Le temps passait vite, et avant même qu’ils ne s’en rendent compte, il était l’heure de se rendre à la soirée organisée par la Dux. Les garçons furent les premiers à arriver, rapidement, ils furent rejoints par Briccos et trouvèrent leur table, vide comme ils s’y attendaient, ils s’installèrent et commencèrent à boire, à manger, à rire. La fête avait commencé, et les jeunes gens comptaient bien en profiter.

Les amis buvaient, riaient et mangeaient, avant que la Dux ne prenne la parole en tout cas. Son discours fut des plus difficiles à supporter pour les jeunes gens. Un discours, très long et pas toujours très clair, à en croire les mots d’Askr, elle se comporterait comme une grosse “ tagazou “. Le discours les assommait, Louis et Askr en arrivaient au point où ils se mirent à piquer du nez, retenu éveiller uniquement par le bois de la table qui heurtait leurs fronts quand ils ne tenaient plus. Profitant de la torpeur générale, Alcestis et Amara se faufilèrent parmi les tables. Askr se battait pour ne pas ronquer et Louis dans l’espoir qu’elles le garderait éveiller, scruter les flammes pour se concentrer sur une autre chose. Les filles ne vinrent pas cependant pas directement à leurs rencontres et prirent une table pour elle. Elles devaient encore un peu discuter de comment s’y prendre, elles devaient mettre au point un plan de bataille.

Du coin de l’oeil, Askr l’aperçue, elle était là, il la vit de loin, de trop loin pour la détaillée, mais il en vit bien assez pour s’exprimer à son sujet. 

“ Jamais je n’avais plus belle chose, si belle que le temps semblait s’être arrêté l’espace d’un instant et que je ne fus pas capable de parler avant un bon moment ! “.

Elle vint, accompagnée d’Amara elle aborda son groupe d’ami au moment de manger. Tout sourire, des étoiles pleins les yeux, on croirait voir une jeune fille qu’on avait emmené à un bal de fin d’année. Ses cheveux blonds étaient coiffés d’une manière extrêmement sophistiquée qui laissait Askr perplexe. Entre ses mèches courait un bandeau de tissus, ils étaient tirés vers l’arrière et ses boucles donnait à sa chevelure un volume naturel qui la rendait plus radieuse encore, armée de sa chevelure dorée, il crut voir le soleil. Elle portait une robe qui semblait bien étrange aux yeux des jeunes hommes curieux. Mais la curiosité qu’était cette robe ne semblait pas gêner le jeune Nordique, au contraire même. La robe était d’un tissu blanc d’albâtre et ceinte à la hanche par ce qui ressemblait à des fils d’or tressés, la physique de sa robe intriguée également Askr, en effet celle-ci n'avait qu'une seule épaule couverte par le tissu et révéler l’autre, évidemment, pour un jeune homme de maintenant dix-sept années cela faisait son effet, tous ses sens étaient en alerte devant ces bouts de peaux nues. Au bras droit de la dame, on pouvait aisément voir des ornements forgés dans de l’or pur, un bracelet orné son poignet et son biceps, tous ses atours étaient d'une magnifique simplicité, ils n'étaient que des ajouts, de simples destiné à sublimer la demoiselle, et ils remplissaient cet office à la perfection.

Bien évidemment, elle n’était pas la seule à être d’une beauté divine, Amara n’était pas en reste non plus. Elle portait une robe assez similaire, mais celle-ci était d’un rouge vif et ses cheveux étaient coiffé en ce qui ressemblait à un chignon assez déstructuré ce qui lui donnait un air à mi-chemin entre la simplicité et le raffinement, elle était fidèle à elle-même. Ses yeux qui n’avaient toujours pas retrouvé la lumière, ces yeux d’un blanc pur dénoté avec le reste de son apparence pourtant radieuse. Ceux ayant eu le courage de plongé leurs regards dans le siens, racontaient que dans ces yeux ils virent la voie lactée, ils virent la mort qui s’était installée au milieu de la vie, une magnifique dichotomie.

Louis, comme on pouvait s'y attendre, affiché la distinction pour laquelle les peuples du Christ était connu à travers le cosmos. Particulièrement des peuples du royaume Franc. Il portait deux chemises, resserrées à la taille par une ceinture pourvue d’une boucle finement ouvragée et parcourue de filaments d'or. La première chemise, qui se portait par-dessus, était mi-longue et dotée de manches, était appelée Gonelle, la seconde elle était faite de lin et semblait plus là pour assurer que la première ne cause pas d’inconfort ou pour porter chaud que pour l’esthétique. Ses jambes étaient couvertes en deux parties, en premier lieux de braies étroits et paré de couleurs vives et chatoyantes, et la deuxième, montant jusqu’à ses genoux, une paire de hautes bottes nommées Heuses, elles enserraient complètement le mollet du Franc et étaient maintenues en place par des rubans brodée dans un tissu des plus luxueux. À sa ceinture, car un guerrier ne s’en sépare jamais, balancé sa fidèle “ Aube “.

