14. Les cieux tourmentés
De retour chez elle, Blair fit irruption dans le bureau de Curtis complètement en furie.
– Tu me déçois loyalement projeta-t-elle colérique.
Curtis leva les yeux vers sa sœur en cessant immédiatement de taper sur son clavier.
– Ken est mon ami, tu ne peux pas te permettre de m’empêcher de lui venir en aide lorsqu’il en a le plus de besoin, continua-t-elle.
– Blair, tu dois comprendre une chose, que c’est pour notre bien que je lui ai dit ça. On ne connaît pas son passé avec Lucifer et du futur qui nous réserve si tu continues à le côtoyer.
– Et puis ? Ça ne change en rien à mon amitié pour Ken qui tente de comprendre et faire des liens afin de changer cela. Il veut le bien, mais il ne peut réussir seul. C’est ce que j’en sais!
Curtis s’impatienta et se leva de sa chaise en appuyant ses mains sur son bureau, affrontant sa jeune sœur avec un peu plus d’autorité.
– Je veux juste que tu réalises que ça coûte cher à notre famille! Les autres membres ont cessé de nous parler croyant que nous étions maudits et qu’on attirait le malheur. Comment veux-tu que je fasse la paix avec ça ! Je ne me pardonnerai jamais s’il t’arriverait quelque chose !
Blair fit une pause.
– Je comprends ce que tu veux dire, mais j’ai une forte impression que nous sommes arrivés là pour une raison et qu’il faut apprendre de cela. Je ne peux juste pas l’abandonner comme tout le monde l’a fait. Nous sommes différents, expliqua-t-elle.
Son frère soupira puis s'assit sur sa chaise. Il ferma les yeux en se frottant le front du bout de ses doigts, et s’évada dans ses pensées. Curtis tentait de résister à l’idée de lui avouer la vérité au sujet de leurs parents. Blair le fixa incrédule par son silence déstabilisant.
– Qu’est-ce que tu te retiens de me dire ? s’enquit-elle.
– Ce que Ken n’a jamais osé te parler? fit-il découragé.
Elle arqua un sourcil.
– Il ne voulait pas que je t’en parle, mais si c’est pour te convaincre d’être plus vigilante… il m’a avoué que lorsqu’il a visité les Annales Akashiques, il a vu nos parents enchaînés dans un endroit apocalyptique qui s’avérait être leur enfer.
Tout le corps de Blair se décontracta brièvement. Ses yeux s’écarquillèrent de stupeur. Elle ne savait plus quoi penser et comment se sentir face à cet aveu. Une frustration mêlée à de la peine se bousculait intérieurement. Mais la colère l’emporta. Son corps se crispa et elle serra les poings. Blair préférait enfouir sa tristesse en niant cette vérité face à ses parents. Ne supportant plus où la discussion menait, elle se dirigea finalement d’un pas rapide vers la porte.
– Tu vas où comme ça ? demanda-t-il.
– Prendre l’air ! cria Blair en claquant la porte derrière elle.
Pendant ce temps, Mandy observait avec intrigue l’urne et le livre déposé sur sa table de salon. Winston couché immobile, d’un air piteux près du sofa, fixait avec inquiétude sa maîtresse. Elle prit avec soins le bouquin en analysant sa couverture rigide en fibre de cuir noir, étonnée qu’aucun titre y figurait. Elle pouvait entendre sa petite voix intérieure lui interdire de l’ouvrir, mais son envie de le découvrir prit le dessus. Mandy tourna alors une page à la fois, d’un geste lent. La texture des feuilles étaient faite de vieux parchemin bruni avec le temps. Elle fut ébahie par la richesse des illustrations. Ce livre était majoritairement illustré avec des sceaux protecteurs et évoquait des anges et des démons. Son chien fixa intensément l’urne en grognant.
– Mais qu’est-ce qu'il y a Winston ? se questionna Mandy, perplexe par l’attitude insécure de son chien.
