Chapitre 9
On se trouvait très certainement dans un sous-sol. Nous n'avions pas le choix, nous allions devoir l'affronter pour sortir de là. De toute façon, nous étions cinq contre une, on pouvait y arriver. Enfin, j'espère qu'elle était bien toute seule. Mes sœurs ne semblaient pas sûres et certaine non plus.
Afin d'avoir toutes les chances de notre côté, je leur proposai de me suivre jusqu'à une pièce où il y avait plusieurs armes pour pouvoir se défendre contre elle. Cependant, je croisai les doigts pour qu'on ne lui tombe pas dessus sur le chemin.
Nous croisâmes le cadavre du chien gisant au sol avec la gueule ouverte et poursuivîmes notre route jusqu'à cette salle où je venais de trouver la hache et les couteaux. Mes sœurs en profitèrent pour s'armer, elles aussi, en prenant battes et matraques. J'envisageai de prendre une paire de tenailles pour m'amuser à lui arracher les dents, mais je venais de me rappeler qu'elle portait un dentier et que ça n'allait pas être très divertissant.
Nous nous retrouvâmes toutes les cinq armées pour l'affronter et l'obliger à nous dire où se trouvait la sortie. On se mit à crier très fort pendant quelques secondes pour attirer son attention et qu'elle nous retrouve assez vite. On ne bougea plus et fit silence complet pour entendre ses pas arriver jusqu'à nous. Mes mains se resserraient sur le manche de ma hache. La colère et la rage prirent possession de mon esprit et j'étais prête à... Non, nous étions prêtes à la torturer pour obtenir ce qu'on voulait.
Soudain, on l'entendit se diriger dans notre direction. Ses pas lourds faisaient légèrement trembler le sol. En l'écoutant approcher, mon cœur se mit de nouveau à tambouriner dans ma poitrine et mes mains tremblaient. Mais je n'avais pas peur, j'étais plutôt impatiente de lui montrer qu'elle n'avait plus de pouvoirs sur nous. Impatiente de lui fourrer ma hache dans la gueule...
La poignée de porte se mit à bouger. Je crispai la mâchoire, prête à brandir mon arme sur elle. En entrant dans la pièce, on put voir son visage éclairé d'une bougie avancer dans l'obscurité. Mais alors qu'on s'apprêtait à lui sauter dessus, nous nous rendîmes compte qu'elle n'était pas seule. Elle se trouvait avec la fille de son gourou, le mari de celle-ci et un autre homme. Peut-être l'amant de ma mère, beurk...
Comme nous, ils étaient également armés, mais de pistolets. On se regardait toutes les unes et les autres en comprenant qu'il fallait sortir de cette pièce pour essayer de les avoir un par un. Les voyant se déplacer entre les étagères avec leurs lampes torches, nous fîmes de même pour tenter d'atteindre la sortie et courir dans les couloirs.
Malheureusement, Milla se fit voir avec leurs lampes torches. Il fallait vite se mettre à courir avant qu'ils ne nous donnent le coup de grâce. Nous fonçâmes à toute allure dans les couloirs, sous le vacarme de leurs tirs répétés pour éviter de nous faire tuer.
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