IX - Rebond
Tous profitèrent de la chaleur de l’âtre crépitant, le sourire aux lèvres alors que dehors les grognements et hurlements des créatures retentissaient. Henry aiguisait son épée en sirotant un verre de vin qu’il avait trouvé dans l’un des tiroirs. Maria se prélassait avec ses enfants qui avaient enlevés masques et boules-quies. Elle leur racontait une histoire à base en leur caressant les cheveux.
Après avoir vérifié les fenêtres et la porte et posé quelques pièges ramassés dans le petit cabanon à l’arrière, Henry dormit d’un sommeil paisible qui le fuyait depuis longtemps. Et pour une fois, ni rêve ni cauchemar ne venait troubler ce moment de quiétude tant attendu.
La présence extrêmement proche de Maria le mettait dans tous ses états, mais il devait se calmer et rester maître de ses émotions : dans un monde comme celui-là, la moindre inattention et c’était la mort assurée.
Le jour succéda à la nuit sans aucun problème. Aucune créature n’était venue près de la cabane. Mieux, c’est avec un soleil resplendissant qu’ils se réveillèrent. C’était comme si la cabane repoussait les effroyables créatures, comme si c’était un lieu hors du temps, épargné par la fin du monde.
Henry ouvrit les yeux, s’étira et sursauta : Maria et les enfants n’étaient plus là.
Il s’empressa de sortir, la peur au ventre et aperçut la mère et ses enfants, au bord de l’eau, qui s’amusaient à faire rebondir des cailloux. Soulagé, il les rejoignit et tous passèrent une matinée agréable, bien loin des ignominies qu’ils avaient l’habitude de côtoyer.
La Colonie pouvait attendre quelques jours, pour une fois qu’ils ne risquaient pas (trop) leur vie.
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