Chapitre 3
Aysha abattit un doigt impérieux sur la souris de l’ordinateur, bousculant du même coup une pile en équilibre précaire de dossiers. Dap rattrapa la catastrophe juste à temps et déposa le tas par terre, à côté du ficus brisé.
— Tu es lituanien ? dit la femme en fronçant le nez sur l’écran.
— Quoi ? Oh, non, non. Ma mère a toujours été fan du style « dapper » des années 80 et c’est comme ça qu’elle a choisi mon nom.
La femme glissa son regard de l’écran, à sa main sur la souris jusqu’à Dap. Elle cligna des yeux.
— Tu as mis ton ordinateur en lituanien. C’est pour ça que je demande.
— Ah oui j’ai fait ça, murmura Dap. Pardon, j’ai cliqué trop vite à l’installation. Je peux le changer facilement, merci.
—C’est fait, répondit sa collègue en donnant d’autres clics de souris. Voici les liens pour télécharger le projet et la documentation et pour le reste, peut-être vois avec Linus ?
Elle mourrait d’envie de retourner à sa place, véritable forteresse décorée de figurines et de drapeaux de ligues de jeux en ligne. Au moment où Dap était venu s’enquérir de son aide, elle tapait vigoureusement au clavier sur un client de messagerie qui n’appartenait sûrement pas à l’environnement de travail.
À la mention du nom de son chef, Dap crut qu’il allait glisser de sa chaise. Il refusait de rester seul en attendant que l’autre revienne et pour s’éviter toute explosion, il devait parler à quelqu’un, n’importe qui.
— En fait, c’est mon premier jour, dit-il.
— Je sais. Lydia nous a présenté tout à l’heure.
— Oui bien sûr, ha ha. Et euh… tu travailles à quel… quel niveau ici ?
Aysha pinça les lèvres et Dap s’en voulut d’autant plus de lui faire perdre son temps.
— Je suis data analyst, marmonna Aysha. Comme l’a dit Lydia, j’ai commencé programmeuse et maintenant c’est moi qui gère les données que nos logiciels remontent.
— Tu es là depuis longtemps ?
— Quatre ans.
— Tant que ça ? répondit Dap sans feindre une seconde la surprise. J’ai un peu de mal avec la hiérarchie. Enfin, son organisation, s’empressa-t-il d’ajouter face à la mine de plus en plus sceptique de sa collègue. Comment… comment c’est ici ? Lydia me l’a expliqué mais jusqu’à aujourd’hui, je pensais que c’était elle la big boss du département.
— Linus était en congés, et il n’est pas le big boss. Tu as le patron de la boîte encore au-dessus. Et plein de directeurs et directrices entre comme Lydia, et de chefs de département comme Linus.
— Mais c’est lui notre chef, c’est bien ça ?
Elle hocha la tête, et une once de pitié passa dans son regard.
— C’est ton premier travail ?
— Oui, souffla Dap avec soulagement. Ça ne se voit sûrement pas à mon parler très assuré et au fait que j’ai déjà fait planter ma machine, mais je suis un peu nerveux.
Aysha esquissa un léger sourire en se levant. Elle prit le dossier de sa chaise qu’elle avait poussé jusqu’ici et la traîna derrière elle.
— Ne t’en fais pas, dit-elle avant de partir. Linus est un bon chef.
— D’accord, murmura Dap déçu qu’elle n’en dise pas plus. Merci pour tout.
— De rien. Hum, je prends jamais de pause à dix heures parce que je n’aime pas le café mais les autres y seront, tu pourras leur demander. Et quoi d’autre… oui, si tu veux poser des congés, c’est bien d’en parler à Lydia aussi car c’est elle qui voit le planning.
Elle hésita, passant la main sur son crâne ce qui eut pour effet de défaire son chignon de cheveux noirs. Elle finit par hausser les épaules.
— Je crois c’est tout, t’as toutes les bases pour survivre. Dis-moi si tu coinces sur la doc.
