Chapitre 14 : Faire tomber les masques
La salle était gigantesque, nombreux lustres éclairaient le centre et les côtés de la pièce. Des portes menant aux couloirs du palais se trouvaient sur les murs du rez-de-chaussée et à l’étage. Malgré le nombre de personnes et ainsi que les entrées possibles, Kiso l’a vue immédiatement lorsqu’elle arriva. Pas de cérémonie ni de tapis rouge à son arrivée mais cela n’empêcha pas ceux qui se trouvaient sur son passage de la saluer dignement. Elle, et celui qu’elle accompagnait.
- Pauline. Murmura doucement Kiso, l’air rêveuse.
La petite bourgeoise était habillée de la même façon que leur première rencontre : Un manteau belge de qualité, suivie d’une robe mi-longue marron ainsi que des talons. L’homme qu’elle accompagnait était bien plus âgé, c’était un vieillard courbé qui se tenait à l'aide d'une canne. Néanmoins Kiso reconnut aussitôt son visage singulier... Et ce fut un choc.
Une Mâchoire carrée et des lèvres gercées. Une moustache épaisse argentée, pas de cheveux, un cache œil sur son œil droit... Il n’y avait pas besoins d’analyser plus en détail l’uniforme militaire kaki ni les nombreuses médailles de haut-gradé qu’il portait pour savoir de qui il s'agissait.
Gregory sentit son garde du corps se crisper, il regarda alors dans la même direction et aperçut le duo au loin.
- Alors comme ça notre ami le généralissime est venu. Moi qui pensais qu’il se contenterait d’envoyer sa fille comme représentante.
- Sa fille ? Demanda Kiso, un peu perdue.
Derrière son masque, elle sentit son patron la dévisager avant de reprendre avec un air consterné.
- Oui sa fille. Pauline Pauchard. C’est celle avec qui il est accoudé. Je pensais que tu le savais comme tu as empêché son enlèvement par le fils du baron rouge.
Kiso déglutit sous la nouvelle, ne parvenant pas cette fois à garder la tête froide. Pauline était la fille du généralissime ? Elle se doutait qu’elle était la fille de quelqu’un d’important d'après le comportement étrange des automates... Mais là on parle de l’homme responsable de la sécurité de Gyrion, chef de ces foutus cybergardes.
Pourtant Kiso le conaissait pour autre choses de plus personnel : si ce personnage avait obtenu ce poste ici ce fut grâce aux victoires majeurs qu’il a perms lors de la guerre du Pacifique… Notamment la bataille d’Hawaï ou un certain capitaine Japonais, Yoshinobu Minamoto, fut tuer lors d’un bombardement massif.
Christophe Pauchard… L’homme responsable de la mort de son père, et de son Pays.
L’ex-soldate ne parvenait pas à le quitter des yeux. Il n’était qu’à une cinquantaine de mètre et en une fraction de secondes ce fut comme si tout ceux qui l’entourait disparaissaient. Le temps sembla se ralentir, jusqu’à se figer. Christophe semblait si affaibli par le temps, si faible et vieux, à peine l’ombre de ce qu’elle avait imaginé un jour de cet homme.
Pourtant Kiso n’y voyait pas une source de pitié. Bien au contraire. c’est son père qui aurait dû devenir vieux et pas cet homme ! Ordonner un bombardement sans combattre? Où se trouve la gloire et l'honneur la dedans?
Sans vraiment pouvoir se contrôler, elle sentit que ses jambes la rapprochaient du militaire. Poing fermé, tous ses muscles contractés, son sang pulsait rapidement dans ses veines et son cœur cogna avec férocité contre sa cage thoracique tel un tambour de guerre.
Mais alors au même la silhouette de Pauline tressaillit. La dame fut rattrapée par son père avant qu'elle n'heurte une table. Kiso s'apperçut alors de quelques choses: finalement c’était Christophe qui servait d’appui à la bourgeoise et non l'inverse… mais pourquoi ?
