Déni
Il est bien doux, le poison sucré du déni,
Qui coule dans la gorge serrée de celui,
Qui choisit d'ignorer ce qui le tiraille,
Et lui fait l'effet d'un coup de mitraille.
Lové dans le berceau des illusions,
On n'accepte même plus la vision,
Des soubresauts qui sont le triste lot,
De notre passage le long des flots.
Alors malgré toutes les alertes,
On persiste avec fracas et perte,
Jusqu'au jour où dans un éclair brillant,
La réalité nous frappe bien méchamment.
Et éberlué l'on découvre plein de douleur,
Les multiples plaies qui recouvrent notre coeur,
Et nous rappellent tous les mensonges,
Qui maintenant peuplent nos songes.
Alors en pleurant bien amèrement,
On revoit le film de nos errements,
Et l'on sait au fond de notre lit,
Que l'on ne dormira pas cette nuit.
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