La guerre est déclarée
— Il est mignon ton fils. Adrian c’est ça ?
— Il a déjà tué ?
— Laissez le tranquille les gars. Fils ? Suis-moi.
Je pars avec plaisir de la salle des cafés où mon père m’avait demandé d’attendre un peu. Les types rient grassement. L’ambiance n’est plus la même dans le bureau du patron.
— Bienvenu Adrian au SSL. Tu es enfin intégré dans notre grande famille.
Il est maigre, chauve et son costume lui va mieux que moi. Mon père m’a prêter le sien, celui de ses premiers jours avant qu’il prenne du muscle. Je pensais qu’il allait se lever de son siège, mais non. Mon père lui murmure quelque chose qui le rend inquiet.
— Attend un instant, il sait donc, tout ?
— Xavier, j’en ai marre des mensonges, je devais tout lui dire, il le demandait.
L’homme continue de me fixer, les pieds sur sa table avant de sa main, me demandait d’approcher. Mes mains dans mon dos, je reste digne, tel que mon père me l’a conseiller.
— Hum…il est des nôtres maintenant. J’avais prévu de l’envoyer avec Dan, Viris et Noris.
— Merci pour les noms de ces faces de rats. C’était quoi la mission ?
— Tué elle.
Il ouvre une pochette orange avec quelques documents et une photo d’une femme sur une plage. Elle semble riche. J’aimerais poser des questions sauf que je sais que j’aurais des réponses. Mon père l’interroge à ma place surpris en étudiant mieux le cliché.
— Mais non ! Pas Bérénice Candy ! Elle a fait quoi ? Ne rit pas !
— Du calme Will, du calme. Il est extrêmement rare qu’on doit exécuté des jolies demoiselles surtout de ce calibre. Pourtant, son mari la considère comme nuisible. Elle a détourner pas mal de son patrimoine et projeter de l’assassiner pour avoir son assurance vie. Je peux comprendre que ses collègues ne sont pas recommandables, pourtant, on a besoin d’eux pour des informations sur l’autre camp. Et puis, cette mission, est un défi intéressant pour ton poulain.
— Ce trio pourrit depuis plus de six ans, notre équilibre. De plus en plus d’agents veulent te buter aussi. Tu sembles tout prendre à la légère, ce que je ne pige pas.
— Des simples rumeurs tu sais. Et puis, si je crève, tu es sur mon testament. Tu le sais bien que je n’ai pas de femme ni de gosses. J’admire pourtant ta famille sauf que cela n’a jamais été dans mes plans.
— Revenons à elle. Qui est son mari ?
— Tu l’a connais bien non ?
— Je l’avais croisé à des soirées. Son dernier mari serait Hermance Quin. Non ?
— Ton père était un chaud lapin, il avait été marié à elle dans sa jeunesse.
— Ha bon père ?!
— On s’en fiche ! Hermance Quin, oui ou non ? Sachant que les avaient vu, il y a huit ans pendant un gala d’entreprises.
— Lui.
Il se marre toujours en tournant les papiers pour lui tendre une autre photo. Mon père le repose énervé et je le prend pour analyser. Un homme sort d’un taxi à un aéroport, avant qu’il dépose ses lunettes de soleil, je pense reconnaitre des détails troublants. De plus près, j’ai des ressemblances comme ses yeux bleues, ou une petite tache de naissance derrière l’oreille droite.
— Elle s’entiche avec ce Nathan Kloc !?
— Pourquoi l’a tué ? Mon géniteur avait assassiné son propre père adoptif. Alors, ok, je n’approuve pas non plus le fait que le général avait lui aussi massacré mes ancêtres mais, il l’avait élevé, sans doute dans l’amour, dans une autre façon de voir le monde. La preuve, le coup d’état n’avait pas finalement tenu. En tout cas, j’ai compris que le monde est cruel, la loi du plus fort, n’empêche, là, il faut laisser faire une certaine justice. De plus, il me semble qu’il prépare des alliances pour mener un grand coup d’éclat et redorer la dictature.
— Fils ! N’interrompt pas la conversation même si tu donnes un point de vue intéressant et que je suis d’accord avec toi.
— Laisse le s’exprimer Will, il me rappel toi.
— Merci Monsieur.
— Tu sais, tu l’as bien saisi, la peste s’est déjà infiltrée, tout le monde est malade. Cependant, certains résistent et je comptais envoyer ces chiens se rendre coupable d’une mission non réussie. Nathan sait que je ne peux refuser des billets. Après tout, je ne fais que rendre service aux gens. Je sais qu’il se doute, que des amis à lui, travaillent pour moi. Il ne me fait pas la guerre, seulement à mon supérieur. Il sait aussi, que ton père est là, cherchant des indices sur ta cachette. Tout le monde surveille quand même tout le monde.
— Où tu veux en venir ?
— C’est simple, nos agents vont se rendre compte que c’est impossible de tuer la femme de leur propre chef. Une femme tout court aussi. Je pense, qu’ils iront la prévenir qu’on veut la tuer, et pourquoi pas, en dévoilant qui en est l’origine. Bien qu’elle se doute. Pendant ce temps, d’autres agents auront eu au vent de l’échec. Je vais me faire un plaisir de l’annoncer à Nathan qui fera le nécessaire. Et puis, c’est lui, qui m’a suggéré ces trois noms en me payant pour ne pas que je prenne d’autres surtout toi Will.
— En gros, tout est prévu, rien ne change.
— Tu veux le tuer, je le sens. Tout ton corps transpire de rage, de vengeance, de culpabilité.
