Eter : II
La paix est un entredeux
Celle qu’a connu Eter s’est brisée hideux
Les malheurs s’abattirent sur notre mollesse
Tout particulièrement la Forteresse
Notre roi était jaloux de la prospérité de la vallée
Alors il posa un ultimatum à la ville vantée
Celle-ci devait ou accueillir la cour
Ou envoyer à Axe tout ce dont elle recourt
Dans notre Royaume accueillir la cour
Cela est autant un honneur qu’un labour
Car la cour et toute son administration à des besoins
Il faut y pourvoir et ce en gratuit appoint
Le Maire d’Eter avait à faire un choix
Il vint à la Forteresse et je le reçu courtois
D’abord il m’informa puis demanda mon avis
Ma réponse fut maladroitement choisie
L’heure était grave, la réponse au Roi pire encore
J’ai avoué au Maire le manque de ferveur des soldats de décor
La guerre est notre raison d’être
La paix rend inutile la Forteresse qui s’enchevêtre
Le Maire m’a demandé de parler à tous les soldats
Je l’ai amené dans la grande cour à grands pas
Tout le monde était là, devant nous, aphone
Le Maire prit alors la parole :
« Je ne suis pas infidèle
J’ai des principes et je m’y attache un modèle
Aussi quand d’autres brisent mes idéaux
Une intense rage en moi éclot
Cette vallée est ce pourquoi nous vivons
Elle est ce pourquoi nous nous levons
Chaque matin avec le soleil
Chaque nuit pour la veille
Je ne permettrai pas qu’elle disparaisse !
Je ne permettrai pas qu’elle se transgresse !
Quelqu’un aspire à notre ruine
Allons-nous laisser faire cette mesquine ?!
Non ! Bien sûr que non !
Mais la guerre sera la perte de notre cher vallon
Allons la faire devant ce vulgaire !
Ce sera notre guerre. »
Les paroles du Maire furent ainsi.
Nous étions en harmonie
J’ai vu le visage de mes frères empreint
Elles emportèrent le cœur de chacun
Même si la guerre n’est enviable en rien
Qu’elle fait des veuves et des orphelins…
Il y a des leçons à tirer de ces malheurs
Notre message était envoyé au Roi seigneur.
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