Comme disait Pasteur, j'ai la rage
Ce sentiment si violent qui m’habite a toujours été mon quotidien. Combien de fois sous son impulsion je me suis brisé les poings contre des murs de parpaings ?
J’ai brisé des miroirs, traversé un mur de briquettes rouges, la douleur du corps évacuant toujours celle de l’esprit.
J’ai faillis en perdre deux doigts, qui savent se rappeler à moi quand il fait trop froid, j’ai hurlé à m’en cassé la voix, j’ai parfois tout retourné chez moi.
Cette rage brulante, colère primale et primaire, presque animale, telle un feu de joie qui ne s’éteindrait pas avec les premières lueurs de l’aube, mon carburant face à toutes les épreuves de la vie, a toujours brulé vers l’infini.
Et même maintenant que je me stabilise, chaque épreuve à affronter, chaque défi à relever souffle sur les cendres et relance le brasier.
Quand je dis que ça ne pourrait pas être pire, la vie le prend pour un challenge et se met à rire, et tandis que les emmerdent émergent, ce sentiment me submerge.
Cette rage m’a permis d’affronter l’adversité, mais lentement elle est en train de me consumer, tel un bout de papier jeté dans la cheminé.
Le repos, c’est tout ce que je demande, avant de finir en cendres, qu’une journée se passe sans que ça brule, sans qu’aucun voyant ne s’allume…
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