Soudain, une aura noire se dégagea de l’objet. Winston aboya frénétiquement en s’éloignant de reculons. La jeune femme se leva d’un bond, emparée d’une peur subite et laissa tomber le livre sur le sol. Elle courut jusqu’à la table de cuisine, puis composa le numéro de Curtis avec son cellulaire.
La sonnerie de son téléphone portable retentit à côté de son clavier. Curtis sourit en voyant le nom de Mandy apparaître sur son afficheur. Aussitôt qu’il répondit à son appel ayant à peine le temps de la saluer chaleureusement, Mandy s’exclama angoissée :
– Curtis tu dois venir ! J’ai trouvé une étrange urne et un livre, puis là, une ombre noire se dégage de l’urne. Jamais je n’ai vu mon chien aussi affolé, il jappe et semble apeuré.
– Une urne ? Est -ce que tu ressens une présence démoniaque ?
– J’en sais rien, je crois que oui, lui répondit Mandy perturbée.
– Reste calme, j’arrive immédiatement. Si tu as beaucoup de sel, fais-toi un cercle de protection.
Aussitôt qu’il eut raccroché, Curtis embarqua dans sa voiture et embraya à toute vitesse vers la maison de Mandy.
Cette dernière se précipita vers une armoire dans sa cuisine et s’empara d’un gros sac de sel. Elle le versa au sol en formant un cercle autour d’elle entre la salle à manger et le salon. La jeune femme cria à son chien de venir la rejoindre mais celui-ci resta troublé par l’énergie négative qui l’entourait. L’aura noire devenait de plus en plus envahissante dans la pièce. Mandy sortit alors de son cercle de sel et courut jusqu’à Whiston qui restait près de la table de salon, terrorisé. En le prenant dans ses bras, elle accrocha le coin de la table qui fit basculer l’urne et tomba sur le sol en éclatant en morceau. Une ombre noire brumeuse et opaque s’évada des débris et serpenta vers le plafond.
Le son de la sonnette retentit, Elena alla répondre à la porte et fut surprise de voir Brendan.
– Désolé de venir aussi tard, mais est-ce que Ken est là ?
– Oui, il est dans sa chambre à l’étage. Allez viens, lui dit- elle accueillante.
Brendan cogna à sa porte. Ken lui ouvrit d’un air étonné ne comprenant pas la motivation de sa visite.
– Hé … je crois que je te dois des excuses.
Ken alla s'asseoir sur la chaise de son bureau et Brendan prit place sur le lit.
– En fait, je voulais te dire des choses dont je ne t’ai jamais vraiment parlé, lui avoua Brendan.
Ken l’écouta attentivement.
– Je t’ai déjà dit une fois, que ça n’allait pas très bien entre moi et mon père.
Ken lui répondit par un simple hochement de tête.
– Mon père a été un lâche avec ma mère et depuis leur divorce, je ne la reconnaissais plus. Elle s’est mise à boire plus que l’habitude. Avant, elle avait le sourire facile, était positive et joyeuse, maintenant elle est tout le contraire et je n’arrive plus à lui faire face. Je sais qu’elle avait besoin d’aide, mais mon père l'a juste rejeté et moi je n’ai pas été mieux. Zoé m'a fait réaliser que j'avais la fâcheuse manie de fuir et d’être impulsif dans mes choix à cause de la situation avec ma mère, lui partagea Brendan la gorge serrée, épris d’émotion.
– Tu restes toujours avec ton père?
–Pas toujours, je vais souvent chez Jimmy depuis quelques mois. C’est trop difficile de vivre avec lui.
– Évidemment tu te culpabilise
Brendan haussa les épaules.
– Ne pas savoir quoi faire ? Quoi dire ? J’ai juste tellement de questions pourquoi mon père peut être un sans cœur envers ma mère.
– L’humain peut être tout simplement mauvais parfois, répondit Ken d’un ton monotone en laissant paraître un air découragé.
Brendan acquiesça en fixant le sol.
