Maria lui fit signe de se taire. Tous rampèrent jusqu’à un énorme tas de feuilles puis s’allongèrent en dessous. Henry eut du mal à avaler sa salive, un filet de sueur glissant lentement dans son dos : il pouvait se débarrasser de quelques monstres, sa dextérité à l’épée l’avait aidé de nombreuses fois, mais là ils étaient bien trop nombreux.

Le silence. L’attente.

Puis un bruit strident retentit au loin. Les Infectés grognèrent et s’empressèrent de filer.

• Ouffff, il s’en est fallu de peu, chuchota Maria en s’époussetant.

Pendant qu’elle faisait valser sa chevelure pour retirer le surplus de feuilles, Henry laissa son regard dériver vers ses formes voluptueuses. Elle avait tout ce qu’il fallait là où il fallait. Il se plut à l’admirer sans vergogne.

Elle remarqua les yeux brillants d’Henry – il ne manquait plus que la bave ; un sourire mutin éclaira son visage et elle fixa les muscles qui se tendaient alors qu’il se remettait lestement debout.

• Désolé… je ne voulais pas vous…
• Ce n’est rien. C’est la Nature comme on disait. Qu’est-ce que tu faisais avant tout ça ?
• J’étais pompier et vous ?
• Voyante ! Mais ça je l’ai pas vu venir.

Ils rirent de bon cœur.

• Vous voyez vraiment un avenir doré à la Colonie ? fit-il, pour briser le silence oppressant qui se dessinait.
• Je ne crois plus que ce que je vois. Et, Henry, tutoie moi, s’il te plaît.

Le monde est mort, et il continue de vouvoyer, quel curieux personnage. Curieux et sexy avec ses fesses là hummmmm, j’en ferai bien mon quatre heure, pensa-t-elle, son entrejambe déjà en feu.