Les Jeux Olympiens

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Les dieux dans leur ennui aiment à se battre pour passer le temps. Jusqu'à présent ceux qui ont le mieux perpétué cette ' tradition ' sont les trois dieux de la Terre. Depuis deux mille ans, ils se font la guerre pour déterminer lequel devrait diriger cette planète sur laquelle ils vivent. De nombreuses, très nombreuses vies furent perdues dans ces affrontements sanglants, jusqu'au jour où le chef du Panthéon Olympien, Zeus, intervint.

" Nous autres Dieux de l'Olympe, vous proposons ceci : dans le but de réduire la mortalité au sein de nos fidèles, nous proposons la création de jeux, Les Jeux Olympiens. Chacun d'entre nous choisira son champion, un champion qui se doit d'être un hybride de dieu et d'une race mortelle. Ils s'affronteront dans différentes disciplines, évidemment, jusqu'à la mort, sinon ça n'a pas de sens. Bien sûr, nous autres Dieux de l'Olympe fixerons les règles, cela va de soi, après tout, nous sommes à l’origine de cette idée. Comme je viens de le dire, les concurrents doivent être un enfant que nous aurons eu avec un être d'une race mortelle ; la deuxième règle, évidemment nous n'avons pas le droit d'interférer pendant les jeux ; les concurrents doivent avoir été élevé par le parent mortel ou tout autre parent d’adoption."

En entendant cela, Aphrodite, dans un léger sourire chuchota à l'un de ses paires " celle-là vient surtout de son incapacité à s'occuper d'un enfant ". Chose à laquelle Zeus ne répondit pas, évidemment, un être de son envergure ne pouvait pas se permettre de répondre à une telle provocation devant l’Assemblée Divine.

Il reprit donc "Enfin, dernière règle, les concurrents doivent avoir atteint l'âge de la maturité, non pas que je m'inquiète de leur santé, mais les duels ne seraient pas intéressants entre un bambin et un homme de vingt années mortelles. Ainsi, les Demi-Dieux devront avoir au minimum vécu seize années mortelles. Et ainsi, une fois l’âge de maturité atteint, ils seront rappelés par leurs parents Divins et se rendront en un endroit que nous nommerons Sanctuaire et où ils s’entraîneront durant trois années dans le but de combattre. Les parents Divins des concurrents auront droit à une visite au cours de la vie de leur enfant. Les Jeux auront lieu toutes les neuf-cent quatre-vingt-dix-neuf années mortelles."

Ainsi, après neuf-cent-quatre-vingt-dix neuf longues années mortelles, les dieux finirent leurs discussions et arrivèrent à un accord, les règles des Olympiens furent adoptées et les Jeux Olympiens furent annoncés aux Panthéons. Tous ne prirent pas part aux Jeux, ou en tout cas pas à leur première éditions. Nombreux furent les Panthéons qui refusèrent l'appel, et ceux-ci durent se soumettre aux conditions des partcipants. Les vainqueurs prendraient le contrôle des terres des dieux qui ont refusé l'invitation et regneraientsur leurs univers. En revanche les dieux du panthéon qui avait refusé de se battre garderaient un œil sur ce qui se passait sur leurs terres et auraient droit de parole.

Évidemment, vous le savez bien, les règles ne sont pas toujours respectées, et sont même souvent considérées comme une simple ligne de conduite que les concurrents se doivent de détourner.