De nouveau seul, Dap passa de longues minutes à écouter les battements de son cœur. La main sur la souris, il ouvrait des liens au hasard sur la documentation envoyée par Aysha, juste pour paraître occupé. Quand il lui apparut évident qu’il n’arrivait pas à réfléchir, il patienta jusqu’à dix heures et se leva au moment où un murmure général suivi d’un concert de bâillements s’étira dans les bureaux. Il s’empressa de suivre un petit groupe composé uniquement d’hommes qui, thermos ou tasse à café en main, se dirigeait tous de l’autre côté des ascenseurs. Dap s’efforçait de se rappeler d’un prénom parmi la dizaine de collègues mais sa mémoire refusait d’être d’une quelconque utilité. Tous passèrent en bavardant bruyamment devant le bureau de Blaise, sans s’arrêter. Blaise, bien sûr ! Le jeune homme continuait de taper à son ordinateur, bien que ses yeux demeurent figés sur son écran. Il leva soudain la tête en remarquant la haute silhouette de Dap.
— Qu’est-ce que je peux faire pour v… ?
— Tu viens prendre un café ? s’enquit Dap.
Il n’avait aucune idée de ce qu’il cherchait à faire et cela devait se voir sur ses traits car le secrétaire continua à l’observer avec des yeux ronds. Il savait juste que lorsque cette phrase était prononcée dans un bureau, il était malvenu de refuser. Blaise ne coupa pas à la tradition et se leva, retirant au préalable son casque et microphone.
Quel abruti je fais, songea Dap. Lui et Blaise se tenaient en périphérie d’un large cercles d’hommes et de femmes, tous réunis autour de la table surélevée de la cuisine. La machine à café dernier cri crachait un jet discontinu, remplissant jusqu’à trois tasses à la minute. La cacophonie ambiante de ce lundi matin, où chacun échangeait sur son week-end (raconter le mien serait un bon moyen de briser la glace, pensa Dap), sur le dernier match, film ou série vu, tout cela avait le mérite de brouiller ses pensées l’empêchant de commettre l’irréparable. Il s’en serait bien félicité s’il n’avait pas mal calculé son choix en invitant Blaise. Le secrétaire était de toute évidence très mal intégré au reste de l’équipe et personne ou presque ne leur prêtait attention. Cela n’aurait pas gêné Dap si au moins Blaise faisait autre chose que répondre à ses questions par des monosyllabes.
— Et donc, commença Dap en repassant son interrogatoire de premier jour en entreprise, ça fait longtemps que tu es ici ?
— Huit mois.
— C’est ton premier emploi ?
— Oui.
— Tu étais en stage avant ?
— Oui.
— Oh, où ça ?
— Ici.
Blaise jeta un coup d’œil à sa montre et but une nouvelle gorgée à sa tasse bien qu’elle soit vide depuis une minute. Dap désespérait, car du peu qu’il voyait des autres groupes, tout le monde discutait avec tout le monde, il n’avait aucune chance de s’immiscer dans une conversation.
Il devait rendre les armes. Aller récupérer sa veste, ses affaires et partir d’ici pour toujours. Dap essayait de ne pas désespérer à la pensée du temps qu’il lui avait fallu pour décrocher ce job, à la déception de sa mère, à tous les coups gratuits qu’on lui avait payé hier en son honneur et que ses potes lui feraient sûrement remboursé.
Tant pis, il ne pouvait juste pas rester.
— Bonjour tout le monde ! retentit une voix familière.
Lydia fendit les petits groupes réunis dans la cuisine, échangeant des poignées de mains avec certains, claquant une bise à d’autres. Penchée sur un tabouret de la table, elle devint aussitôt le centre du cercle de collègues et pour la troisième fois en seulement deux heures, Dap se sentit soulagé de la voir.