Les quelques invités à ses côtés se soucièrent de son déséquilibre mais Pauline balaya leurs craintes de ce faux sourire que la punk connaissait que trop bien : « Tout va bien, je devrais faire plus attention où je mets les pieds » pouvait lire la punk sur les lèvres de sa petite bourgeoise. Son père quant à lui restait stoïque, le visage impassible.
Cette scène changea aussitôt l’humeur de la cogneuse, virant d’une colère noire à une profonde inquiétude. Malgré son maquillage et ce faux air qu’elle se donnait, Kiso remarqua à quel point son teint était pâle avec cette lumière scintillante. Ses gestes étaient gracieux mais lents et chaque pas qu'elle faisait semblaient éprouvant. Comme si elle était à bout de force. Cette vision l’attrista, Kiso l’avait vu il y avait à peine deux jours et pourtant son état semblait avoir décliné brutalement.
- Un problème ? Questionna le mafieux d’un ton neutre.
- Pas le vôtre, je vous suis patron. Murmura Kiso entre ses dents.
- Parfait, car je dois faire du business. Garde-moi en vue et restes à distance. Ordonna-t-il.
Gregory lui indiqua de son index une table ovale à l’écart des invités. Quatre personnes déjà assises semblaient l’attendre, tous vêtues d’une façon hétéroclite des autres individus de la soirée, certainement pour raison de business et non de festivités. Leurs visages étaient ternes et inexpressif, sembable à ceux des hommes agées qui ont étaient sévères toutes leurs vies. Ils regardaient le lépreux sans manifester une émotion quelconque. Les mafieux avaient tous un cigare à la main (ou bien dans une pince mécanique qui substituait le membre). Néanmoins ce que dénota Kiso fut la présence de six cybergardes autour de la petite table de jade, et également que chacun des mafieux était accompagné d’un invité.
- Mais vous serez tout seul patron et ils sont tous accompagnés. Releva-t-elle.
Le rire rocailleux de son patron sortit la soldate de son observation. Gregory secoua la tête et reprit d’un ton railleur.
- Et alors ? Tu penses que ces hommes aiment plus que nous la présence des automates ? Et depuis quand tu te soucis de l’étiquette ? Si je suis là ce n’est pas pour courber l’échine ou danser.
Gregory s’arrêta et lui tapota amicalement l’épaule avant de rajouter sur une pointe de sarcasme.
- Tu es là pour ça après tout.
Sur cela, elle vu son boss s’éclipser en direction des autres truands. Ses congénères le saluèrent d’un geste amical et même d’une accolade pour le plus grand d’entre eux. La punk ne réagit pas à la moquerie de son patron. Peut être qu’en temps normal elle aurait grogné ou râlé comme à l'accoutumée. Mais là, c’était totalement différent.
Pauline… Christophe…
Voilà vers quoi son esprit s’était polarisé. Il ne lui fallut pas longtemps pour observer les deux individus tel une espionne, mais sans la discrétion adaptée. Néanmoins sa petite bourgeoise et le meurtrier de masse ne l’avaient pas remarqué, ou alors ils le cachaient très bien.
La garde du corps jetait des coups d’œil furtifs vers la petite famille qui parcourait la pièce tout en gardant une distance d’une dizaine de mètre. Elle était si concentrée dans son analyse qu’elle tolérée la présence des cybergardes auprès desquels elle s’était installer le long des murs, ils n’eurent d’autre choix que d’en faire tout autant.
Kiso n’avait pas bien suivi le sujet du meeting, son patron lui avait expliqué que c’était une festivité par rapport à la victoire du pacifique. Pauline étaient là car elles soutenait la guerre? Non, ça ne collait absolument pas avec l'esprit pacifiste de sa petite amie. Mais en y repensant c'était sûr qu’elle la soutenait, elle était la fille de Christophe après tout…
Cette simple réflexion l’emplie de dégoût. Chacun des pas, du moindre mouvement ou même respiration que le vieillard faisait alimentés en elle une haine du personnage. Tenir en place était une pure torture, les minutes lui semblait durer des heures. Mais elle garda la tête froide avec discipline.
