Eter : III
Nous allions alors à l’extérieur
L’armée royale était notre objectif d’ampleur
Il fallait la prendre de vitesse
Il fallait montrer notre prouesse
Après le départ du Maire
L’Ordre s’est affairé sommaire
Il fallait préparer l’armée
Ainsi qu’en laisser ici une moitié
J’ai laissé sur place mon meilleur capitaine
Chargé de la défense d’Eter à la vingtaine
Il lui fallait entrainer la milice
Le Maire envoya à la Forteresse des civils
Une partie de ceux-là
A nous se mêla
Il fallait les former sur la route
Tous les soirs des exercices de formation grossiers étoupes
Ces instants me donnaient sens
Mon existence reprenait son essence
Ces journées furent parmi mes meilleures
Et pour nombres des soldats veilleurs
Certains civils subirent ma poigne
Il y avait pareille tête de mule en campagne
D’autres pouvaient être des nôtres en passant
Je revoyais d’anciens voisins, d’anciens enfants
Les nouvelles arrivaient par messagers
Nous suivions la réponse au Roi de dix journées
Déjà certaines villes se ralliaient à Axe
Sur la route leurs portes se fermaient avec menaces
D’autres localités semblaient réservées
Surtout une dont le Conseil avait fait sécession énervée
Sans pour autant nous rejoindre
Un détachement royal rasa les espoirs malingres
Mais le siège avait duré
Alors que notre affrontement approchait
Axe était à deux jours
L’armée royale était séparée balourd
Mais nous étions au milieu
Le Roi devant nous et furieux
Son grand Général derrière qui jubile
De dix génération héros de la Guerre Civile
Nous allions peut-être à la mort
Les soirées s’en allant mornes
Mes pensées devenaient plus sombres notoires
Menais-je à l’abattoir ?
La bataille fatidique n’est pas celle-là
Des peurs et des peines la parsème par-ci par-là
Des râles et d’autres cris l’entraine
La victoire valait toutes les peines.
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