Frayeurs
Ne me regarde pas comme ça, ma douce amie,
Avec dans les yeux cette colère qui semble infinie,
Et te fais me blesser comme j'ai pu te blesser.
Laisse moi je t'en prie, te demander...
Crois-tu vraiment qu'il soit méchant,
Cet homme que tu connais si souriant,
Et qui se torture pourtant depuis des jours
Pour savoir si son cœur se meurt d’amour ?
Crois-tu vraiment qu'il soit malade,
Celui dont les angoisses en cascade,
L'obligent tant à réfléchir,
Qu'il ne peut plus dormir ?
Crois-tu vraiment qu’il soit devenu fou,
Celui dont les sentiments sont si flous,
Que son cœur en déraison,
Hoquète d’une si triste façon ?
Un jour peut-être, malgré ton armure,
Tu ressentiras cette immense déchirure,
Cette peur de perdre à tout jamais,
Ceux que sur terre tu as le plus aimé.
On ne te comprendra pas, on te jugera,
Tu te sentiras seule débordant d'émoi,
Et ton esprit sera comme le volcan,
Qui se calme ou gronde à tout instant.
Alors peut-être qu’épuisée tu comprendras,
Pourquoi ces quelques jours furent pour moi,
Un véritable enfer fait de passion brutale,
Qui m’aveuglait quand je te faisais du mal.
Marie, toi dont la douceur étreint la voix,
Je t’en prie une nouvelle fois, pardonne-moi.
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