Finalement, le moment où le père et sa fille se séparèrent arriva. Kiso garda son attention sur le militaire. Il discutait avec d'autres invités mais pour elle c'était comme si il se retrouvait isolée. L'opportunité était juste trop grande: son corps, son esprit et son âme criaient vengeance. Vengeance !
Sans sa fille il n’avait plus personnes pour le défendre… Il était temps pour un règlement de compte.
Mais au moment critique, un sentiment de malaise parcourut le cœur de Kiso et la distraya de son but. Instinctivement ses yeux se portèrent de nouveau sur Pauline. De sa position elle ne percevait que son dos désormais. La citadaine semblait faire face à quatre autres invités qui semblaient la cerner de tous côtés, sans possibilité d’échappatoire.
Le regard qu’ils portaient à sa petite bourgeoise ne lui plu pas du tout, et tel un sixième sens, Kiso ressentit toute la détresse de sa partenaire comme s’il s’agissait de la sienne. Sans savoir vraiment le type de relations qu’ils entretenaient avec elle, la punk sentit d’ici leur toxicité envers Pauline.
Elle jeta un coup d’œil rapide à son patron, il semblait jouer à un jeu de cartes avec les autres mafieux. Il ne risquerait rien si elle s’absentait quelques minutes. Convaincue, elle partit à la rescousse de Pauline, jouant des coudes sur son chemin sans prendre le temps de s’excuser. Arrivée à proximité du groupe elle épia une partie de la conversation.
- Donc vous nous annoncez qu’il n’y a aucune possibilité de construire pour tout le mois d’août ? C’est un scandale ! S’énerva le plus petit au regard teigneux.
- Je suis vraiment navré Arold…
- Lord Arold ! Sénerva-t-il
- Lo-lord Arold… Je do-dois être ce-certaine d’honorer les autres co-commandes… Reprit-elle, chancelante.
- Eh bien Pauline, vous semblez pâle. Tout va bien ? vous êtes sûr de pouvoir assurer l’ouverture du parc aérien d’ici Lundi? Lança l’une des dames à ses côtés en s’accrochant à son bras.
Le contact physique ne fit qu’accentuer la peur de Pauline. Elle sursauta presque au touché mais se retint de justesse sans pouvoir toutefois cacher sa nervosité grandissante.
- B-bien sûr… Je, enfin je veux dire… Le groupe est p-parfaitement en position d'assurer l'ou-ouverture. Répondit Pauline le timbre de voix tremblant.
- L’parc c’est une choses mais l’musée une autre ! Moi et mes gars on d’vait commencer y’a d’jà une semaine. Accusa une voix grave avec un fort accent.
- Ou-oui et j’en s-suis parfaitement cons-consciente Monsieur Nick et nous vous dédommagerons le retard… tenta de s’excuser la voix angélique.
- J’veux bien mais c’est qu’ça va re’vnir à chère ! Menaça quasiment le moustachu en se rapprochant d’elle.
Cette fois, la silhouette de sa bourgeoise vacillant telle la flamme d’une bougie sur le point de s’éteindre. Pauline était totalement paralysé cette-fois. Heureusement, Kiso arriva inextremis et s’interposa aussitôt entre sa protégée et l’Homme bourru.
- Salut, il y a un souci ? Interrogea l’ex-soldate impérialement.
- Un souci ? Si c’tait qu’ça ! S’indigna l’Homme, suivit de la contestation générale des trois autres.
- Nous n’avons pas fini de discuter alors écartez-vous madame. Grommela le plus ancien.
- Vous peut-être mais Pauline si. Alors si vous voulez poser d’autres question vous passerez par moi.
Sur ses mots, Kiso fusilla du regard la petite troupe ce qui les intimida aussitôt. Aussitôt, Ils repartirent non sans grogner en direction du centre du hall. Kiso attendue qu’ils soient à quelques mètres avant de se retourner vers sa partenaire, lui adressant un sourire réconfortant.