– J’ai une question qui me tracasse depuis trop longtemps, il s’arrêta un instant puis reprit en levant les yeux vers Ken, dis-moi, qu’est-ce qu’il est advenu d’Angie ? Blair m’a raconté qu’elle avait quitté la ville mais sérieusement, j’ai mes doutes … qui est-elle?
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– Était-elle humaine ?
– Pourquoi crois-tu qu’elle ne le serait pas ? questionna Ken prit par surprise.
– Je la trouve … comment dire? Trop parfaite ? dit Brendan bêtement avec un léger rire, mais sérieusement, il y a juste quelque chose de presque mystique qui se dégageait d’elle. Elle avait d’ailleurs tellement une forte emprise sur toi, que je trouvais cela presque troublant. Et après tout ce que j’ai entendu avec l’histoire de tes parents et toi, je me dis que ce n’est pas impossible qu’elle ne soit pas humaine après tout…
Ken compris qu’il ne pouvait pas reculer et décida de lui dévoiler son secret.
Sur le chemin, Curtis croisa Blair s’aventurant sur le trottoir. Il l’accosta en klaxonnant et descendit la vitre de la fenêtre du côté passager.
– Laisse-moi tranquille, dit-elle agacée.
– Blair écoute-moi, Mandy m’a appelé concernant une urne.
– Mandy ? la serveuse du café ?
– Oui, serais-tu au courant à propos de ça?
– Ken m’a glissé un mot au sujet de cette urne. On devait justement aller à sa recherche. Mais qu’est-ce qui se passe? Va-t-elle bien ?
– Justement c’est ce qui m’inquiète, je suis en route vers chez elle.
– Je viens avec toi.
– Non, Blair, je ne préfère pas.
Entêtée, elle passa sa main à travers la fenêtre descendue pour déverrouiller la porte de l’intérieur. Elle s’introduit ensuite dans la voiture sous le regard offusqué de son frère.
– Blair je t’ai dit non !
– Crois-moi tu auras besoin de ma protection et tu me remercieras plus tard, fit-elle en bouclant sa ceinture.
Il roula les yeux, hébété, puis reprit la route sans argumenter davantage.
– Donc tu veux bien m’expliquer ce que tu en sais? s’enquit Curtis d’un ton un peu plus calme, mais démontrant une légère anxiété en serrant son volant.
– Ken a parlé avec son oncle à l’hôpital juste avant qu’il meure. Il lui a raconté que notre père était tellement curieux de son avenir qu’il aurait manifesté Ariton, mais il a été choqué par la vision du futur qu’il a vu. Pendant ces incantations entre l’au-delà et notre monde, un esprit vengeur, appelé Cynethryth apparut et elle influença notre père à invoquer Abaddon lui faisant croire qu’il pouvait être sauvé de son horrible futur. Mais il n’a jamais réussi à la sceller dans son urne de manière sécuritaire, puisqu’il n’a pas trouvé le symbole d’Abbadon.
– Quoi ! Tu es sérieuse? s’exclama Curtis, choqué.
Il ne s’attendait certainement pas à ce genre de détails. Il ne voulait pas croire que leur père aurait eu l’audace de se laisser mener par son envie de connaître le futur au risque de sa propre vie et celle de sa famille.
– Laisse- moi appeler Ken. Je lui ai promis que j’allais le mettre au courant si je trouvais l’urne.
Curtis lui lança un coup d’œil rapide, l'air interdit. Mais sans attendre son approbation, elle composa le numéro de son ami.
Brendan garda un silence déstabilisant après avoir entendu la vraie histoire au sujet d’Angie et tout ce qui se tramait autour d’Amelia et du passé angélique de Ken.
– Ça confirme ce que je pensais à propos d’Angie, mais toi? Wow! sérieusement, s’exclama Brendan ébranlé, en passant sa main dans ses cheveux.
Ken le contempla faire les cent pas, ce qui augmenta son doute de lui avoir raconté tous ces détails.
