Campoformio (octobre 1797)
Dans les brumes de l'aube, les lueurs du jour,
L'Armée d'Italie, gonflée de ce nouvel amour,
Reprend sa marche vers l'horizon final,
Vienne, impériale, attend son signal.
Deux cents mille âmes, renfort tant attendu,
Bousculent les Autrichiens, volonté perdue.
Tagliamento, au col de Travis, les derniers retranchements,
S'effondrent sous l'assaut, sous les chants frémissants.
À deux pas de Vienne, les soldats triomphants,
Fait vaciller un Saint-Empire, impuissant.
La cour, en panique, fuit la capitale délaissée,
La paix est offerte, l'issue acceptée.
Campoformio, traités gravés dans l'Histoire,
Napoléon, seul, rédige, sa plume est sa gloire.
Le Saint-Empire, vaincu, quitte la coalition,
Sous le regard triomphant, l'Armée en procession.
Aimé de l'opinion italienne, libérateur adoré,
À Milan, la foule l'acclame, enivrée.
Il restaure les tableaux, les trésors de Léonard,
La Cène, chef-d'œuvre, retrouve son regard.
Pillage ? Non, héritage, marque de la victoire,
Un conquérant éclairé, Napoléon, dans sa gloire.
Entre conquête et culture, son règne se dessine,
Dans les pages flamboyantes, l'Histoire s'illumine.
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