Soir du 16 septembre
Moins d'une minute de lecture
Un chat noir est assis sur la souche de chêne :
Son dos palpite à peine au soir qui a fraîchi ;
Ses yeux sont deux agates et sa tenue hautaine
En fait un dieu vivant pensif et averti.
L'herbe ne frémit pas autour du piédestal.
Septembre, en arrivant, fane l'ultime fleur ;
Elle a versé déjà l'obole d'un pétale,
Telle une larme exquise à l'été qui se meurt.
Soudain le vent se lève et un oiseau s'affole
Comme une feuille morte aux pavés du ciel gris.
Les nuages s'en vont en une ronde molle,
Fermer comme un rideau les perles de la pluie.
Annotations
Versions