La venue de l'Olympe
-Dis... Tu ne m’as rien fait pendant mon sommeil pas vrai ? Je suis nue et tu es à côtés de moi, ça ne me plaît pas…Perverse !
-Pas cette fois promis, tu sais que la dernière fois m’a suffi de leçon pas vraie ? Et puis je me vois mal peloter une fille a moitié morte, répondit Amara qui s’esclaffait devant la réaction de son amie.
Celle-ci ne lui répondit que par un simple « Moue » avant de laisser tomber, ne cherchant pas à creuser plus loin. Elle se leva, difficilement, mais elle se leva avant de rechuter sur le lit, sur son amie qui se mit à nouveau à rire.
-Et bien, pour quelqu’un qui ne veut pas que je la touche, tu es drôlement tactile, dit Amara dont une main était posée sur un des seins de son amie.
Alcestis qui virait au rouge l’assena de multiples coups avant de se lever à nouveau, de se vêtir, puis de quitter la pièce. Après cet incident, leurs vies reprirent leurs cours sans plus d’accroc, Alcestis reprit régulièrement le Bifrost pour se monde hostile et à chaque fois, Amara s’inquiétait de la voir revenir blessée.
Deux années passèrent. Alcestis prit part à de nombreuses guerres et fut la raison de nombreuses victoires de celui que l'histoire connaîtra comme Alexandre Le Grand. Amara, elle, devint rapidement l'une des femmes les plus importantes et influentes d'Athene, reconnue pour sa sagesse comme sa beauté et fut la première femme d'Athenes à avoir une importance dans la politique de la cité.
Le jour qu’Alcestis attendait avec impatience arriva enfin, le jour de son seizième anniversaire, le jour où elles rejoindront Sanctuaire.
C’est avec son amie qu’elle fêta ce jour, pour cette occasion, Athena elle-même se manifesta, certainement une manière de l’encourager. C’est elle qui accompagna les filles jusqu’au Mont Olympe ou Zeus les attendait pour une audience exceptionnelle. Avec elles se trouvaient deux visages qu’elles auraient préféré oublier, celui d’Adonis, fils d’Apollon ainsi que Kaliope, fille d’Eris, s’ils partageaient un patrimoine commun, ces deux Demi-dieux leur sortaient par les yeux et l’idée de bientôt les côtoyés leurs hérissé le poil.
Elles s’observèrent un instant avant que Zeus ne les interrompe en prenant la parole d’une voix profonde et grave qui résonnait entre les colonnes du temple.
« Fils et filles de l’Olympe, je vous salue, aujourd’hui est un grand jour, vous fêtez votre seizième anniversaire. Ce faisant vous, vous préparez à poser le pied sur Deus Terra, Sanctuaire, nous autres Olympiens ainsi que nos rivaux des autres Panthéons ont créé cette terre dans le but d’héberger ceux qui plus tard se battront en nos noms. Là-bas, vous rencontrerez vos futurs ennemis, vous devrez vous montrer à la hauteur, digne de votre sang et de votre nom, vous devrez faire honneur à l’Olympe. N’oubliez pas qui vous êtes et d’où vous venez, vous êtes des Olympiens, nous représentons l’excellence, nous sommes des Dieux parmi les Dieux. Nous sommes au sommet du Divin, et vous le serez également très bientôt, allez, et revenez vainqueur, qu’importe le prix. »
Amara, en digne fille d’Aphrodite, n’écouta qu’une partie du discours du chef de L’Olympe et chercher à se faire une image de Sanctuaire et des gens qu’elle y croiserait. Alcestis, elle, n’en manqua pas un morceau, toujours à la recherche de gloire et de grandeur, cherchant à se démarquer comme à son habitude. Une partie de son esprit en revanche ne put s’empêcher d’espérer le revoir sur ces terres lointaines, lui qui la hantait depuis si longtemps.
À peine Zeus eut-il fini son discours, qu’Athena se planta devant les jeunes gens avant de leur donnée l’ordre de la suivre…Mais Aphrodite ne semblait pas décidée à l’entendre de cette manière.
-Athena, ce jour, est important pour ces jeunes gens, il est hors de question que tu ne le ruine, je les mènerais jusqu’à Sanctuaire, dit-elle d’un ton autoritaire.
- Et pourquoi devrais-je me retirer Aphrodite ? Ces enfants s’en vont rejoindre un lieu de guerre et de conflit, ce n’est pas la place d’une Déesse frivole, répondit Athéna manifestement agacée.
-Deux des quatre combattants sont mes filles, il est hors de question que je ne te laisse le privilège de les guider.
