Prière
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Papa, si tu m'entends, des rivages bleu nuit
Où tu dors désormais loin des jours contingents,
Quand sonnera son heure ultime et démunie,
Tu soutiendras son corps de tes ailes d'argent.
Tu l'accompagneras afin qu'elle n'ait peur
Ni du noir infini ni du froid des absents,
Afin qu'elle ne souffre en volant vers l'ailleurs
Nulle douleur indue à son cœur innocent.
Tu lui tiendras la main comme au chemin d'école,
Quand les cailloux roulaient sous vos sabots de bois,
Et que tu lui versais d'apaisantes paroles
Sur ces choses de grands qu'elle ne savait pas.
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