— Les jeunes, on accueille deux nouveaux aujourd’hui. Je compte sur vous pour les recevoir dans les meilleurs conditions. Le premier c’est bien sûr, Dap Guyem, que certains ont déjà rencontré.
Quinze paires d’yeux se braquèrent sur Dap qui dépassait facilement la mêlée. Il esquissa une grimace de salut, plus que jamais conscient des regards à l’encontre de son catogan. Pourquoi n’écoutait-il pas plus souvent sa mère, bon sang.
— Eeeeeet, s’écria Lydia en jouant du tambour sur la table, le retour de… Linus !
Son café se transforma en ciment au fond de l’estomac de Dap. Linus fendit la foule à la suite de Lydia et vint se poster à ses côtés, sous des applaudissements enthousiastes. Il se contenta d’un simple hochement de tête à la ronde général, évitant avec soin de croiser le regard de Dap.
— Comment c’était tes vacances alors ?
— T’étais parti où déjà ?
— Canada, répondit Linus en s’accoudant au bar, les mains bien à plat. Pour voir mon cousin. Je suis rentré samedi.
— Ils ont des indiens au Canada ? Des indiens comme Linus hein, pas des mecs avec des plumes.
— Jerry, tu me désespères, soupira Lydia en déclenchant des rires à la ronde.
— T’as goûté la poutine ? Je connais un bar dans Paris qui en fait des pas mauvaises.
— De la poutine, oui. Et des pattes d’ours.
— Ah, dégueulasse ! s’écria celui qui s’appelait Jerry.
— L’an dernier, je suis allée aux US et j’ai goûté leurs burgers… eh bah, c’est franchement pas top. On a rien à envier à leurs viandes.
— Surtout eux, niveau fromage à part le cheddar.
La conversation enfla au point que Dap n’arrive plus à suivre. Blaise avait déjà rejoint sa place et le jeune homme se retrouva coincé dans le cercle, entre des groupes qui s’échangeaient des mots par-dessus son épaule. Il vit que sa tasse à café était resté sur le comptoir à quelques centimètres de la main de Linus. Hors de question que Dap n’esquisse ne serait-ce qu’un geste à son égard.
Il s’apprêtait à partir quand il surprit à nouveau la voix de Jerry qui s’adressait à Linus.
— T’as pécho là-bas ?
Le corps de Dap se figea. Ses pieds refusèrent de bouger et il se trouva obligé d’écouter.
— Jerry, laisse-le tranquille, rétorqua Lydia.
— Quoi, c’est pas pour ça que t’es parti en vacances ? Un jour, tu prévois le planning sur trois semaines et le lendemain t’envoies un mail en racontant que tu pars en congés exceptionnel. Ça nous est tous arrivés. Quand ma meuf m’a plaqué l’an dernier, j’ai pris un aller avec mes potes pour Vegas et je ne suis pas rentré avant trois mois.
— Ah bien, soupira Lydia, j’ai hâte que tu nous fasses la même chose ici.
— J’lui dis que parfois, ça a du bon de prendre le large. Alors Linus ? C’est ta meuf qui s’est barré ou c’est toi qu’en a eu marre ? T’as pécho de bonnes canadiennes ?
— Ça n’a rien à voir avec une rupt…
— C’est quoi des bonnes canadiennes ? Une marque de chaussures ?
La conversation atteignit un point de vide tellement profond entre les trois interlocuteurs qu’elle emporta avec elle toutes les personnes dans la cafétéria. Tout le monde se tut et se tourna vers l’épicentre de cette remarque. Dap afficha un sourire éclatant, rejetant la minuscule part de son cerveau qui s’étranglait d’indignation.
Jerry le considéra avec un tel étonnement comique que Dap se demanda s’il l’avait compris ou seulement entendu. Il était bien bâti, sa figure rose rehaussée de pâles cheveux blonds lui donnait une allure attirante. Les muscles sous son t-shirt enflèrent et Dap comprit qu’il allait possiblement se faire casser la figure dès son premier jour. C’était sans compter sur l’intelligence limitée du bonhomme qui se contenta de secouer la tête et de répliquer :
— Pardon… quoi ?