- Hey.
- Kiso ? Mais… que fais-tu là ? Balbutia Pauline sous le choc.
- J’accompagne mon patron pour la grosse soirée.
Pour confirmer, elle indiqua la table où les mafieux étaient installer, néanmoins la surprise ne quitta pas le visage de Pauline pour autant. C’était comme si elle voulait poser un milliard de questions mais que celles-ci restaient coincer dans sa bouche. L’esprit de la punk était également agité, elle avait tout préparé, réfléchis à tout ce qu’elle devait dire mais maintenant qu’elle y était, la tâche lui parut insurmontable. Mais il ne fallait pas se dégonfler : le malaise sur le visage de sa partenaire était le premier problème à régler.
- J’ai chaud, il y a trop de monde ici. Allons dehors.
- J’aimerai bien Kiso mais…
La petite bourgeoise passa une main devant l’autre, ses doigts s’entremêlaient nerveusement. Elle détourna le regard l’aire interdite sans terminer sa phrase.
- Mais quoi ?
- J’accompagne mon père ce soir… il vaut mieux que je garde un œil sur lui. Soupira Pauline visiblement déçu.
Kiso réprima une grimace à la mention du Généralissime. Dur de rester calme en repensant ce qu’il avait fait. Mais elle prit sur elle et tendit sa main vers Pauline en signe d’invitation.
- Juste quelques minute Je dois te dire quelques choses.
- Ça ne pas pas attendre ? Négocia la petite bourgeoise un peu gênée.
- Non c’est important, il faut que je te parle. Continua Kiso, sérieuse.
Pauline examina le visage solennel de son amie. Elle se mordit la lèvre inférieure, aucune réponse ne voulait sortir. Indécise, elle jeta un coup d’œil furtif en direction de son père. Et d’une certaine façon la vue de son paternel mit fin à son hésitation.
- Demain, je te promet que demain on en discutera mais là ce n’est vraiment pas le bon moment. Murmura-t-elle à voix basse.
Kiso ne se démonta pas, elle croisa les bras sur sa poitrine, fronça les sourcils. Ouvertement contre.
- Et pourquoi ça ? C’est à causes des gens ?
- Non ça n’a rien à voir Kiso je veux évitée à tout prix qu'un autre incident se produise...cette soirée est vraiment importante… chuchota doucement Pauline, tentant de la raisonner.
- Ce que j’ai à te dire l’est également.
Sur le coup, les mots étaient sortis sans réfléchir. Le visage de Pauline d’ordinaire si doux s’enhardit soudainement. Elle se sentit soudainement si usée. Fatiguée de devoir tout gérer toute seule sous la contraintes des caprices d'autruis. Frustrée qu'on lui dise quoi faire, de cette situation dans laquelle elle se trouvait. Enervée de devoir dessiner une dizaine de planches d'architecture pour des clients jamais satisfait. Et maintenant Kiso aussi s'y mettait? Intérieurement, ce fut comme si un barrage retenant toute ses émotions se fissurait. Sur le point de tout déverser.
- Et donc quoi ? Tu vas me demander de choisir entre toi et quelques choses d’important pour moi ? Reprit Pauline en changeant de ton.
- Non, ce n’est pas ça… je…
- Car si toi aussi tu es là pour me faire du chantage alors tu peux repartir !
Elle venait de crier. Un silence total autour d’elles s’imposa. Quelques personnes, les plus proches d’elles, les dévisagèrent étrangement avant de s’éloigner. Le malaise était totale, Pauline couvrit sa bouche de ses mains mais ses mots lui avaient déjà échappées. Peu à peu, les invités reprient leurs conversations plus doucement, s'éloignant du couple l’air de rien. La punk quant à elle ne feint pas l’ignorance comme les autres.
- Du chantage ? C’était ça alors depuis tout ce temps ? Des gens te font du chantage ?
Comme réponse elle eut un hochement de tête douloureux. Sa craint confirmée, un sentiment familier envahit de nouveau la cogneuse : la colère.
