Démons
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Le démon qui me ronge et me ronge le crâne
Se repait de ma peau, de mes os, de mon corps,
Me pétrit de ses coups comme un cuir que l’on tanne
Et m’insuffle sans bruit ses profonds désaccords.
Me faut-il à jamais rechercher Asmodée
Pour puiser dans son sang mon esprit créatif ?
Et le duc Eligos à l’armure érodée,
Fixera-t-il en moi son blason négatif?
A moins que ce ne soit dans un puits de bitume
Ou dans les flots brillants d’une antique Délos
Que mes doigts entachés, en y plongeant ma plume,
Vous offriront les mots d’Azazel ou Belos...
Mon esprit possédé par l’idée révolue
Que je ne puis sans mal avancer sans Nergal
Se perd dans cette odeur qui jamais n’évolue,
Cette mélancolie et l’ombre de Nerval.
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