Brienne (1779-1784)

Une minute de lecture

Dans l'univers carcéral, le jeune Napoléon fut jeté,

À Brienne, au milieu des murs clos, enfermé.

Après l'insouciance d'Autun, des ruelles d'Ajaccio,

Soudain, la dure discipline, un milieu hostile, un cachot.

À l'École royale, tracer son chemin,

Sanctuaire de savoir, rigueur, sans fin.

Ces murs millénaires, gardiens de sagesse,

Observaient ce jeune homme, sa future hardiesse.

Des Minimes, gardiens de l'antique connaissance,

Scrutèrent l'enfant, comme en une transe,

Les lieux, témoins muets de siècles d'érudition,

Assistèrent à sa quête, à son ambition.

Dépaysé, incompris, il affronta les sarcasmes,

Tel un chêne solitaire, et cela sans marasme.

Son caractère sombre, sa soif de savoir,

Guidaient ses pas, son éducation, sans déboires.

Arithmétique, algèbre, géométrie,

Tel un alchimiste, il cherchait, nuit et jour, l'harmonie.

Du français au latin, des mathématiques aux arts,

Les Minimes enseignaient, pour sa vie un rempart.

Cinq ans de solitude, sans diversion, sans père,

La langue, barrière, obstacle, source d'amère.

Le patois corse, le français malhabile,

Sobriquet cruel, moquerie, blessure fragile.

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