Et enfin, car il faut bien y passer. Askr comme on aurait pu s’y attendre, était habillé d’une manière assez proche de l’habituelle. Ses cheveux étaient coiffés en une tresse serrée qui retombait sur ses épaules. Sur celles-ci, reposé une cape rouge, flamboyante bordée par la fourrure d’un ours puissant dont on pouvait voir la tête posée sur l’épaule du guerrier. Là où son ami se tenait en parangon de raffinement, lui ressemblait à un seigneur de guerre, sa barbe était habillée de divers boucles toutes pourvue de runes et divers symboles propre à son peuple. Sur son dos il portait une tunique blanche simple sous laquelle sa cote de maille dépassée et ses jambes étaient couverte d’un bas en lin attaché à la taille par une lanière de cuir. A sa ceinture sa hache pendait, si le contexte ne donnait pas d’indication sur sa présence ici, n’importe qui le prendrait pour un Jarl qui marche vers le champ de bataille. Il était le parfait opposé de ses amis. Inspirant la force et la rage d’un champs de bataille à venir.

La Dux se racla la gorge avant de reprendre la parole avec un ton qui se voulait aussi autoritaire que possible, mais qui avait bien du mal à cacher son propre enthousiasme. Le peuple latin était fort connu pour son amour de la fête, et même la Déesse Bellona ne pouvait fuir son sang.

“Le temps passe décidément bien vite, il y a une année jours pour jour, ce “ camp d’entraînement “ ouvrait à nouveau ses portes. Moi, Bellona, Déesse de la Guerre ai été affectées à votre éducation, bien des choses se sont passé et bien des choses se passeront encore... J’ai encore deux ans pour faire des lions avec des chatons... Ce ne sera pas simple, mais j’ai foi, je meurs d’envie de voir vos exploits sur le terrain ! Mais trêve de bavardage ! Mangez, amusez-vous, profitez de cette soirée bande de larves !”

Le “ discours “ terminer, ils se mirent donc à manger. Au centre du Forum, aux cotes des flammes, faisant vivre le repas et animant les pieds de chaque convive, jouaient les dieux. Apollon faisait danser les cordes de sa harpe, Bragi enchanté les demi-dieux de sa voix légendaire pendant que la déesse Saraswata l’accompagnait à l’aide de son Rudra Vina. Les trois dieux pourtant si différents créaient une ambiance enchanteresse que peu d'êtres avaient vu dans leurs existences. Certains mangés, d’autres dansaient autour des flammes, l’atmosphère était complètement unique cette année-là. Le forum débordait de vie, de joie, tant et si bien que rapidement même les bêtes de la forêt vinrent se joindre à la fête. Dansant aux cotes des demi-dieux, on pouvait voir des renards et des écureuils a la robe de feu, des oiseaux aux couleurs onirique qui virevoltaient autour des dieux, ajoutant encore à ce magnifique tableau. Quelques instants, les jeunes gens eurent même le droit à la présence de la Dux dans les groupes de danse qui se formaient. Même cette femme qui à l’accoutumé faisait de son mieux pour garder un air dur arborait désormais un sourire qui lui montait jusqu’aux oreilles, une soirée qui restera dans les mémoires !

Pour ceux qui avaient décidé de manger avant de danser, le repas se passa dans les rires. Louis et Askr étaient assis et discuté de leurs côtes, parlant de tout et de rien, ils en vinrent rapidement à parler des filles, ou plutôt à parler d’Askr et de sa relation avec Alcestis. La demoiselle semblait jouer au jeu du chat et de la souris, Askr ne semblait pas tout à fait savoir comment s’y prendre. Et elle, semblait prendre un malin plaisir à le faire tourner en rond, fatigué d’entendre les leçons sur les relations avec les filles. Askr finit par demander à Louis si lui avait trouvé de quoi passé le temps... Ce à quoi Louis répondit en pointant de nombreuses, très nombreuses demi-déesses de l’assemblée... Askr semblait choqué de cette révélation et regarda son ami avec de grands yeux.

“Sérieusement, toutes celles-là ?! “ Demanda Askr incrédule devant tant de conquêtes.

“ Hehe, je suis un Franc, dans la famille, on est assez... Productif ! “ Dit-il en éclatant de rire.

“ J’ignore comment tu fais. Alcestis me fait perdre la tête, et c'est une seule fille ! Alors toi avec tout ça, t'es pas humain... Enfin, plus pas humain qu'humain... Enfin, t'as compris ! Elle, un coup, elle se jette sur moi, et l’instant d’après elle s’énerve. L’autre jour, on s’entraînait comme d’habitude, et je la mets à genoux, je m’attendais à ce que ça se passe comme toujours, elle se relève et on reprend. La, non, elle me balaye et me fait tomber avant de se jeter sur moi, donc, je la fais rouler et je me retrouve dessus. J’ai senti qu’il y avait un truc, mais en même temps, je me disais, “ si ça se trouve, c’est juste toi “, et du coup à force, on s’est fait interrompre quand je m’étais décidé à y aller. Du coup, on se lève, et on nous demande ce qu’on faisait, donc, on lui répond qu’on s’entraînait, il nous demande si on est ensemble, je dis que non, c’est juste une amie, pour éviter d’éveiller des soupçons, et puis en même temps... On est vraiment “ juste “ ami. Pour le moment en tout cas, et bah après ça, elle m’a tiré la tête pendant le reste de la journée... Honnêtement, je ne sais pas quoi faire, je suis complètement perdu avec elle...”