Vendredi soir
Une minute de lecture
La semaine finie, le temps se fait moins lourd
A l'épaule que ploient les travaux quotidiens ;
L'envie de délasser enfin nos membres gourds
Nous guide avant le soir, le long de nos chemins.
Nous saluons d'un sourire qui prend l'air à sa porte,
Ici ou là quelqu'un qui arrose ses fleurs...
Nous diluons surtout, au vent, nos heures mortes
Et réouvrons nos yeux au parfum des couleurs.
Notre ombre en s'étirant se baigne à la rivière,
Un banc de bois nous tend sa vieille peau ridée ;
L'identique sentier est différent d'hier,
Le soleil s'est fondu en reflets irisés.
La page d'un beau soir nous attend sous la lampe,
Ma tête reposant dans ton bras replié,
Puis la douce torpeur du sommeil qui rampe
De nos tempes émues à nos fronts reposés.
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