Chapitre 6
Alors qu'elle continuait à hurler, nous nous dépêchions de sortir de la pièce. Soudain, je me retrouvai par terre et la douleur de mes hanches se réveilla. Ma mère s'agrippa à ma jambe et ne comptait pas me laisser partir. Pour me libérer, je lui mis un violent coup de pied en pleine tête avec mon autre jambe. Alors qu'elle me lâcha enfin, je remarquai son œil carbonisé par la bougie que Jade venait de lui envoyer dans la tronche.
Celle-ci m'aida à me relever et nous nous mîmes à courir dans tous ces différents couloirs. Cet endroit nous faisait penser à un hôpital. Nous entrâmes dans une autre salle pour nous cacher de cette cinglé et tenter de retrouver notre souffle après cette course folle.
Tout à coup, une voix nous fit sursauter. En se retournant, on découvrit notre sœur Lana attachée sur un lit tâché de sang, exactement comme nous. Elle avait plusieurs lacérations sur le ventre et deux doigts coupés. Visiblement, notre mère s'était bien amusée avec elle aussi.
Jade était surprise de voir qu'elle se trouvait là aussi. Nous nous précipitions vers elle pour la libérer et celle-ci nous révéla que notre mère nous avait toutes emmenées ici. Elle était encore plus folle que je le pensais, je n'aurais jamais cru ça possible. Apparemment, elle n'était peut-être pas toute seule, il fallait qu'on fasse encore plus attention. J'espérais que les autres membres de notre famille étaient en train de nous rechercher.
Nous nous mîmes vite à chercher les autres pour se sauver d'ici avant que notre mère finisse par nous tuer, elle ou ces personnes qui seraient de son côté.
Parcourant les longs couloirs sombres, nous restâmes les unes contre les autres en regardant dans toutes les directions pour éviter les mauvaises surprises. Cependant, ne voyant pas à plus de deux mètres devant nous, pas sûr qu'on pouvait éviter quoi que ce soit. Le silence devenait pesant, on s'attendait à la croiser à n'importe quel moment et le moindre bruit nous faisait sursauter. On ouvrait toutes les portes que l'on croisait, mais aucun signe de nos autres sœurs pour l'instant. Soudain, un grognement d'animal se fit entendre.
On ne bougeait plus et restait figée pendant ce qui nous semblait des heures. Notre souffle était coupé, on n'osait plus faire le moindre mouvement, jusqu'à ce qu'un chien se mette à aboyer. On entendait ses pattes courir rapidement vers nous et on se doutait bien que ce n'était pas pour nous demander des caresses.
Prises de panique, nous nous étions séparées en se précipitant dans plusieurs directions pour essayer de sauver nos fesses.
Annotations