IV. Une mystérieuse contrée / 2
Caelan avait vu et entendu tant de choses singulières de ce monde que plus rien ne pouvait vraiment les surprendre. La mystérieuse inconnue venait d’une autre planète apparemment non répertoriée dans la carte des étoiles (cela n’avait rien d’étrange en soi). Elle n’avait aucun souvenir et possédait clairement des pouvoirs magiques puissants.
— J’ai hâte d’apprendre à mieux la connaître, déclara Lumia après que Caelan eu terminer de rapporter son entretien avec Mara.
— Tu crois réellement qu’elle a quelque chose à nous apporter ? insista Béruc septique.
— Nous avons une dette envers elle. Elle nous a sauvé la vie dans la grotte, plaida le Commandant.
— Et si elle est en train de nous leurrer ? L’ombre était peut-être inoffensive, une simple projection qu’elle aurait créée.
— Béruc, je suis certain que tu as senti comme nous tous la force maléfique qui émanait de cette chose. Les Danariens étaient prêts à tout pour l’invoquer et maintenant qu’ils ont réussi, on peut s’attendre au pire. C’est cette chose que le maître a emmené et non pas Mara, argua Caelan.
— J’ai cru que j’allais mourir d’effroi lorsque l’ombre est apparue et j’ai eu la terrible impression que mes pouvoirs n’avaient aucun effet sur elle, ajouta Lumia se remémorant la scène en grimaçant.
— Si ce que tu dis est vrai, voilà une excellente raison de garder cette femme avec nous, intervint Tréviane un brin plus conciliant que Béruc. Après tout, elle a réussi à terrasser cette entité !
— Si elle retrouve la mémoire, on aura peut-être enfin des réponses, ajouta Caelan qui de toute façon avait déjà pris sa décision.
— On devrait lui apprendre les bases de la magie, intervint Lumia.
— Quoi ? s’écria Béruc en étouffant presque. Mais on ne sait rien d’elle !
— C’est prévu, ça nous permettra de tester son habilité magique, reprit Caelan calmement.
Béruc bien qu’à moitié convaincu, abdiqua. Il ne pouvait pas nier que Caelan avait probablement raison.
— Comment veux-tu qu’on se comporte avec elle ? maugréa-t-il en soupirant.
— Dans la mesure du possible, juste normalement. Il serait préférable qu’elle se sente en confiance, lui montrer que nous ne lui voulons pas de mal. Nous devons nous rapprocher d’elle.
— En gros, tu veux qu’on l’amadoue, broncha Lumia pas vraiment à l’aise avec cette stratégie.
— Non, bredouilla Caelan. J’essaie juste de…, Caelan soupira, il ne voulait pas tromper cette femme, mais il devait bien admettre que c’est dans ce sens qu’il poussait ses compagnons à agir.
— À défaut de savoir si c’est notre ennemi, faisons d’elle, une alliée, reprit-il pour se justifier.
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