– Mais ça veut dire quoi tout ça ? Que tu es un ange déchu? Qui veut dire que tu es un ange avec un côté sombre ? En fait non, pire que ça ! Tu pourrais être un démon ! s’affola Brendan le bombardant de questionnement dont Ken n’avait évidemment pas de réponses justes.
– Brendan calme toi. Je peux te rassurer sur une chose, c’est que je ne suis pas un démon. Fais-moi confiance, je ne veux de mal à personne, justifia Ken.
– Mais tu as évidemment fait quelque chose de grave si Dieu t’a rejeté, répliqua Brendan incrédule.
– C’est ce que j’essaie de comprendre. Je suis à la recherche de ces réponses, soupira Ken, cachant difficilement son découragement.
Leur conversation s’interrompit, lorsqu’on cogna à sa porte. C’était sa tante avec le combiné du téléphone à la main.
– C’est Blair sur la ligne, elle veut te parler.
Ken écouta attentivement ce que son amie avait à lui dire. Aussitôt qu’il eut raccroché, il se pressa à prendre en note l’adresse de Mandy sur un bout de papier traînant sur son bureau.
– Qu’est-ce qui se passe Ken ? Est-elle correcte ? interrogea Brendan anxieux.
– Elle a besoin de moi et je dois partir maintenant.
Brendan suivit Ken en bas des escaliers pour comprendre la situation. Ken l’ignora et se urgea de retrouver sa tante dans le salon qui était retournée regarder la télévision.
– Je dois aller à cette adresse, dit Ken sans lui donner d’autres choix, en lui montrant son bout de papier.
Elena le regarda préoccupée, mais accepta sans le questionner.
– Ça va aller? s’inquiéta Brendan.
– Tu peux retourner chez toi, c’est mieux comme ça, lui fit Ken en évitant de divulguer le malheur qu’il se préparait à faire face.
Lorsque Curtis s’arrêta devant la petite maison de Mandy, il dit à sa sœur d’un ton plus calme :
– Écoute-moi Blair, tu le sais que tu es tout ce qui ce me reste. Et aussi longtemps que je serai sur cette terre, je vais vouloir te protéger. Je tiens à toi c’est tout.
– Je sais, par contre tu ne pourras pas me protéger toute ta vie, le désillusionna Blair, je t’aime beaucoup mon frère, mais tu dois me faire confiance.
– J’essaie, déplora-t-il.
Mandy sursauta aux cognements acharnés à sa porte d’entrée.
– C’est moi, Curtis! Tu peux ouvrir ? cria-t-il.
Elle courut lui ouvrir, mais à la minute qu’elle déverrouilla la serrure, un filet de fumée ténébreux s’enroula autour de ses pieds et la propulsa au loin dans la pièce par une force invisible. Blair et Curtis firent irruption à l’intérieur. Immédiatement Blair demanda la protection de Raziel en agrippant son cristal, qui émana une douce lumière claire, reflétant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Cela força la brume noire opaque à se dissiper légèrement pour enfin discerner les détails de leur environnement. C'était la première fois que Curtis voyait sa sœur utiliser ce cristal, et il restait émerveillé. Il se ressaisit aussitôt lorsqu’il trouva Mandy étendue sur le plancher près de la porte patio devant lui. Sans hésiter, il courut la rejoindre. Cette ombre repris de l’ampleur plongeant la pièce dans l’obscurité presque totale. Les objets se mirent à se projeter dans tous les sens. Il se courba au-dessus de Mandy afin de la protéger.
– Curtis… où est mon chien ? demanda Mandy d’une faible voix terrorisée.
Il regarda autour de lui, mais le brouillard étant omniprésent rendait sa vision difficile de percevoir quoi que ce soit.
Elena se gara devant la demeure de Mandy. Lorsque Ken fut sur le point d’ouvrir la portière, sa tante lui retint la main et le visage exprimant sa crainte, elle lui dit :
– Je sais que je ne peux t’empêcher d’y aller, mais sois prudent.
– Ne t’inquiète pas pour moi, lui dit-il avec assurance.
