Le discours
Il est quelque peu terrifiant, ce moment,
Qui nous voit debout devant le monde,
Tétanisé, tremblant et pantelant,
Lors de minutes bien trop longues.
On sait que bientôt il nous faudra parler,
À cette myriade d’oreilles venues ouïr,
Le fruit du travail qui nous garde éveillé,
Et par lequel on espère les éblouir.
Alors vient le temps de se faire violence,
On lutte contre la peur qui nous inonde,
Et le sourire crispé, on se donne contenance,
Pour accomplir la tâche qui nous incombe.
Si la langue fourche et si l’esprit trébuche,
Au pied de la foule des regards anonymes,
On se retrouve sur un chemin semé d'embuches,
Où l’on se voit déjà basculer dans l’abîme.
Alors brillant d’un éclat rassurant,
On trouve dans l’œil attendri d’un ami,
Cette lueur qui par tous les temps,
Chasse les peurs comme les soucis.
Et dans le sourire qui habite ses lèvres,
On lit la confiance inébranlable de celui,
Qui chaque jour nous répète sans trêve,
Que notre triomphe est garanti,
Alors rasséréné on se souvient,
Que l’esprit libre et passionné,
Trouvera toujours le chemin,
Qui conduira à son succès.
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