Leur mission n’était pas achevée pour autant. Aussi précieuse cette relique fût-elle, Zech et Taarek l’utilisaient comme intermédiaire, conformément aux instructions de leur maître. Un échange avait été organisé au sud-ouest de la Belurdie, les deux inquisiteurs y cheminèrent donc sans barguigner. D’immenses vallées karstiques, où roches et résineux s’élevaient sur les déclives, portaient les habitations sculptées de plâtre et ornées de zellige. Parfois du granit s’inscrivait en contrebas, là où s’amalgamaient rivières et vasques, et le sol luisait de plus belle.

Aux yeux des inquisiteurs, peu de lieux à la belle étoile méritaient de s’y attarder, car l’obscurité de la nuit engloutissait la beauté du monde. Ils résidaient à une exception : sur la pierre humide gisaient des myriades d’éclat. De quoi éclairer ces deux âmes en quête de gloire au moment où elles souhaitaient sombrer dans le sommeil.

— Tu dors ? demanda Hatris.

Zech se réveilla en sursaut, sans hurler cette fois-ci.

— Oui, je dormais ! chuchota-t-il, craignant que son confrère entendît. On peut savoir pourquoi tu me déranges ?

— Quel rabat-joie, ce garçon ! persiffla la mage. Moi, pauvre Hatris, je n’ai eu personne pour m’accompagner si longtemps, sinon mes sombres pensées ! N’ai-je pas le droit de palabrer un peu avec mon nouvel hôte ? Sans corps, il m’est plus compliqué de dormir, comprends-tu ?

— Pas maintenant ! Mon sommeil est précieux.

— Vraiment ? Tu es le genre de personnes à devenir irritable si tu n’as pas tes précieuses heures de repos ? Nous devons établir entre nous, Zech… Tu en sais déjà un peu sur moi alors que je me pose de nombreuses questions sur toi. Qu’est-ce qui peut amener un jeune homme comme toi, d’apparence innocente, à choisir la haine gratuite ?

— Les inquisiteurs sont chargés d’apporter la justice dans ce monde brutal ! Je ne déteste pas les mages en tant que tels, mais notre ordre a pour devoir de minimiser le danger qu’ils représentent.

— Voilà que tu récites encore des serments comme des proses, tu en perds du naturel ! Un esprit innocent est plus facilement manipulable, semble-t-il. Je suppose qu’il en va de même pour Taarek ? Vu son teint de peau tanné, typique du désert, il doit être Myrrhéen.

— Et alors ? Est-ce un problème pour toi ?

— Absolument pas. Je déteste Bennenike et tous ses soutiens, mais je ne suis pas dupe : les Myrrhéens ont été les premières victimes de sa tyrannie. Je juge toujours le comportement avant l’appartenance à une patrie. Je devine que Taarek pense comme toi…

— Oui et non. Je me suis engagé par ambition, lui par soif de vengeance. Il était âgé de treize ans lorsque son père a été tué par une mage…

— Une histoire classique, en somme ! Serais-tu en train de dire… que nous sommes entraînés dans un cycle de violence ? Les inquisiteurs ont massacré mon frère, ma cousine, et la plupart de mes amis. Si nous nous entretuons tous, personne ne sortira vainqueur de cette histoire.

— L’âme piégée dans mon être m’est donc ennemie… Elle s’oppose à notre vaillante quête ! Rah, si seulement il existait un moyen de m’en débarrasser !

— Pas que je sache. Dommage pour toi, tu vas devoir me supporter un moment. Maintenant, rendors-toi, tu risques de réveiller ton ami !

Après un grognement, Zech ferma de nouveau ses paupières, se tournant à l’excès de gauche à droite. Contre ses gémissements surgiraient les sifflements : lui qui cherchait tant le repos se retrouvait coincé dans l’abus de loquacité. Mais il fermerait l’œil, coûte que coûte, la réussite de sa mission en dépendait !

