Après deux heures de marches où ils ne trouvèrent que des bicoques vides sans vivres, ils durent s’enfoncer un peu plus dans la forêt. Des arbres aux troncs fatigués et aux branches tordues à perte de vue. Le timide soleil déclinant, la nuit commençait à étendre ses serres d’effroi. La chance leur avait souri : ils n’étaient plus tombés sur aucun Infecté ou Mort-Vivant. Maintenant, jusqu’où cette chance comptait aller ? Passer la nuit dehors ? Il était hors de question.

Heureusement pour eux, ils aperçurent une cabane en plutôt bon état entourée d’un grand plan d’eau où barbotaient quelques poissons, crapauds et canards. Sur le côté se trouvait un générateur, là aussi en bon état et l’herbe environnante semblait entretenue.

• Je sais pas toi, fit Maria, mais ça ne me dit rien qui vaille. C’est trop beau pour être vrai.
• Restez là, je vais aller voir.

Henry avança en guettant le moindre mouvement suspect, le moindre bruit qui pouvait alerter d’une quelconque présence. Il regarda par les fenêtres et ne vit qu’un feu mourant et du meublier qui tenait encore debout. Sur la table, il crut apercevoir quelques fruits et légumes. Lentement il ouvrit la porte, s’attendant à se faire attaquer, mais rien ne vint.

C’était leur jour de chance, un toit pour la nuit, du feu qu’il devrait attiser, mais qui ferait du bien et une porte dont les gonds avaient l’air solides.

Henry ressortit et fit signe à Maria d’avancer.

La nuit était presque pleine, la morsure du froid leur piqua la peau et ils s’empressèrent de rentrer. Petit bonus : le loquet en fer forgé et la possibilité de calfeutrer fenêtres et porte.