Avec Alexandre et Paul, nous nous rendons dans l’ancien bureau de monsieur Dubain et attendons, en frappant à sa porte. Il nous donne la permission de rentrer. Heureusement que ce n’est pas le colonel Bourbon…

— Que vous arrive-t-il ? Vous avez l’air d’être fatigué mes mousquetaires.

— Nous avons retrouvé ça hier soir.

Je balance le mot sur son bureau et il le lit.

— Nous supposons qu’il s’agit d’une affaire mon lieutenant.

— Et que ce gars est payé. Mais par qui ? On n’en sait rien, continue Paul.

— Et vous supposez qu’il s’agit de qui ce voleur ?

Nous mettons du temps pour répondre à sa question.

— Nous supposons qu’il s’agit d’un mousquetaire. À mon avis, vous devez inspecter leurs chambres mon lieutenant. L’un d’entre nous doit avoir sa tenue.

— Merci à vous de m’avoir prévenu. Je vais aller fouiller le plus rapidement possible et mettre un terme à cette histoire. Je vous fais confiance.

— Oui mon lieutenant, répondons-nous en chœur.

Nous le suivons, sans plus tarder.

* * *

Point de vue d’Athanase

Aujourd’hui j’ai rendez-vous avec le roi, son conseiller et le cardinal, dans sa grande salle de préfecture. Je me demande de quoi il peut bien s’agir… j’ouvre les portes et les vois debout, le roi se trouve au fond de la pièce avec son conseiller Jacques Necker*, Louis Bourbon et son fils, et d’un autre individu que je n’ai jamais vu auparavanins

— Ah monsieur le curé, j’ai une proposition à vous faire.

J’attends attentivement les instructions.

— Je vous présente Benjamin Franklin*, qui soutient énormément l’indépendance de l’Amérique. Je vais envoyer, d'ici quelques jours, une troupe française et ma proposition était la suivante : voulez-vous l'accompagner ?

— Enfin votre majesté, c’est de la folie cette histoire ! Pourquoi ne pas envoyez la troupe anglaise tant que nous y sommes ?

— Calmez-vous papa, il y a peut-être une solution.

— Monsieur le duc de Bourbon, en tant que soutien français aux insurgents américains, je suggère au roi, d'envoyer une troupe française. Vous vous rendez compte ? Presque un million de mort d’américain meurt à cause des états anglais. Vous ne vouliez donc qu’aucuns d'entre nous viennent à leurs secours ?

— Ça serait de la folie monsieur Benjamin. Perdre des mousquetaires à cause d’une stupide indépendance, je n’en vois pas l’intérêt.

— Calmez-vous mon cardinal. En tant que roi, j’exige à ce que ma troupe parte en Amérique, afin que leur état puisse devenir indépendant. Cependant, j’aurais besoin de l’aide de monsieur le curé, pour qu’il puisse instruire les indiens et leur apprendre notre langue. Qu’en pensez-vous ?

Le cardinal trouve que c’est de la folie toute cette histoire avec le duc de Bourbon, mais son conseiller et son ami Franklin ont l’air de me soutenir.

— J’accepte votre proposition votre majesté.

— Et qui va confesser les mousquetaires ?

— Vous monsieur le cardinal. Je vous en laisse la charge.

— Comment va-t-on faire lorsqu’un mousquetaire sera blessé ?

— Nous allons appeler un médecin nom de Dieu. Vous pensez que je n’ai rien pensé ? Merci monsieur le curé pour votre présence, vous pouvez partir.

— Enfin, c’est de la folie cette histoire ! Vous ne pouvez pas laisser un curé partir loin de notre pays !

Je laisse mes confrères dans une dispute violente, mais je suis heureux de partir en tant que missionnaire et soutenir mes frères. Enfin, il était temps de partir d’ici. Dieu a enfin exaucé ma prière.

* * *

Point de vue d’Alexandre

Ils ont l’intention d’envoyer une troupe française pour sauver l’Amérique et cela ne m’arrange pas. Il faut à tout prix que j’envoie une lettre à mon empereur. Je quitte la salle de confidence pour me retirer dans mon local et écrire à l’empereur, qu’il y aura du mouvement en Amérique.

* * *

Une fois la lettre écrite, je me pince le bras. Depuis mon arrivée en France, je découvre réellement les valeurs françaises et leur si joli pays. J’ai des doutes. Est-il bon de dire à mon empereur que la France désire à ce que l’Amérique devienne indépendante ? N’ont-ils pas tort les français ? J'ouvre enfin les yeux. Je me rends compte que mon empereur ne fait que d’étaler son territoire depuis le début et que son objectif est de s’en prendre, aussi, aux français. Mais pourquoi étendre son pouvoir dans tous les continents alors qu’il a déjà l'Angleterre ? Au moment de ranger la lettre, le lieutenant et mes amis entrent brutalement dans ma chambre. Je cache ma lettre et les vois inspecter. Heureusement que je n’ai pas laissé ma lettre sur le bureau… sinon, ils auraient vu ma lettre anglaise et ils m’auraient tués sur-le-champ… ils fouille toute la pièce, jusqu’à ce que Paul, dans une autre chambre, nous demande d'arrêter de fouiller.

— Les gars, j’ai trouvé l’imposteur.

Jacques Necker : vrai personnage historique du roi.

Benjamin Franklin : vrai personnage historique qui a soutenu l'Amérique jusqu'au bout.