Le lendemain, dès l’aube, le duo abandonna rosée et verdure en se dirigeant vers d’arides plaines. Point de vent ni d’humidité dans un environnement où leur équipement semblait redoubler de lourdeur. Là où le soleil tapait à l’excès jaunissait l’herbe, là où s’étendaient les xérophytes s’étalait un sol rugueux. Parfois des cours d’eau jalonnaient le parcours des inquisiteurs, souvent ils marchaient des heures entières dans la sécheresse. Seules leurs gourdes étanchaient un tant soit peu leur soif.

Leur point de rendez-vous s’ancrait, près de la frontière avec l’Empire Myrrhéen et l’Enthelian. En ces lieux se croisaient plusieurs cultures au sein desquelles les inquisiteurs étaient censés se mêler.

« Au carrefour du monde » était la taverne où patientait leur entremetteuse. Depuis l’horizon lointain, quand la chaleur brouillait quelque peu les perspectives, le bâtiment se déployait sur toute sa largeur. Son toit en bronze, sous forme d’un dôme couronné d’une pointe brillante, contrastait avec l’opalescence des murs de plâtre. Une dizaine de fenêtres carrées, entrecoupées de grilles, filtrait d’épais filets de lumière.

Cet établissement figurait parmi les plus grands de son domaine, capable d’accueillir près de cinq cents clients. Zech et Taarek décélèrent d’emblée le contrecoup de cette grandeur. D’une part des chariots et des campements étaient juchés un peu plus loin, d’autre part des silhouettes imposantes empêchaient l’admiration de quoi que ce fût. Deux gardes surveillaient l’entrée principale, porte d’aspect cuivré aux poignées ambrées, et dévisageaient quiconque se rapprochait de la taverne. Grands, massifs, des plaques rivetées en fer se superposaient à leur tunique verdâtre. Un heaume conique laissait à peine entrevoir leurs yeux plissés de dédain tandis que leur hallebarde de bronze atteignait presque leur taille.

— Des gardes myrrhéens ! devina Hatris. Vous êtes sûrs que la Belurdie est indépendante de l’empire ? Vous êtes sûrs que votre pays est indépendant ? Quitte à être alliés, autant choisir l’annexion, ce sera plus simple !

— Nous sommes près de leur frontière, répondit Zech. Et c’est un endroit surveillé, où des délégations de leur peuple font souvent escale. C’est normal, non ?

— À qui tu parles, Zech ? questionna Taarek, perplexe. Tu murmures bizarrement, ces derniers jours. Tu as peur que les gardes nous entendent ? Nous sommes des inquisiteurs, nous sommes libres d’entrer tranquillement !

Il suffit à Taarek de s’adresser aux gardes dans leur langue natale pour que ses propos fussent vérifiés. Après quoi les deux inquisiteurs s’immergèrent au-delà du vantail, guidés par le tintamarre, plongés là où fusionnaient liberté et sécurité.

Des mosaïques à motifs ovales couraient sur les courbures du plafond tandis qu’une alternance de carreaux en céramique constituait le dallage. S’y joignaient six piliers en bois d’arec derrière lesquelles le comptoir circulaire s’isolait de cet agencement de tables oblongues. Chaque chaise se voyait ornée d’un dossier rutilant. Chaque cliquetis des tasses et pintes résonnait de concert avec l’atmosphère des lieux. Chaque fumet voletait comme parfum quand des centaines d’hommes et de femmes, envieux de détente, exhalait leurs propres odeurs.

Zech et Taarek reçurent bien des regards malgré leurs vaines tentatives d’être discrets. Près d’une dizaine de cultures s’enchevêtraient de tables en tables, tantôt en regroupements communautaires, tantôt assimilés en dépit de différences vestimentaires et de langage. Belurdois et Myrrhéens se complétaient de gestuelle comme de posture alors que Enthelianais et autres peuples tâtonnaient entre discrétion et démarcation.