- Qui ?
- Ce n’est personnes… tu… tu ne connais pas. Eluda Pauline.
- Qui ? Répéta Kiso.
La violence dans le ton de son partenaire força la petite bourgeoise à fuir son regard. Ses lèvres étaient scéllés.
- Si je te le dis que comptes-tu faire de toute façon ?
- Régler le problème. Fulmina la punk.
- Non Kiso ! Tu ne peux pas tout régler à coup de poing.
Sur ce point, la cogneuse grinça des dents et encaissa la réalité. Toute sa colère, toute sa frustration… des semaines d’impuissance qui était sur le point d’exploser. Elle prit une grande inspiration pour se calmer, puis répliqua.
- Peut être. Mais Je suis obligée d’intervenir. Tu es incapable de te défendre seule Pauline.
Le propos était blessant, Kiso le savait mais il fallait qu’elle le dise. C’était la vérité après tout. Et la sincérité, c’était quelques choses d’important pour elle. Peut importe le prix.
- Si c’est vraiment ce que tu penses de moi alors je pense que tu devrais me laisser.
- Quoi ?
- Laisse-moi s’il te plait. S’il faut te prouver que je peux me défendre seule alors je le ferai… Et sans toi.
Sa demande lui coupa l’herbe sous le pied. La laisser ? Comment-ça ? Pourquoi ? Et combien de temps ? Une nuée de question l’envahit. Sa partenaire était sur la défensive, bras croisés, le regard en biais, la mine triste. Elle semblait blessée. Bien sûr qu'elle l'était!
La punk s’en voulut aussitôt, elle venait de la blesser, elle avait encore foiré.
C’est à ce moment-là, au pire timing possible, qu’un grand monsieur à l’aura charismatique fit interruption. Il posa tranquillement sa main sur l’épaule de la petite bourgeoise ce qui hérissa immédiatement Kiso.
- Ça alors Pauline quel plaisir de vous voir. Je vois que vous avez troqué votre cher père contre une compagnie des plus... sympathique. Observa Hugues d’une voix parfaitement posée, hésitant néanmoins sur ce dernier mot.
Pauline quant à elle était tout sauf zen. Le simple contact physique qu’il avait initié l’avait fait bondir. Un torrent d’émotions différentes déferla sur le visage si expressif de la citadine. Kiso était sur le point de répondre au milliardaire mais Pauline l’a pris de vitesse afin de l’en empêcher.
- Non ! Absolument pas je voulais… enfin mon père voulais manger quelques choses, donc je suis partis lui apporter. Bégaya-t-elle avec peine.
L’explication de la dame amusa le nobliau. Il se mit à regarder la table à côté d’elle, prenant bien le soin qu’elle le voit procéder. Malheureusement pour elle, la nappe était uniquement couverte de coupes et bouteilles de vins ou champagnes. Une vague de stresse envahit l'esprit de Pauline, Hugues venait encore de se rapprocher d'elle.
- Eh bien je pense que vous vous êtes trompez de tables alors. Le buffet se trouve dans la pièce d’à côté. Annonça-t-il en prenant un verre. Je peux vous y accompagner si vous le désirez.
- Votre offre est aimable Hugues mais ne devriez-vous pas plutôt tenir compagnie avec madame Vouard ? Questionna Pauline en détournant le regard.
L’homme se stoppa un instant, puis explosa de rire. Sa réaction inattendue surprit les deux femmes qui échangèrent un regard d’incompréhension. A ce stade ce fut la seule la surprise était la seule chose qui retenait Kiso de prendre le riche à partie.
- Avec Stacy ? Par pitié Pauline, si vous ne me l’aviez pas demandé je n’aurais jamais pris une telle personne comme cavalière. Ni même invité soyons claire.
Sur ses mots, il se rapprocha davantage de Pauline en la regardant avec un profond intérêt. La jeune femme tenta de se dérober mais fut acculer par la table derrière elle.
