. En général c’est ici qu’on élimine les éléments perturbateurs désignés par eux. Puis, un autre service récupère les déchets.

— Papa…je ne veux pas faire ça, c’est illégal et puis, ces gens ont le droit à un jugement, non ?

— Le monde n’a plus de justice, tu le sais bien. Bien, première étape, étudier quand même son dossier. C’est important d’en savoir plus sur lui, pour lui expliquer pourquoi il est là.

Je détache mon regard angoissé de la victime pour m’assoir en face du sac, déplacé par mon père. John revient avec une pochette. La main sur mes épaules, ils m’encouragent à lire.

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