— Tu as l’air d’avoir des connaissances que je n’ai pas sur les bonnes canadiennes, donc je voulais en savoir plus. C’est des chaussures d’escalade ? De rando ?
— Un type de weed ?renchérit Lydia.
Depuis tout à l’heure, elle retenait son souffle et sa remarque suffit aussitôt à détendre l’atmosphère. Dap savait que beaucoup riaient de lui mais ils voyaient à certaines attitudes, dont celles de Lydia, qu’ils étaient ravis que quelqu’un ait cloué le bec de Jerry.
Seul Linus n’avait pas bougé d’un muscle. Même quand Dap s’était approché pour lâcher sa stupide remarque, il n’avait pas esquissé un geste.
— Quoi, répéta Jerry, oui ? Tu disais Linus ?
— Ce n’était pas une rupture. J’ai vu un bon prix sur les billets d’avion et…
— Ah ouais ok, super vieux, super. Content pour toi. Bon, je crois que je vais y retourner.
Jerry continuait de jauger Dap, à la manière d’un animal qui rencontrait un nouveau venu sur son territoire. Dap n’avait aucune idée jusqu’à ce quel point il s’était fait un ennemi ici ou si le type lâcherait l’affaire et n’y verrait qu’une excentricité.
Lydia invita Dap à s’approcher, une véritable affection jouant dans ses prunelles à l’égard de ce petit nouveau à la grande gueule.
— Tu as pu t’installer bien comme il fallait ?
— Oui. Et Aysha a été d’une grande aide aussi.
— Merveilleux. Dis, ce midi, on pensait commander japonais et s’installer ça au parc, ça te dit ?
— Je n’aime pas trop le poisson mais si je peux m’acheter un sandwich quelque part, avec plaisir.
— Ah comme Lini ! s’écria Lydia en abattant une main sur l’épaule de son collègue. Il prend toujours des brochettes, elles calent un homme d’après ses dires. Tu lui passeras le menu ok, Lini ?
— Ça marche.
Dap surprit soudain la main de Lydia s’attarder sur l’épaule de Linus et le presser avec fermeté, son sourire aimable devenu de marbre. Linus finit par se lever, essuya les deux flaques de sueur laissées par ses mains sur la table en lino et, dans un effort surhumain, s’adressa enfin à Dap.
— On y va ? Je vais t’expliquer nos projets plus en détails.
Un type qu’on conduit à l’abattoir aurait eu l’air plus joyeux. Sous les encouragements de Lydia, Dap suivit Linus hors de la cuisine. Ils passèrent sans un mot devant le bureau de Blaise puis les toilettes. Ce fut en apercevant le symbole sur la porte que Dap réalisa que désormais, il risquait de croiser son chef aux toilettes. Pas de panique, songea-t-il, il n’avait plus qu’à arrêter de pisser et ce problème ne se présenterait jamais.
Linus le laissa passer devant son bureau et Dap se hâta de s’asseoir sur sa chaise, bras serrés le long du corps. Il entendit plus qu’il ne vit Linus rejoindre son propre siège. Il poussa aussitôt un grognement qui raviva des souvenirs chez Dap. Il tourna la tête malgré lui vers le bureau de Linus. Celui-ci était occupé à régler l’assise que Dap avait manipulé un peu plus tôt. Le fait aurait pu passer inaperçu pour quelqu’un qui revenait de vacances, mais Dap avait cette tendance à ne jamais savoir quand se taire.
— Pardon, c’est moi qui ait touché à ta chaise. Je ne savais pas où m’asseoir.
— C’est rien.