Une telle population nécessitait un service de qualité. Il était assuré par une vingtaine de serveurs, hommes et femmes vêtus de longues jupes blanches et fendues sur les côtés. Chacun d’eux soulevait des plateaux sur lesquels des nombreux plats étaient servis, telles des entrecôtes saignantes garnies de semoule ou des filets de poisson accompagnées de riz saupoudrées d’épices locales. Rarement les serveurs transpiraient malgré la lourdeur de leur charge. En revanche, ils attiraient des yeux aguicheurs rien qu’en se penchant pour déposer leurs plats. Zech lui-même perçut un étrange écho dans sa tête.

— Belle hypocrisie ! dénonça Hatris. On n’autorise que les clients les plus civilisés pour éviter les débordements, mais on l’attire en affublant les serveurs de jolis accoutrements !

— N’essaie pas de me déconcentrer, répliqua l’inquisiteur. Je ne suis pas venu ici pour reluquer les jeunes femmes qui accomplissent leur travail avec le sourire.

— Comme tu le souhaites, j’observe juste un peu leurs collègues masculins. Il faut bien me rincer les yeux, pas vrai ?

— Quoi ? Avec de telles idées, tu comptes contrôler mon corps, me faire approcher d’eux juste pour combler tes instincts ?

— Tu te ridiculises tout seul, là ! Je t’ai déjà dit que je ne contrôlais pas ton corps. Puis je ne suis qu’une âme, comment je pourrais combler mes instincts ? Parfois je ressens ce que ton corps ressent, mais il ne risque pas de s’engager dans ce genre… d’aventures.

— Pour être honnête, je me fiche bien des orientations des autres, tant qu’ils ne dérangent personne. Les mentalités divergent à ce sujet, mais ici, beaucoup considèrent qu’être attiré par quelqu’un du même sexe est de la « dégénérescence magique ». Des pensées assez anciennes, hélas…

— Alors on se rejoint au moins sur un point ? Formidable ! Qui sait, peut-être qu’un jour, je te ferai apprécier les mages !

Une grimace dépara le faciès de Zech comme il tentait de se repérer au-dedans. Soudain une poigne fort mais chaleureuse s’agrippa à son avant-bras, de quoi le bousculer dans son esprit désorienté.

— Hé ! interpella Taarek. Qu’est-ce que tu fabriques ? Tu es habitué aux monologues, mais quand même !

— Zut, j’étais absent ? s’excusa Zech. Ne fais pas attention… Allons trouver notre intermédiaire !

— Je l’ai trouvée, d’après la description qu’on nous en a faite. Elle est juste là-bas.

Pointer ladite personne risquait de nuire à leur discrétion, aussi se dirigèrent-ils à brûle-pourpoint vers elle. Là attendait une jeune femme de petite taille et au gabarit fuselé. Des mèches dorées dépassaient de son ample capuche en laine sous laquelle se dissimulait son visage. Au-delà de sa tunique anthracite, doublée d’une cape, elle portait des épaulettes frappée d’un triangle reliant deux spirales. Les inquisiteurs ne savaient déceler le contenu de son harnais en cuir bouclé à sa ceinture, au contraire de sa bourse placée en opposé.

L’inconnue tapota la table de ses doigts sertis de bagues argentés. À peine releva-t-elle le chef au moment où les inquisiteurs s’installèrent. Elle avala une gorgée de sa liqueur de marula avant de seulement prêter attention à eux.

— Voici donc les fameux inquisiteurs, dit-elle. Vos tenues manquent de… prestige, non ?

— Nous ne sommes qu’apprentis parmi cet ordre, clarifia Zech. Notre équipement évoluera en même temps que notre grade. Mais là n’est pas la question.

— Décevant, mon petit ! blasonna Hatris. Elle vient tout juste de parler qu’elle vous manque de respect ! Et puis, vous souhaitez refiler cette précieuse relique à une personne dont vous ne connaissez ni le visage, ni le nom ?