Elle lui serra sa main incapable de le laisser partir en soupirant péniblement. Ken leva la chaîne à son cou d'où la tourmaline y était rattachée, puis dit avec confiance:
– N’oublie pas que je ne suis pas seul.
Elena esquissa un tendre sourire, tout en desserrant son emprise pour finalement le laisser aller.
– Oui tu as raison, finit-elle par ajouter en s’essuyant une petite larme au coin de l'œil.
Sans plus attendre, il courut jusqu’à la maison. Soulagé de constater que la porte n’était pas verrouillée, il entra, mais se figea sur place en voyant la boule protectrice cristallisée que projetait Blair dans le salon. Les yeux fermés, elle se tenait bien droite devant le chien apeuré. Lorsqu’elle saisit son cristal attaché à son cou, elle parvint à garder prisonnière l’énergie ténébreuse. En ressentant la présence de Ken, ce nuage noir se mit à serpenter frénétiquement dans tous les sens et chercha à se libérer en rebondissant férocement dans les recoins de la grande sphère lumineuse. Cette force démoniaque prenait de la puissance et poussa contre la barrière en direction de Ken. Blair serra plus fort son cristal pour maintenir la protection grâce à Raziel. Elle voulait absolument résister et ne pas céder sous la pression. Mais Blair faiblissait à vue d’œil. Des larmes coulèrent le long de ses joues et elle se mit à saigner du nez. Curtis ne supportait plus de la voir souffrir.
– Blair ! Arrête ! lui ordonna-t-il.
Elle lâcha son cristal et s’écroula sur ses genoux, épuisée. Le bouclier se rompit aussitôt. Curtis et Mandy coururent auprès de Blair. Gardant toujours ses distances, il fixa la fumée noire qui se dirigeait lentement vers lui en prenant la forme d'une grande femme séduisante au style gothique. Ses longs cheveux noirs droit et ses ailes démesurées aux plumages noirs lui rappelait celle qui avait visité son rêve.
– C’était toi! Pourquoi m’avoir dit toutes ces choses-là ? s’emporta Ken.
Elle sourit malicieusement et continua d’avancer dans un silence inquiétant. À chaque pas effectué, elle dévoilait enfin sa vraie nature. La moitié de son visage devint horriblement marqué et mutilé. Ken la défia du regard, persuadé de l’avoir déjà connu auparavant. Elle le fusilla du regard, le paralysant sur place. Ses yeux d’un noir profond comme le néant et l’hypnotisaient comme la fois dans son rêve.
– Abaddon? prononça-t-il avec incertitude.
– Ken, protège-toi de ta lumière ! Qu’est-ce que tu attends ? cria Blair avec le peu d’énergie qui lui restait.
La respiration de Ken devenait plus lente, puis irrégulière, comme s’il s’efforçait de refouler des émotions négatives et pénibles.
– Que veux-tu de moi ? hurla-t-il épris d’une effroyable frustration.
Abaddon prenait plaisir à le voir souffrir. Elle garda un silence malaisant et son sourire s’élargit, pour ensuite se pencher vers lui et lui susurrer à l’oreille :
– Je ressens ton désespoir et ta haine Vehuel. C’est très dommage.
Elle recula de quelques pas en ricanant et reprit sa forme gazeuse pour s’exiler vers l’extérieur par une trappe de ventilation au plafond. Abaddon fonça vers les nuages en direction de la colline de Signal Hill au-dessus de l'océan Atlantique. Les bras ouverts, elle tournoya ses bras et ses mains pour créer un tourbillon nuageux noir et orageux, assombrissant le ciel. L’eau de l’océan monta, des ouragans et des tsunamis se formèrent partout sur le globe, se dirigeant vers les villes proches des côtes de l’Atlantique. Des éclairs frappèrent des plaines et ravagèrent des villages de leurs flammes, puis des tremblements de terre terrassèrent des villes.
Elena et ses filles regardèrent la télévision avec angoisse. Les médias annoncèrent mondialement ces phénomènes météorologiques qui s’avéraient être fatals pour la civilisation.
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