Après avoir enlevé un bout du plancher, Céleste dévoila une flopée d’armes. De l’épée à la mitraillette, de l’arc aux couteaux de combat, sans oublier des trousses de secours, des conserves à foison et même quelques paquets de cigarettes. L’attirail parfait dans un monde apocalyptique.

• On essaie d’approvisionner du mieux qu’on peut cet endroit et les nouveaux arrivants, s’ils sont dans votre cas ils peuvent refaire le plein.
• Mais si vous n’aviez pas été là, comment on aurait su ? demanda Henry en jetant son dévolu sur une grande épée à la garde sombre.
• D’habitude on aperçoit les gens qui se rapprochent, du coup on peut les pister et arriver en même temps.
• Vous n’avez pas pensé qu’on puisse arriver par l’eau ?
• Disons qu’on est un peu sur le qui-vive. Une horde immense d’Infectés et de Morts-Vivants traîne pas loin de la Colonie, on doit être prudents.
• On l’a vu passer… fit Maria qui en tremblait encore.
• Est-ce que vous pouvez estimer leur nombre ?
• Je…
• On était occupé à ne pas faire de bruit au fond d’un van, désolé, termina Henry avant de lâcher son épée.
• Que se passe-t-il ?
• Ma main… j’ai très mal.
• Je n’ai pas eu le temps de cautériser, souffla Céleste en sortant des allumettes et un large poignard.

Mordant un bout de bois et serrant la main de Maria, Henry prit sur lui avant de s’évanouir de douleur. Céleste et Maria retirèrent totalement les bandages et constatèrent la peau noircie et rougie : aucun signe d’infection.

Soulagée, Maria caressa le front bouillant d’Henry tandis que Céleste alla patrouiller aux alentours.