Pas d’acquiescement ni de réponse. Au lieu de quoi la jeune femme ouvrit sa bourse d’où elle tira une pièce d’or. Elle la plaça sur son pouce et l’éjecta plus haut. Par son geste, exploitant les nerfs de ses interlocuteurs, l’encapuchonnée s’assurait de maîtriser la conversation. Un faible rire couvrit le cliquetis subséquent.

— Il s’agit d’un insignifiant morceau de métal, expliqua-t-elle. Pourtant, il m’en suffit d’un pour me payer un repas complet ici. Des besoins somme toute vitaux, associés à une certaine valeur.

— Quel rapport avec notre échange ? s’impatienta Taarek.

— Ne comprenez-vous pas ? Toute chose a une valeur. Cette pièce. Cette tasse. Cette table. Vous aussi. Alors j’essaie de tirer avantage de chaque… Si notre discussion ne dure que plusieurs minutes, autant qu’elle soit marquante, n’est-ce pas ?

— Ça, c’est une belle leçon de vie ! commenta la mage.

— Autant se dévoiler aussi, alors ! répliqua le Myrrhéen. Je suis Taarek Diosis, et mon compagnon s’appelle Zech Nabion. À votre tour, maintenant !

— Il est facile de décliner votre identité, rétorqua l’encapuchonnée, glissant son index sur le support. Vous appartenez à un ordre légal, du moins en Belurdie, alors que la guilde des voleurs ne l’est pas en Enthelian, du moins officiellement.

Le visage de Taarek s’enflamma comme il tapa du poing sur la table. Il haleta assez vite, consultant ses alentours des yeux, afin de ne pas attirer d’indiscrets regards sur sa personne.

— Nous devons confier notre relique… à une voleuse ? s’étouffa-t-il.

— Votre maître ne vous a pas prévenu ? demanda la jeune femme. Que d’honnêteté dans votre ordre ! Pour faire court, je ne révèlerai que mon pseudonyme : Sadra.

— Très bien, Sadra ! rebondit Zech. Explique-nous déjà comment tu as pu entrer ici. Cette taverne est pourtant très sélective dans l’accueil de sa clientèle.

— Oh, sans visage ni nom, vous voulez dire ? Les gardes sont des êtres humains, faillibles par définition. Il suffit de les soudoyer et les deux côtés sont gagnants !

— Mais… c’est illégal !

— La légalité est une question de justice. Moi, je sers la morale, ce qui est différent.

— Hu hu hu ! Elle a vraiment de la répartie ! Peut-être que j’aurais dû rentrer en compte… Premier venu, premier servi !

Sadra titilla sa bourse, engendrant tintements sur tintements. Ce contre quoi les deux inquisiteurs grommelèrent à défaut d’autres réprimandes. Alors Taarek consulta son confrère et s’assura que personne ne les épiait avant d’extraire la relique de sacoche. Sitôt déposée sur la table que les yeux de la voleuse s’illuminèrent.

— Précieux…, murmura-t-elle. Assurément, j’aime les beaux objets, et cette relique en fait partie. Et sa valeur dépasse vos vies… D’après mes sources, une âme serait contenue à l’intérieur.

— Pardon ? s’étonna Taarek. Comment est-ce possible ?

— Les infinies possibilités de la magie. Vous savez, celle que vous essayez de chasser ! La magie est légale en Enthelian. Le vol est illégal en Enthelian et en Belurdie. J’ai l’impression d’avoir moins de sang sur les mains que vous, pourtant.

— Quelle tristesse de devoir collaborer avec des gens comme vous ! Mais c’est vrai, vos crimes sont moins graves car vous ne tuez pas. D’ailleurs, je n’ai rien contre les mages pacifistes, juste ceux qui tuent des innocents pour leur plaisir ! Croyez-moi, j’en sais quelque chose…

Seul le silence succéda à sa déclaration. Sadra, trop occupée à dévisager Zech, ne daignait partager son opinion. De la transpiration dégoulinait sur les tempes de l’inquisiteur nonobstant ses tentatives de l’essuyer.

