Œ ; Deuxième lettre
Ma sœur, grande et belle
Je prie les Gardiens scellés
Que tu retrouves l’idéelle
La paix du foyer
J’ai du mal à imaginer
Toute ta narration
Ton mari métamorphosé ?
Des orques et des disparitions ?
Et Griffe Noire
Est un nom malheureux notoire
Chez les criminels envolés
Au sommet des recherchés
Je ne crains pas le pire
Tu n’as rien fait à honnir
Rassure-toi, ma sœur
N’ai pas peur
Le mal a ses limites ici
Chacun a besoin, actif
D’un but, d’un objectif
Griffe Noire aussi
J’ai prévenu mes collègues
Un groupe de soldats se délègue
Est en chemin avec mon message
Pour le village
Les chevaucheurs s’envolant
En direction des montagnes
Ils chercheront les survivants
Et toutes les traces en campagne
Je prie les Gardiens superbes
Que ma lettre arrive vite
Pour te secourir déconfite
Je ne veux pas te perdre
Les Gardiens veillent sévères
Ils ne laisseront pas faire
L’Elu n’est plus, pas l’espoir
C’est ce qu’il a laissé en pouvoir
Les deux orques avilis
Ne sont pas ennemis
Mais réputés traqueurs
Un magicien et un chasseur
Ils vous ont fait peur
Sans le vouloir, par erreur
Ils devaient avoir besoin
De faire une pause advient
Le magicien, Ull
Répète souvent des formules
Réalisées ou réalisables
Fait ou à faire, variables
Le chasseur, Vidar
Est le plus grand pistard
Esprit vif et aiguisé
Corps fort, endurant, vanté
Ils chassent la Griffe Noire
Depuis des années de tristes sorts
Ils me disaient
Être très proche de la trouver
L’ombre vue derrière Omar
C’est elle, Griffe Noire
Un esprit inapaisé
Aujourd’hui hante les régions reculées
Il se nourrit de l’esprit
De l’harmonie en désharmonie
De l’unité en désunité
De la création en illusion idée
Il n’est pas réel
Il est une pensée
Devenue matérielle
Du pire mal humain créé
Il faut lui tenir tête fière
Sûr de soi, opportun
Ne jamais douter, aucune prière
Mais croire en chacun
Nous avons tous dilemme
Des idées sur l’étranger
Vraies ou fausses importées
Là n’est pas le problème
Savoir si cela est dégradant
Si c’est vrai, élégant
Il faut se demander
Ce que cela apporte d’y adhérer
Pour nous, pour l’autre
Un être égal apôtre
Fruit d’une longue évolution
De l’instant la perfection
Voilà la seule arme rasoir
Pour vaincre la Griffe Noire
Beaucoup l’ont combattu
Peu y ont survécu
Parce qu’elle est
La pire menace arrivée
De notre civilisation
Elle est décivilisation
Cet esprit se nourrit complet
De ce que nous créons
Ce que nous oublions
Ce que nous mettons de côté
Dans la ville d’Œ
Des messages d’ouvertures
Entre les peuples des liaisons de nature
Ils sont partout et nombreux
Cela reste des messages
Un idéal placardé de passage
Une vision future
Dans les esprits encore immature
Les gens s’observent
Se méfient, se reproches
Plus ils sont proches
Plus ils sont loin, se préservent
Dehors, sur le seuil
Ce qui n’est pas nous
Est une menace pour tout
Aussi est-on souvent seul
L’esprit torturé
Jamais consolé
Toujours sur ses gardes
A tourner, seuls, les mêmes images
Griffe Noire est venue
L’année dernière
Elle a fait un massacre sans manières
Dans le quartier orque c’est advenu
Le bras droit du Chef de Clan
Son esprit corrompu succombe
A tenté un soulèvement
Les orques contre le reste du monde
Cet orque a été arrêté
Griffe Noire s’est envolée
Nous chassons toujours
Les aspirants du mouvement de retour
C’est Vidar qui a affronté
Seul dans une pièce en défaut
L’esprit possédé
Il a l’âme pure qu’il faut
C’est pourquoi, permettre
J’aimerais que cette lettre
Apporte mes bonnes pensées
Tout va bien, il n’y a pas de danger
Tu ne risques rien
Ma sœur aimée
Nous sommes là, gardiens
Pour te protéger
Tu le sais bien,
A cette communauté j’appartiens
Qui mets en place les idéaux
De tous ces messages cruciaux
Un jour nous y arriverons
Griffe Noire est la nature
Qui nous pousse de cette façon
A réaliser notre futur
Nous voulons poser le limon
Rétablir l’Ordre déchut
Celui de l’Elu
Celui d’Oscar, d’Edmon
En leur temps
En leur monde patent
Ils ont fait l’unité
Ou la concorde engendré
Derrière les drapeaux
Derrière les statures
Mais surtout derrière ces figures
Nombre s’est assemblé contre les fléaux
Pour faire front à la rupture
La menace du futur
Celui-ci est incertain, à construire
Maintenant les fondations à bâtir
Je t’en supplie
Ma sœur affaiblie
Donne-moi des nouvelles
Raconte-moi tout ce réel
Le temps qu’arrive
Cette longue missive
Des jours seront passés
Dans ton nouveau monde dépassé.
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