- Deux ?! Votre amour de la boisson vous est monté à la tête Aphrodite, des participants, seule une est votre fille, je suis celle qui porta Alcestis par le passé !
- Il est vrai, mais je suis celle qui l’a élevée et lui a donné l’amour d’une mère quand vous l’avez ignorée et laissé seule, vous êtes autant sa mère que moi sa petite sœur.
Il était rare de voir Aphrodite sortir de ses gonds, elle, qui avait si bon caractère, ne s’énervait qu’en des cas extrêmes, et il semblerait que celui-ci en fût un. Elle prit les mains d’Alcestis et Amara puis les guida jusqu’au Bifrost, suivit par Adonis et Kaliope.
Le pied posé sur Sanctuaire, Amara observé à droite et à gauche, sa curiosité habituelle la rendait particulièrement difficile à canalisé, c’est cependant grâce à celui qu’elle l’aperçut. Elle le reconnut instantanément, un jeune homme grand et costaud, des yeux bleus profonds et une longue chevelure blonde, elle donna un léger coup de coude à Alcestis qui la regarda avec curiosité.
-Hum ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Demande Alcestis, curieuse.
- Regarde là-bas ! C’est lui, c’est sûr, j’y mettrais ma main dans la gueule du loup ! Répondit Amara avec enthousiasme.
Son interlocutrice vira au rouge immédiatement et se mit à chercher du regard, chose qui n’échappa pas à l'œil vif d’Aphrodite qui se mit à rire de bon cœur.
-Alors il est là, l’amour d’enfance de ma petite Alcestis, un fils du Nord a ce que je vois… Bon choix, et je sais de quoi je parle, le fils de Freyja qui plus est, je connais bien sa mère et son oncle… Surtout son oncle, tu ne vas pas t’ennuyer avec lui ma chérie, fais-moi confiance.
La Déesse semblait beaucoup s’amuser de cette situation et particulièrement de l’embarras d'Alcestis qui était déjà rouge pivoine et morte de honte. Elle, ne savait que dire, se contentant d’avancer en direction de la tente de la Dux qui les attendait. Agacée par l’attente, elle les accueillit avec un simple « Vous voilà enfin, nous avons finalement pouvoir commencer les entraînements, certains sont là depuis déjà plusieurs mois, et moi, je tourne ».
-Pardonnez les enfants de ne pas être né le jour parfait, ils n’ont pas fait beaucoup d’effort sur cela, je l’admets, retoquai Aphrodite avec sarcasme.
La Dux en revanche ne répondit pas. Elle expliqua comme le veut le protocole les règles et usage en Sanctuaire avant de demander à la Déesse de quitter ce monde, et de signaler aux jeunes gens de rejoindre l’Agora où ils attendraient son appel.
Comme à son habitude, Amara n'écouta que la moitié des instructions et commença par se rendre à leur pavillon. Malheureusement pour elles, il semblait qu'elles doivent partager leur foyer avec les enfants d'Appollon et d'Eris, et cela ne mettait en joie ni l'une ni l'autre qui ne les voyaient pas d'un très bon oeil. Par chance, Amara dont la malice contrastait avec Alcestis qui refusait les stratagèmes avait prévus cette possibilité.
Alors qu'elles avaient commencé à déballer leurs affaires, leurs deux compatriotes prirent la parole. Adonis fut le premier à parler et s'adressa à Alcestis, ce dernier semblait avoir des vues sur la petite dame...Mais il semblait que ce n'était qu'unilatéral et celle-ci ne prêta pas la moindre attention aux paroles du fils d'Appollon.
Alcestis, agacée par la voix du demi-dieu se tourna vers lui et soupira. Elle en entendrait parler longtemps, mais elle ne tenait plus. D'un coup de poing direct dans le nez elle assoma Adonis qui s'écrasa au sol. La demoiselle était bien plus forte qu'il n'y paraissait et la sous éstimée était une erreur qu'on ne faisait qu'une seule fois. Elle ne chercha même pas à bien agir avec lui, attachant une corde à son poignet elle le tira à l'exterieur de la maisonnet.
" Hors de question que je partage mon foyer avec celui la ".
Et si Amara avait des manières d'agir bien moins...direct, elles n'étaient pas moins efficace. Sortant de la maisonnet, Kaliope se saisit de son camarade et partie à la recherche d'un nouveau foyer.
- Comment tu t'y est pris toi ? Elle est partie d'elle même, demanda Alcestis, curieuse.
Amara éclata de rire, un rire machiavélique qu'Alcestis connaissait bien assez.
- Disons que...je suis douée de ma langue, lui répondit-elle dans un clin d'oeil.
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