— Cache mieux tes secrets, Zech ! brocarda Hatris. La relique a moins de valeur, maintenant que mon esprit se situe dans ton corps ! Et donc tu en possèdes plus… Sauras-tu l’assumer ?

Taarek dut secouer son ami pour qu’il se reprît. Ainsi rétabli, face à un rire fendu, les traits de Zech se plissèrent comme il examina la voleuse avec intérêt.

— La relique, donc ! lança-t-il. Les instructions de notre maître étaient sans équivoque : nous vous l’échangeons contre une information cruciale sur les mages renégats. Donnez-la nous !

— D’où vient ce regain d’énergie ? fit Sadra, perplexe. Tu crois me duper alors que tu transpirais il y a une minute à peine ? Je tiens toujours ma parole, cela dit. Voilà l’échange : deux mages Belurdois se sont présentés à moi, il y a deux semaines, pour que je retrouve cette relique. Votre chef a eu la même idée et a été plus rapide… J’étais censé les retrouver dès que je l’avais récupérée, j’ai même consigné les informations sur notre point de rendez-vous sur un papier. Je vous le passe ?

— Attendez… Vous les trahissez car vous avez reçu une meilleure offre ? Vous n’êtes pas très loyale, si je puis dire ! Comment pourrions-nous vous faire confiance ?

— Une organisation légale fait appel à une illégale… Votre maître doit vraiment se fier à nous, et si vous lui obéissez, vous comprendrez pourquoi. Ma loyauté est restreinte à la guilde. J’ai toujours refusé de prendre parti pour les mages et les inquisiteurs… Donc si je vous file un coup de main, je me rattraperai auprès d’eux à un moment où à un autre. Je ne vous dirai ni quand, ni comment.

Ce disant, la voleuse dodelina de la tête, puis ouvrit son harnais. Ce fut avec fluidité, et d’un bras tendu sans assurance, qu’elle déposa un papier plié sur la table.

— Leur position est inscrite sur ce papier, informa-t-elle. Ceci est une véritable information, croyez bien que je respecte mes arrangements. Ces deux mages renégats doivent cependant rester en vie, c’est compris ? Leur existence est précieuse quoi que pense votre ordre. Et je ne veux pas être responsable de morts.

— Nous ne tuons jamais gratuitement, affirma Taarek. Telle est notre voie de la justice. — Tant mieux. Sur ce, messieurs, je vous laisse. Je vous souhaite une bonne continuation… la plus paisible possible, bien entendu.

La tasse fut vidée et la chaise grinça en une poignée de secondes. Sadra esquissa une révérence trop appuyée pour paraître franche. Elle décampa avec prestesse, se fondant avec aisance parmi la foule, voguant vers d’autres trésors à collectionner.

— Que penser d’elle ? songea Hatris. D’un côté elle vend deux mages en pâture, servant vos intérêts, de l’autre elle veut que vous les laissiez en vie et de les aider à un moment donné. Que faire ? Dois-je l’aimer ou la détester ?

— Avant de partir dans ton monde…, dit Taarek. J’ai lu le papier et les mages se situent bien plus au nord. Il faut informer notre maître pour savoir quoi faire, ça dépasse notre simple quête ! Et puis…

Le Myrrhéen plaqua sa main contre sa ceinture et s’avisa d’un vide. Aussitôt ses yeux s’écarquillèrent comme sa bouche s’ouvrit en grand.

— Ma bourse ! s’affola-t-il. Elle m’a volé ma bourse ! Rattrapez-la !

Son cri se perdit dans la densité, aussi se chargea-t-il de lui-même de la rattraper. Il était trop tard : Sadra l’avait déjà semé. Taarek se retrouva fort dépourvu quand il s’étala sur le sol aride.

— Définitivement, j’aime cette voleuse ! déclara la mage.