La première édition fut remportée par les Olympiens. Tous les combattants, de par leurs naissances héritaient d'une partie des capacités physiques et spirituelles de leurs parents. Le premier vainqueur de ces jeux était la fille de la Déesse Aphrodite. Bien évidemment, elle avait hérité de la force physique des dieux, mais la raison de sa victoire n’était pas sa force, mais son intelligence et sa capacité à manipuler le cœur de ses opposants. Comme on pouvait l’attendre de la fille d’Aphrodite, la demoiselle était d’une beauté indescriptible, et elle en était pleinement consciente, cette beauté fut sa plus grande arme durant ses affrontements. Elle fit usage de ce cadeau que lui avait fait sa mère et passa le dernier duel à marcher. Elle esquivait chaque assaut de son opposant. Les dieux ayant assisté à l’affrontement le décrivaient plus comme une danse que comme un réel combat. Chacun des gestes de cette beauté divine était celui d’une danseuse, féline et gracieuse. Elle virevoltait autour de son opposant, et avant même la fin de la première minute du combat, la fille du dieu Seth, complètement ensorcelée ne semblait plus capable de lever son Képesh. Les yeux de la demi-déesse semblaient lui offrir la lumière dont elle avait besoin pour voir au travers des ténèbres. Et pourtant, ses yeux si beaux qui lui avaient fait oublier ce qui était en jeu fut la dernière chose qu’elle vit. D'un sourire triste, l’enfant de beauté dégaina son arme. Une dague forgée dans un or pur, sertie de joyaux dont les reflets ne faisaient que sublimer la splendeur de sa porteuse. Elle s’approcha lentement de son adversaire. Et dans un baiser langoureux elle mit fin à son supplice. Le cœur battant de la fille de Seth s’arrêta à ce contact. Durant ce cours intervalle l’acier froid plongea dans sa poitrine et vint offrir à son tour un baiser mortel à ce muscle palpitant. Un air grave sur le visage, la demi-déesse laissa le corps inerte de l'enfant du désert s’écraser sur le sable chaud de l’arène, scellant ainsi la victoire des dieux Olympiens. En remportant ce combat, les Olympiens annexèrent les territoires Égyptiens pour les neuf-cent-quatre-vingt-dix neuf prochaines années. Cette première édition et en particulier ce dernier combat laissa une puissante impression dans l’esprit des dieux, la force ne sera pas le seul facteur à entrer en compte dans ces jeux. Même durant les duels, la Déesse Aphrodite devint l’une des Divinités les plus craintes, et ces enfants étaient ceux dont on se méfiait le plus à compter de ce jour noir.

La deuxième édition fut remportée par le Dieu unique. Les dieux racontent qu'il aurait gagné par tricherie en promettant aux autres concurrents des choses comme : du vin à partir d'eau, et d'autres étrangetés. Le résultat cependant ne fut pas changé. Son fils, fut nommé vainqueur par forfait. Ce dernier mit fin aux jours du fils de Zeus dans un duel des plus étrange. En effet, le fils du Dieu des Dieux refusa le combat, comme possédé. Ce fut la deuxième occurrence et cela commençait à devenir fatigant mais cette fois nous eûmes droit à une issue inattendue. Le fils du Dieu Unique ne bougea pas, il se contenta de poser le regard sur son opposant et d’ouvrir grand les bras. C’est à ce moment que l’impensable se produisit. Tous pensaient que l’Olympiens saisirait l’occasion de pourfendre son ennemi, mais il n’en fit rien. Hésitant longuement, il se saisit de son glaive et s’ouvrit le ventre. Ce faisant, il commit le premier et pour le moment le dernier suicide de l’histoire des Jeux Olympiens. Le règne du Dieu Unique ne fut pas des plus pacifique. Loin de là en réalité, à la tête de ses armés il envoya ses archanges pour s’accaparé les terres des autres Dieux. Nombreux furent ceux qui plièrent l’échine et s’avouèrent vaincue par les armés Chrétiennes. Certains comme les Norrois prirent les armes et ne les lâchèrent jamais.

Enfin, la Troisième, fut celle dont le résultat fut le plus inattendu. Un Panthéon qui avait toujours refusé de participer, et que beaucoup voyaient comme des couards, remporta la victoire. Bouddha, qui n'est d'ailleurs pas réellement un Dieu, remporta la victoire grâce à son champion qui, contre toute attente était un véritable virtuose du combat. Armé d’un Shakujo, il virevoltait autour de son adversaire qui ne savait pas où donner de l’œil. Le cimeterre du fils d’Allah semblait brassé du vent. Le combat était unilatéral. Le fils de Buddha semblait presque s’amuser de ce duel. Il faisait étalage de sa supériorité guerrière, force et agilité ne faisait qu’un dans cet atypique combattant. Mais ce jeu s’arrêta brutalement. Le Moine se trouvait dans le dos de son opposant et lorsque celui-ci fit volte-face le champion de Buddha balaya les jambes du fils d’Allah. Et lorsqu’il fut sur ses genoux, les yeux emplis de terreur craignant ce qui allait s’abattre sur lui. On entendit un craquement. Lui, vit le Shakujo venir par sa droite. Il le sentit s’écraser contre sa joue. A son contact il sentit sa mâchoire se briser, ses tissus se déchirés et sa nuque le lâcher. Il chut au sol, brisé, vaincu. Le Moine se tenait au-dessus du corps inanimé du demi-dieu. Le regard vide de toute émotion, son entrainement lui avait appris à ne pas ressentir la haine et ce combat ne lui avait pas apporté de joie. Il resta ainsi stoïque et accepta humblement la victoire avant de contourner le cadavre brisé du fils de Dieu.

Neuf-cent-quatre-vingts années ont passé depuis les derniers jeux, et cette fois, Le Nord compte bien remporté les Jeux.

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