- A ce propos… j’espère que le diner que vous m’avez promis tient toujours. J’ai en effet une très bonne idée de restaurant. Termina-t-il tout en attrapant le menton de son interlocutrice de façon intrusive.
Cette fois la coupe était pleine pour Kiso. C’était juste trop. La punk saisit avec colère le poignet de l’homme pour dégager sa main du visage de sa petite bourgeoise puis elle s’interposa entre les deux parties. Kiso fit face à Hugues en lui lançant un regard noir sans dire un mot. De taille, il la dominait bien d'une tête pourtant l’attitude du milliardaire changea devant l’autre dame. Il recula légèrement son visage et considéra l’ex-soldate d'un air nonchalent qui lui faisait obstacle.
- Eh bien pour quelqu’un que je ne connais pas je dois admettre que je suis admiratif devant votre audace. Salua faussement Hugues d’un ton qui disait clairement le contraire.
- Tu la touches, je te brise en deux
- Oh ? C’est une menace ? Je crains bien qu’il vous faut faire la queue alors, nombreux sont ceux qui aimeraient porter atteinte à ma personne.
- Pas une menace, une promesse.
- Kiso lâche-le !
A l’écoute de Pauline, elle s’exécuta immédiatement et relâcha sa prise sur le nobliaux. Celui-ci massa son poignet sans dire un mot. Un rictus troubla son royal visage un bref instant. Sortit de sa frénésie, Kiso n’avait même pas vu que deux cybergardes se trouvait à côté d’elle désormais. Ce n'étaient pas des modèles militaire mais les machines la rendirent nerveuse . Elle serra les poings et se prépara au pire.
- Je suis vraiment navré Hugues. Ne lui en tient pas rigueur elle… elle a agit sans réfléchir. Se précipita Pauline, passant devant son amie.
Néanmoins la réaction de l’hôte ne fut pas celle à laquelle Kiso attendait Tandis que les autres personnes qu’elle venait d’intimider il y a quelques instants étaient repartis sans dire un mot, lui garda son sourire sûr de lui sans se défiler. Il fit un bref geste de la main devant les deux cybergardes et les atuomates repartirent comme si de rien n’était.
Sur le coup, la punk avait eu une sueur froide et était bien contente de ne plus voir ces automates si près. Mais pas question de se laisser intimider.
- Quel poigne ! Vous devez être le garde du corps de l’un de mes invités je suppose ? Sinon, je vous engage de suite.
- Gregory. Annonça Kiso, amère.
A ce nom une étrange lueur mauvaise scintilla dans les yeux du nobliau. Avec grâce, il fit mine de réfléchir, posant son menton dans la paume de sa main.
- Gregory ? Tiens maintenant que vous le dîtes ça fait un moment que je ne l’ai pas vu. Etrange qu’il ne soit pas avec vous ? à part s’il fuit son garde du corps et préfère les compagnies des miens.
- Normal que tu l’ai pas vu, il reste dans son coin avec les autres là-bas.
Kiso se tourna vers la table où son patron jouait il y a quelques minutes. Soudain, un frisson de peur lui parcourut l’échine. Ses yeux s’écarquillèrent : ni son patron, ni les autres n’était là. La table était vide. Tandis qu’un vent de panique saisit le corps de l’ex-soldate, Hugues se délecta de la situation, il haussa les épaules d’un geste dubitatif, reprenant d’un ton qui ne pouvait cacher une note espiègle.
- Eh bien ? Où ça ? Ne me dites pas que vous n’en n’avez aucune idée tout de même.
- Je dois y aller. Lâcha Kiso dans la hâte. Je suis de retour dans deux minutes.
Kiso adressa ses dernières paroles à Pauline et décampa avant que sa petite bourgeoise ne réponde. Le garde du corps s'éloigna et accourut jusqu’au dernier endroit où elle l’avait aperçu. Elle bouscula d’un pas pressé à nouveau les autres invités, un sentiment d'oppression grandissant dans son ventre. Arrivée, Kiso regarda à droite et à gauche dans l’espoir de voir Gregory. Mais en vain.
- Eh merde !
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