Chute
Ainsi, te voilà une nouvelle fois en bas,
La bouche amère emplie de poussière,
Triste dénouement d’un long combat,
Celui des innocents en leur cimetière.
Qu’as-tu donc cru, pauvre fou,
En te maltraitant si durement ?
Qu’il est un âge où tout à coup,
L’on peut choisir ses sentiments ?
Pourquoi me regarder avec ces yeux ?
Je t’accompagne depuis si longtemps,
Je sais comme ton sentier est sinueux,
Je connais l’ampleur de tes tourments.
Ton cœur est pareil au ciel d’orage,
Déchiré de passions et zébré de cris,
De guerre lasse et de sombre rage,
Lorsque l’azur devant toi s’enfuit.
Mais vois comme ils sont beaux ces idéaux !
Que tu poursuis comme l’ombre le soleil,
Que tu imagines, t’attendant loin là-haut,
Alors que tu portes en toi leurs merveilles.
Pleure tout le temps qu’il te faudra,
Je reste là, sur le chemin de fleurs,
À penser tes plaies pendant que toi,
Tu prends ton mal en douceur…"
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