Bourré de médicaments et encore quelque peu groggy, Henry regarda avec un peu trop d’insistance la jambe de Céleste puis promena son regard pour savoir où il était.

• Mais, comment vous faites pour vous balader comme ça en pleine Désolation ? On frôle la mort chaque jour et je ne compte plus les gens que j’ai vu mourir.
• C’est simple, c’est pareil par ici, sauf qu’on frôle la mort à chaque seconde. C’est bien plus dangereux, mais on prend l’habitude et à force on trouve des endroits un peu plus calmes.
• Calme ? J’ai plus utilisé ce mot-là depuis la chute… railla Maria en faisant les cent pas.
• Disons que les Infectés et les Morts-Vivants vont et viennent un peu toujours de la même manière, ils empruntent quasiment toujours le même chemin.
• Et les Bêtes ?
• Ca… on sort pas la nuit, tout simplement. Contre elles, on peut rien faire. Elles sont désordonnées. Mais ne vous inquiétez pas, elles viennent rarement par ici.

Au petit matin, Céleste ouvrit l’une des armoires et sortit quelques biscuits qu’elle leur tendit afin qu’ils prennent des forces. Henry lui, agrémenta ses gâteaux de nouveaux médicaments.

• Dans quelques jours, vous ne sentirez plus rien, fit Céleste en examinant encore une fois la plaie et en remettant de nouveaux bandages.
• Encore merci…

Henry s’était arrêté de parler, ne sachant pas vraiment quoi dire. C’est Maria qui prit la parole.

• Comment on va faire pour atteindre la Colonie ? On a plus d’armes nous.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Céleste. Elle alla vers le milieu de la pièce, souleva une des lattes.