Tout dans l’intonation de sa voix disait l’inverse. Linus alluma l’unité centrale de son ordinateur non savoir dépoussiéré la couche de saleté sur le dessus. Sa tête disparaissait presque entièrement derrière l’immense dossier de son siège. Dap aperçut de son écran, un paysage de neige suivi de l’ouverture de sa boîte mail. Les « clic-clic » de la souris de Linus, les grincements de sa chaise, furent les seuls sons que perçut Dap. Il revint à son bureau, se sentant soudain très misérable. Il était dans la même situation compliqué que Linus et ce dernier se comportait avec lui comme s’il était la cause. Même si techniquement, c’était vrai mais… ils avaient été deux à le vouloir hier, personne n’avait forcé personne et surtout… Dap avait besoin de ce boulot. Les mots se bousculèrent dans la gorge de Dap qui se retint de les lâcher à son boss. Il se contenta d’avaler sa salive, surpris par la boule dans sa gorge. Pleurer n’arrangerait rien non plus et il se força à demeurer stoïque et impassible le temps qu’il faudrait.
Un « ding » de sa messagerie de bureau le tira de sa léthargie. Pendant une seconde, Dap crut que Linus lui parlait mais le nom de famille qui s’affichait lui était inconnu. Il ouvrit la fenêtre de conversation en grand et reconnut aussitôt Aysha. Son prénom n’était nulle part mais son avatar représentait un dessin de dragon en plein vol, ça ne pouvait être qu’elle.
Memdouhi : Salut ! Tu t’en sors avec la doc ?
Une vague de chaleur envahit le coeur de Dap à la lecture de ces simples mots, aussi désintéressés soient-ils. Dap réfléchit à sa réponse, il n’avait en vérité pas imprimé un traite mot de ce en quoi son travail consistait mais il avait plus urgent. Il écrivit :
Guyem : Hello ! Non pas trop, je suis un peu perdu dans les termes.
Memdouhi : c’est normal, c’est ton premier jour. Tu as demandé à Linus ? C’est le type derrière toi, au cas où t’aurais pas remarqué.
Dap grimaça à son écran. Ses doigts commencèrent à taper les mots « C’est aussi le mec avec qui j’ai couché hier soir et je crois qu’il est pas très content de me voir ici ». Il se hâta de les effacer, une goutte de sueur dégoulinant le long de son dos.
Guyem : Il a l’air très occupé, j’ose pas le déranger.
Memdouhi : Il mord pas. Attends, je vais lui dire.
Guyem : lui dire quoi ?
Il avait à peine fini de taper sa question que la tête d’Aysha apparaissait entre les bureaux et se dirigeait d’un pas décidé vers leur position. Dap la suivit du regard, fasciné alors qu’elle se postait devant le poste de Linus. Elle toqua à son bureau et s’adressa à lui d’une voix forte qui résonna au moins jusqu’au bureau de Blaise.
— T’as une minute, Linus ?
— Aysha, dit Linus. Tu vas bien ? Excuse-moi, je dois lire mes m…
— Tu le feras après. Tu te souviens de la recrue que j’ai réclamé pour m’aider dans mon taf ? Il attend et moi aussi. Dépêche-toi de t’en occuper, s’il te plaît.
— Je vais le faire, mais Aysha tu…
— Fais-le ou moi aussi, je pars en congés sans prévenir pendant quinze jours.
Dap vit du coin de l’œil, quelques mines curieuses se lever dans l’open-space. Aysha dominait le bureau de Linus, bras croisé et la mine féroce. Linus répondit dans un chuchotement :
— Désolé.
— C’est ça, grogna Aysha. Forme le nouveau.
Elle s’en alla, non sans adresser un signe de tête à Dap.
La chaise de Linus se décala le long de son bureau. En même temps, il ouvrait différentes fenêtres sur les écrans de son ordinateur, dont la fameuse documentation. Il se tourna vers Dap et l’invita à s’approcher. Dap ne se fit pas prier. Sa chaise cogna contre le bureau lorsqu’il roula dans sa direction et le jeune homme songea qu’en termes d’entrée en matière il avait faire bien pire.
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