— Oui ! Je sais que tu connais son adresse ! Alors donne-le-moi ! Ou moi aussi, je te flingue !
Mon père point son arme contre la tempe tout en lui serrant sa cravate. Des pas me font sursauter venant du couloir mais personne ne rentre. Xavier prend soudainement peur, je le comprends.
— Père, doucement !
— Où est-il !? Tu es bien un traite ! Dès l’entrée des virus, une purge devait s’imposer !
— Ok, ok, je vais te le dire ! Mais crois-moi, je ne joue qu’un jeu ! C’est comme ça qu’on sait des infos !
— Où est-il ?!
Plus le bout s’enfonce dans la peau, plus la transpiration dégouline de partout. Y compris moi.
— Il…est change beaucoup de lieu, peu avec sa femme. Sa…ses fidèles sont plus ici et commence au gouvernement ! Ok, ok ! Il est là !
— Comment ça là ?!
— Il se déguise bien et c’est…
— Son nom putain ?!
— Calvin, le chef de la sécurité !
— Il est vraiment caché ce salaud ! Il me suit ?!
— Il ne sait pas que son fils est ici ! Je peux ça te l’assurer que j’ai rien dis à personne !
— Tu compte vraiment me donner ta place ?!
— Oui avant que Nathan te bute !
— Ce jeu a assez duré ! Il prend trop de pouvoir et c’est à mon tour de faire la purge !
— Will ! Pitié ! Tu vas engendré ce qu’il attend depuis si longtemps ! Il n’attendait que ça ! La descente du SSL, la guerre interne avant que le gouvernement se mêle ! Il trouvera des dossiers secrets sur Adrian !
— Je pensais que tu n’avais rien dis !!
— Ils sont dans le coffre !
— Code ?!
— Prend tout si tu veux mais si tu tiens plus à ton fils, ne met pas de l’huile sur le feu !
— Père ! Ecoute le !
— Jamais !
— Père ! On s’en fiche de ce qu’il a fait !
— Il a tué mon mentor ! Il était un propre père pour moi ! Un homme qui regrettait son choix, sa carrière ! Un qui avait décidé de construire un monde meilleur par le SSL ! L’origine des vrais purges ! Pas de cette justice hors système accepté par ce président aussi corrompu que ce qui me sert de chef ici ! Tu n’es plus rien pour moi Xavier, et je me fiche de créer le feu ! Dehors, c’est déjà tendu, alors autant en finir et mourir pour que la paix dure ! Pour qu’il y ai des vrais jugements et des défenses ! Pour une totale liberté ! Pour que chaque enfant choisissent leur métier ! Tu es finis mon pote ! Je vais sans doute le regretter, désolé.
— Will ! Laisse moi alors partir avec toi !
— Le code ?!
— 441857….
— Adrian ! Exécution !
J’obéis peureux pour l’ouvrir situé derrière le fauteuil. Que prendre ? J’ai zappé les informations alors je prends tout même les billets ainsi qu’un flingue en or. Un sac traine par là et je range tout dans la précipitation.
— On y va fils !
— Merci de cette chance Will.
— Je vais te remettre ta cervelle en place !
— Tout le monde saura que c’est toi le meurtrier. J’aimerais te souhaiter bonne chance.
— Toi aussi !
Il se recule pour tirer une balle bien placer entre les deux yeux avant de prendre le dossier sur la jeune femme ainsi que son téléphone. Puis, il s’approche de moi pour me dire en vitesse tandis que cette fois, des pas viennent :
— Personne ne sait la porte de sortie. Evidemment, on saura que c’est moi, on n’a pas le temps d’aller buter Nathan, trop dangereux. Maintenant, on file, sur la route, appel ta mère dès que je serais dans la bagnole. On s’en va, on prend John et on file voir Bérénice Candy.
J’acquiesce en silence puis, il prend mon bras pour filer derrière la bibliothèque après avoir casser une fenêtre. Sans doute pour faire croire qu’on a fuit par les toits du septième étage. L’escalier en colimaçon débouche sur le parking.
Une fois en fuite, il prend les raccourcis jusqu’à la maison. Il l’aide à prendre deux grandes valises de vêtements puis une grande malle de munitions. Avant qu’ils foutent le feu, je ne pourrais plus lire mes romans préfères ni écouter la musique classique. Mes seules refuges avant le déluge.
Aucun autre mot n’est prononcé jusqu’à la villa où John demande des explications. Le même protocole s’applique sauf que la différence, réside dans le changement de bagnole. On migre dans un grand 4x4 où il change l’immatriculation par un système automatique. Lui, prend une petite valise, ce qui laisse la place à d’autres armes et documents.
— Une adresse Will ?
— Une petite semaine de voyage s’impose. Elle vit à la mer, la jolie.
— Et si tu l’appelais pour se donner rendez-vous comme si de rien n’était ?
— Bonne idée ma chérie. Elle acceptera. Allons d’abord à Nice, de là, on sera suffisamment éloignée de Bruxelles. Elle vit dans les parages d’après les papiers. Je lui téléphonerais dès qu’on arrive.
— Et si on est sur écoute ?
— Adrian, j’ai pris le tel de Xavier, il est plus sécurisé que jamais même en cas de vol. Fait moi confiance. Elle l’a aussi en moi, on est quand même rester en très bons termes.
Il lance la radio et ma mère me rassure par un câlin. Les heures passent et on mange dans un café miteux d’un village avant que mon père remplace John. J’ai hâte de rencontrer cette jeune femme, sur la photo, elle dégage effectivement une assurance et puis, si elle voulait tué Nathan, pas de raison qu’elle soit elle aussi une traitre.
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